P-au-P, 28 mars 2018 [AlterPresse] --- Un sit-in a été réalisé, le mercredi 28 mars, devant la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (Csc/ca) en vue de lui demander de se dessaisir du dossier de dilapidation des fonds PetroCaribe.


Rassemblés devant le local de la Csc/ca à l’appel du secteur « démocratique et populaire », des centaines de militantes et de militants issus de diverses organisations populaires ont appelé les autorités judiciaires à juger les responsables de la dilapidation de ces fonds.
Ils ont brandi des photos d’anciens ministres comme Laurent Salvador Lamothe, Marie Carmelle Jean Marie, Wilson Laleau et Yves Germain Joseph, entre autres personnalités épinglées dans les rapports des commissions d’enquête présidées par les sénateurs Youri Latortue et Évalière Beauplan, respectivement.
Ils ont appelé à la poursuite de la mobilisation populaire autour de ce dossier et dénoncé aussi la dégradation de la vie économique et sociale des couches défavorisées et des classes moyennes.
Ils ont aussi critiqué la déclaration dite « intéressée » du président de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (Cscca), Arol Élie, faite au sénat de la République, le lundi 26 mars 2018.
Ce dernier a déclaré que la Cscca est compétente pour enquêter sur la dilapidation des 3 milliards de dollars américains du programme Petro-Caribe.
La Cour n’a pas suffisamment de compétence morale pour traiter un pareil dossier, estime Aderson Voyard, coordonnateur du Forum démocratique populaire (Fodep) qui prenait part au sit-in.
Arol Elie est indexé dans le premier rapport de la Commission d’enquête du sénat relative au dossier de PetroCaribe, commission présidée par le sénateur Youri Latortue. Il ne peut pas être juge et parti à la fois, argue-t-il.