30 à 50 ans de prison pour celui qui sera mêlé à une affaire de Kidnapping.
Le vote a été fait à l’unanimité. En effet le mardi 21 Février les sénateurs ont voté à l’unanimité après modifications, la proposition de loi modifiant la loi du 20 janvier 2009 sur l’enlèvement , le rapt, la séquestration,, la prise d’otage. Cette proposition de loi avait déjà été ratifiée par la Cambre basse. Elle devra maintenant revenir ( navette) devant les députés pour être ratifiée en seconde lecture dans les mêmes termes avant d’être envoyé à l’Exécutif pour publication dans le journal officiel « Le Moniteur ».
Les modifications ont été faites par les sénateurs visent à durcir les peines réservées aux individus condamnés pour enlèvement qui seront passible maintenant d’une peine allait de 30 à 50 ans d’emprisonnement, sans possibilité pour la personne condamnée de libération avant d’avoir purgé toute sa peine. L’article 291 stipule qu’en cas de récidive, la personne coupable sera passible d’une peine à perpétuité.
Le groupe pétrolier Rubis s'implante en Haïti et grimpe de plus de 5% à la bourse de Paris
• La1ere.fr avec AFP
• Publié le 21/02/2017 à 12:08, mis à jour le 21/02/2017 à 12:33
OUTRE-MER
Le groupe pétrolier Rubis, déjà très implanté dans la Caraïbe, également actionnaire de la SRPP à La Réunion, vient de racheter Dinasa, premier réseau de stations-service d'Haïti. Résultat, Rubis a fait un bond de 5% à la bourse de ParisLe titre du groupe Rubis, spécialisé dans le stockage et la distribution de produits pétroliers, progressait de plus de 5% mardi matin à la Bourse de Paris, dynamisé par le rachat de Dinasa, premier réseau de stations-service d'Haïti. "Sans surprise, Rubis réalise une nouvelle opération de croissance externe dans la distribution aux Caraïbes", note le courtier Portzamparc, jugeant que cette acquisition "devrait être génératrice de fortes synergies".
Le rachat de Dinasa en Haïti
"Leader du marché haïtien avec 55% à 60% de parts de marchés pour les stations-service (...) et 70% du marché du gaz en bouteilles, Dinasa, intégré en amont avec ses propres capacités de stockage et d'importation, répond parfaitement aux critères d'acquisition de Rubis", observe de son côté un courtier parisien. La société rachetée est en effet "leader sur un marché de niche", argumente le courtier. Dinasa détient 125 stations-service, opérées sous la marque National, et peut importer de manière autonome des produits pétroliers (GPL, fioul, lubrifiants) grâce à des capacités de stockage et des accès maritimes.
"Cette acquisition d'envergure (environ 13% de chiffre d'affaires additionnel) valide le modèle de croissance externe de Rubis et devrait se traduire par une nouvelle revalorisation du titre", juge encore le courtier parisien. L'opération devrait être finalisée "au cours du 2e trimestre 2017", a indiqué Rubis dans un communiqué lundi. Lors de son dernier exercice, clos le 30 septembre, Dinasa a dégagé un excédent brut d'exploitation (ebitda) de 40,4 millions d'euros.
Le groupe Rubis, très présent dans les Outre-mer
Selon son dernier bilan semestriel, le groupe Rubis, réalise 48% de ses volumes de distribution pour sa branche énergie dans la Caraïbe. Il est omniprésent dans les Départements d'Outre-mer : propriétaire de la SARA (Société Anonyme ed raffinerie Antillaise) depuis mai 2015, il a également racheté la Société Réunionnaise de Produits Pétroliers en juillet de la même année. Il est également implanté en Jamaïque et aux Bermudes.
Chiffre d'affaires en hausse de 3% en 2016
Rubis a vu son chiffre d'affaires croître de 3%, à 3 milliards d'euros, en 2016, grâce à des acquisitions, dont celle de la SRPP (Société réunionnaise de produits pétroliers) et de la SARA. En 2015, son bénéfice net avait bondi de 44%, à 170 millions d'euros.
Publié le 2017-02-23 | Le Nouvelliste
Les responsables à Tijuana ont commencé à expulser des réfuges les migrants haïtiens, par mesure de précaution au cas où le gouvernement américain, dirigé par Donald Trump, commencerait à déporter les migrants mexicains.
