HPN - Après que le clairin (alcool fabriqué localement) frelaté ait fait de nouvelles victimes dans la commune de Petit-Goâve, soit 4 morts et trois autres qui souffrent de cécité, le ministère du Commerce et de l'Industrie (MCI) sort de son mutisme pour défendre le clairin local qui ne serait pas la cause réelle de ces décès répétés.


Le ministre du Commerce et de l'Industrie (MCI), Jude Hervé Day, a indiqué qu'il est parvenu à identifier les points de vente de ce produit, et qu'il s'agit désormais de retracer les grands détaillants. Le MCI devra, sous peu, acheminer un rapport au ministère de la Justice et de la Sécurité publique (MJSP) pour les suites légales.
Des échantillons du produit ont été prélevés et devraient être analysés par l'institut médico-légal, pousuit Jude Hervé Day. Toutefois le ministre a tenu à préciser que « les décès survenus récemment ne sont pas liés à une consommation de clairin ».
Il a expliqué que le clairin est un produit clairement identifié qui résulte d'un long processus. Il faut moudre la canne à sucre, la fermenter, puis la distiller suivant un procédé bien défini. Aussi, dit-il, les victimes ont consommé un composé alcoolique à base d'un produit toxique que l'on appelle le méthanol.
Le méthanol contient plusieurs éléments dangereux pour l'organisme humain. « Il ne s'agit pas d'un produit destiné à la consommation ». Ces commerçants n'ont vendu que du poison aux consommateurs. « C'est un acte criminel », insiste le ministre Jude Hervé Day.
Le MCI n'a jamais autorisé les commerçants à importer le méthanol sur le territoire national, selon son titulaire qui croit qu'il s'agit d'importation frauduleuse. « L'introduction de ce produit se fait de manière non seulement illégale, mais avec des conséquences criminelles », conclut-il.