La communauté haïtienne de Montréal appelle au boycottage de la République dominicaine
Bien qu’ils soient nés en République dominicaine, plus de 250 000 descendants d’Haïtiens pourraient se voir expulsés de leur domicile.


Alors que la diaspora haïtienne lutte contre cette décision, Robert Ismael, animateur de radio montréalais, prépare un boycottage pour accentuer la pression sur les autorités dominicaines.
En septembre dernier, le Tribunal constitutionnel dominicain a refusé de reconnaître la nationalité d’Ana Maria Belique, jeune femme de 27 ans, sous prétexte que ses parents étaient entrés illégalement en République dominicaine.
Du coup, tous les enfants nés de parents étrangers depuis 1929 se sont vus retirer leur nationalité dominicaine. On évalue qu’entre 250 000 et 450 000 personnes seraient touchées par cette décision.
L’Organisation des Nations Unies (ONU) a exprimé son inquiétude par rapport à la décision de la Cour constitutionnelle de la République dominicaine.
Selon elle, le jugement pourrait grandement nuire aux descendants d’Haïtiens dans le pays, en «plongeant des dizaines de milliers d’entre eux dans un vide constitutionnel qui en ferait des apatrides privés d’accès aux services de base».
Selon l’animateur et journaliste Robert Ismael, il s’agit d’une décision qui vise spécifiquement les descendants d’Haïtiens.
«C’est une décision xénophobe, raciste et inique de la part du gouvernement dominicain. On ne peut pas rester les bras croisés, c’est carrément de l’apartheid, a-t-il lancé. Et je ne dis pas cela parce que je suis d’origine haïtienne : l’être humain ne peut accepter cette situation.»