P-au-P, 17 nov. 2019 [AlterPresse] --- Après un premier mouvement, le dimanche 27 octobre 2019, en faveur du droit de se syndiquer, des agentes et agents de la Police nationale d’Haïti (Pnh), soutenus par des sympathisants, ont encore manifesté, ce dimanche 17 novembre 2019, notamment dans les rues de Port-au-Prince, du Cap-Haïtien (à 248 km au nord de Port-au-Prince) et des Gonaïves (à 171 km au nord de la capitale), pour revendiquer, de nouveau, le droit de se syndiquer, ainsi que de meilleures conditions de travail, a observé l’agence en ligne AlterPresse.


A Port-au-Prince, les manifestants policiers, les uns en uniforme, entre autres du Corps d’intervention et de maintien d’ordre (Cimo), de l’Unité départemantale de maintien de l’ordre (UDMO), de la Police frontalière (Polifront), d’autres portant des t-shirts de couleur blanche, ont marché du Champ de Mars (principale place publique de la capitale), en passant par l’avenue John Brown (plus connue sous le nom de « Lalue ») et la route de Delmas, pour aboutir devant les locaux de la Direction générale de la Pnh, à Pétionville (municipalité à l’est de la capitale).
Munis de pancartes de revendications, ces agents ont critiqué le niveau de traitement, qui leur est octroyé et qui serait incapable de subvenir à leurs besoins, dans un contexte marqué par une inflation accélérée (plus de 20% en novembre 2019).
Des policiers nationaux, dont ceux souffrant de handicaps, après avoir été victimes dans l’exercice de leurs fonctions, ont également demandé justice et réparatione, pour tous ceux décédés, lors de missions visant à « protéger et servir ».
La mobilisation des policiers nationaux dans les rues s’est déroulée sans incidents à Port-au-Prince et dans les villes de province, où ils ont manifesté, ce dimanche 17 novembre 2019, la veille du 216e anniversaire de la bataille de Vertières.
A Port-au-Prince, ils étaient encadrés par des unités spécialisées de l’institution policière ainsi que par une ambulance de la Croix-Rouge haïtienne.
Le dimanche 27 octobre dernier, des centaines de personnes, pour la plupart des policiers nationaux, avaient aussi manifesté, à Delmas, Pétionville et au Cap-Haïtien, dans la même optique.
Depuis le dimanche 15 septembre 2019, des mobilisations populaires se sont multipliées, paralysant les activités globales à travers le territoire national, en vue de forcer le président Jovenel Moïse à quitter le pouvoir.