Les humanitaires tirent la sonnette devant une remontée du choléra pendant les sept premiers mois (janvier à juillet) de 2015, presque trois fois plus élevée que l'année 2014, selon un bulletin du Bureau des affaires humanitaires des Nations Unies (Ocha) en Haïti, dont a pris connaissance l'agence en ligne AlterPresse.


De nouvelles flambées de choléra suscitent des inquiétudes dans les départements les plus à risques, comme le Nord, le Centre, l'Artibonite et l'Ouest, où se trouve la capitale Port-au-Prince.
Rien qu'en juillet 2015, 21 décès sur 2 mille nouveaux cas ont été recensés.
De janvier à juillet 2015, 19,949 cas et 170 décès ont été enregistrés par le Ministère haïtien de la santé publique et de la population (Mspp), contre 7,739 cas pour 56 décès durant la même période en 2014.
Ce sont « des chiffres inquiétants, qui témoignent de la nécessité, pour les autorités sanitaires et les partenaires, de maintenir la vigilance au cours de la saison cyclonique, accompagnée généralement par des flambées dans les régions, où l'accès à l'eau potable et à l'assainissement reste difficile », souligne le bulletin, rappelant combien 24% des Haïtiennes et Haïtiens seulement ont accès à des installations sanitaires.
Le choléra et les maladies diarrhéiques trouvent aussi un terrain de propagation favorable, lorsque 3 millions d'Haïtiens boivent de l'eau des rivières ou sources non protégées, relève Ocha. Alterpresse