AlterPresse] --- « Les alertes au choléra se sont multipliées dans quatre (4) des 10 départements geographiques du pays, comme l'Artibonite, le Nord-Est, le Nord-Ouest et l'Ouest au cours du mois de mai [2012] », signale le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (Ocha) dans son bulletin du 1er juin 2012.
Une augmentation des cas a été enregistrée dans l'Ile de la Gonâve (à l'ouest de Port-au-Prince) ainsi que dans les camps de personnes déplacées et communautés voisines de Martissant et Carrefour (périphérie sud de Port-au-Prince), selon Ocha.
« L'Artibonite est particulièrement touché en raison de la contamination des cours d'eau et des mauvaises pratiques d'hygiène »,souligne Ocha.
20% des cas et 17% des décès se trouvent dans ce département où le nombre d'organisations - intervenant dans la réponse au choléra - a progressivement diminué, pour passer de 20 à 7 à l'heure actuelle.
Le dernier rapport du ministère de la santé publique et de la population (Mspp) fait état de plus de 7 mille morts (7,188 personnes décédées du choléra) entre le 18 octobre 2010 et le 24 mai 2012.
La baisse du niveau de financement humanitaire, depuis le deuxième semestre 2011, a réduit la capacité des partenaires santé à faire face à une résurgence de l'épidémie, précise Ocha.
Lors du pic de juin 2011, 2,500 lits étaient disponibles dans le pays, contre 814 aujourd'hui, dont la majorité déjà occupés.