Port-au-Prince, 1er mai 2018- (AHP)- L’Organisation Haïti Thomas a fait savoir lundi (veille du 1er mai) que c’est à tort qu’on parle de la fête des travailleurs en Haïti, à l’occasion de la journée du 1er mai, alors que les ouvriers vivent dans une extrême précarité.
Le salaire minimum est actuellement de 350 gourdes (1US$=67 gourdes) pour les ouvriers de la sous-traitance qui en réclament 1000 pour subsister, alors que le chef de l’Etat a prévenu qu’il n’y aurait pas de doublement de salaire. Ce que les syndicats considèrent comme un alignement net et clair sur la position des patrons.
Toujours est-il que en conférence de presse le lundi 30 avril, le président Jovenel Moise a marqué le 1er anniversaire du lancement officiel (1er mai 2017) de sa “Caravane du Changement “ en se décernant un satisfecit pour tous les progrès réalisés, a-t-il dit, dans plusieurs régions du pays, notamment en matière de construction de routes et d’électrification.
“Comment parler de fête du travail et de Caravane du changement, alors que les ouvriers reçoivent un salaire indécent, alors que les employés des places publiques n’ont pas touché depuis plus de 26 mois”, s’est demandé le porte-parole de Haïti Thomas, Dickson Oreste, insistant sur le fait que les places publiques sont des lieux pour réfléchir, se distraire et s’amuser.
Il s’est demandé du coup de quelle caravane du changement il s’agit, alors que, c’est la puanteur absolue à quelques mètres du palais national, et partout dans la capitale avec des piles d’immondices.