C'est celle qu'essayent de faire nos compatriotes qui traversent toute l'Amérique du sud et centrale pour arriver au portes de la Californie.


Si quelques uns ont pu entrer, la vanne s'est refermée. Ils ne sont plus les bienvenus désormais. Le Ministère de l'intérieur des Etats-Unis (Homeland Security Service) vient de prendre la décision de retourner chez eux tous les migrants haïtiens qui ne sont pas pourvus d'un visa en règle.
Depuis le tremblement de terre qui a frappé Haïti en janvier 2010, c'était plutôt le Brésil, la terre promise. Mais les choses ont drôlement changé et le Brésil déchiré par une grave crise politique, et économique, n'est plus à même de continuer à recevoir des milliers d'Haïtiens. Et voici ces derniers pris dans un terrible engrenage.
La journaliste Jacqueline Charles (Miami Herald) a fait le voyage. Elle s'est rendue au Brésil où des migrants lui ont conté leur histoire.
Jocelyn Benoit voudrait bien maintenant retourner chez lui, en Haïti. Mais il ne le peut. Benoit est l'un des milliers d'Haïtiens coincés ainsi au Brésil où plusieurs centaines d'Haïtiens se sont rendus après le tremblement de terre de 2010.
Aujourd'hui plus de travail au Brésil, aussi faut-il tenter sa chance ailleurs. Et maintenant, il ont entrepris le difficile voyage à travers le Panama, le Costa Rica, le Nicaragua, le Honduras, le Guatemala jusqu'au Mexique et de là tenter d'entrer au port californien de San Ysidro.
Le gouvernement panaméen a applaudi à la décision américaine de renvoyer les migrants haïtiens chez eux, parce que son pays n'en peut plus avec ces arrivées massives d'étrangers illégaux. Le Costa Rica a dû établir des centres de santé pour les héberger, car ils arrivent plutôt en mauvais état après avoir marché tous ces kilomètres dans les forêts et les jungles de l'Amérique centrale. Certains prennent embarcations et il y a eu des naufrages où des Haïtiens ont perdu la vie.
Environ 35 % des Haïtiens sont partis du Brésil et beaucoup se préparent à se mettre en route, dit Fedo Bacourt, un immigrant haïtien qui était autrefois un professeur d'histoire et qui a fondé la Social Union of Haitian Immigrants (USIH), un groupe à Sao Paulo qui offre des services sociaux aux immigrants à travers le Brésil.
"La vie est terriblement dure. Vous pouvez compter sur les doigts d'une main les Haïtiens qui travaillent au Brésil. "
D'autre part, beaucoup d'Haïtiens n'arrivent pas à parler le Portugais et à se familiariser avec le mode de vie du pays. De plus ils sont victimes d'employeurs malhonnêtes, et parmi ces derniers certains qui les traitent comme des esclaves, dit un avocat brésilien. Finalement c'est peut-être mieux que la vanne soit en train de se fermer et que le président Obama at décidé de les retourner dans leur pays, dit ce dernier.