Les autorités demandent aux étrangers de se donner les moyens pour devenir indépendants et leur fournissent le cas échéant du soutien pour régulariser leur séjour en terre mexicaine ou pour retourner dans leur pays d’origine, ont fait savoir les médias locaux. La travailleuse sociale du Centre Mère Assunta pour les femmes migrantes, Mary Galvan Romero, explique que les Haïtiens commencent à manifester de l’intérêt pour rester au Mexique en apprenant les nouvelles concernant de possibles déportations massives des États-Unis. Certains d’entre eux sont logés depuis trois mois et d'autres jusqu'à quatre mois. « Ils ne veulent pas s’en aller et je dois faire de la place pour les Mexicains », a-t-elle indiqué. Pour l’instant, a-t-elle ajouté, aucun déporté en provenance des États-Unis n’est encore arrivé au refuge qui loge 130 personnes en moyenne, qui ont vu leur demande d'asile rejetée. Certains restent à Tijuana pour essayer d’entrer à nouveau aux États-Unis. 35 Haïtiens se trouvent actuellement au Centre Mère Assunta, en attendant de s’établir définitivement à Tijuana, et 25 Mexicains déportés après avoir demandé l'asile aux États-Unis et certaines femmes d'Amérique centrale qui cherchent à traverser la frontière. Les migrants haïtiens et africains se retrouvent à Tijuana après avoir tenté de rejoindre les États-Unis, mais ils ont renoncé lorsque les autorités américaines ont commencé à les expulser. La présence d'immigrants haïtiens à Tijuana a changé le mode de vie dans cet État du Nord du Mexique. Les milliers d'Haïtiens ne passent pas inaperçus dans une ville avec une population d'origine africaine presque inexistante. Un petit restaurant dans le centre de Tijuana, la Lonchería Dulce, connu pour plats typiques mexicains, a décidé de changer son menu sur demande de cinq femmes haïtiennes qui avaient envie de redonner aux 2 000 Haïtiens nostalgiques, bloqués à la ville frontalière, le goût de la gastronomie traditionnelle haïtienne. Ainsi donc est né le premier restaurant haïtien à Tijuana. La Lonchería Dulce a déjà un mois vendant des plats haïtiens, du poulet frit avec des légumes, du riz et des haricots pour 40 pesos (deux dollars). Elle a cessé d'offrir des tacos et tortas pour leur servir un repas qui leur rappelle la mère patrie. Fausta Rosalia, propriétaire du restaurant, confie que le nouveau menu a réussi à transcender les barrières culturelles. « Maintenant, les Mexicains viennent, les Américains aussi. L'autre jour, une dame est venue en provenance de l’autre côté de la frontière et m'a demandé des plats à emporter », a-t-elle fait savoir. Le petit restaurant est devenu si populaire et a tellement de demandes que les clients arrivent tôt pour se faire servir à manger. On leur donne une carte pour qu'ils puissent revenir plus tard pour manger. La plupart des Haïtiens ont passé trois mois à voyager, ce par voie terrestre en provenance du Brésil. Beaucoup d'entre eux se sont installés dans ce pays sud-américain après le séisme de 2010 qui a dévasté le Sud d'Haïti. Le gouvernement brésilien avait offert aux Haïtiens des incitations pour qu’ils travaillent dans la construction des stades pour la Coupe du monde et les Jeux Olympiques. Mais le rêve brésilien s’est évaporé et maintenant beaucoup d’entre eux prennent la direction du nord. Jusqu'à récemment, le gouvernement américain a offert le statut de protection temporaire ou TPS aux victimes du tremblement de terre en 2010. Cela a permis à de nombreux immigrants haïtiens d’éviter la déportation et de recevoir un visa humanitaire pour rester aux États-Unis. Cependant, le 22 septembre 2016, le Département américain de la Sécurité intérieure a annoncé qu'il supprimait cette politique d'immigration pour les Haïtiens. Les Haïtiens doivent maintenant demander l'asile aux États-Unis et risquent l'expulsion s’ils ne reçoivent pas ce statut juridique. La plupart des Haïtiens traversent l'Equateur, le Pérou, la Colombie et le reste de l'Amérique centrale pour atteindre le Mexique. Ils restent au Mexique 20 à 30 jours sans être expulsés et profitent de ce répit pour atteindre le Nord du Mexique et essayer d'entrer aux États-Unis. Depuis mai, les refuges à Tijuana sont remplis d’immigrants haïtiens. Les autorités d'immigration aux États-Unis ont demandé à leurs homologues mexicains de contrôler le flux. Les Haïtiens doivent s’inscrire sur les listes des organisations humanitaires à Tijuana pour trouver l’aide des organismes gouvernementaux et les autorités de l'immigration. 50 à 100 immigrés sont assistés par jour pour leur demande d'asile aux États-Unis. Le flux migratoire des Haïtiens semble faire ressortir le meilleur et le pire de Tijuana. Certains commerçants du centre-ville ont commencé à se plaindre de la présence des immigrés « noirs » dans les rues. Ils ont également créé des groupes Facebook contre les Haïtiens. La nourriture de leur pays natal semble leur donner une paix intérieure et pendant quelques minutes ils ont la sensation qu’ils n’ont jamais quitté leur patelin.
LE CARNAVAL DES CAYES N’EST PAS DU GOUT DES SINISTRES DE MATTHEW
C'est une dépêche de l'AFP parue dans le journal Le Parisien
Les dépenses réalisées pour l'organisation du carnaval national dans la ville des Cayes exaspèrent les familles frappées il y a cinq mois par l'ouragan Matthew et qui vivent encore dans des conditions inhumaines.
Assis dans les ruines d'une maison située en bord de falaise, Starjuin Régent confectionne des nasses en bambou. A défaut de pouvoir reprendre la pêche, il essaie de survivre en vendant ce petit matériel.
"J'ai perdu mon bateau, ma maison a été détruite. Je me démène seul pour me rétablir mais c'est dur: ma fille vient d'être renvoyée de l'école car je n'avais pas payé", raconte l'homme de 35 ans au regard fatigué.
Starjuin n'a reçu aucune aide pour relancer son activité ou entamer la reconstruction de son petit logement, dont il ne reste que la dalle et deux poteaux. Lui et sa famille ont été accueillis par leur voisin à qui une ONG étrangère a donné une bâche de plastique pour remplacer son toit effondré.
- "Beaucoup de blabla" -
"L'action publique pour aider les citoyens, on n'a jamais vu ça: c'est seulement la bamboche et beaucoup de blablas à la radio", dénonce Starjuin avec colère.
Car à une trentaine de kilomètres, l'heure est à la fête: la ville des Cayes accueille cette année le carnaval national, sur décision du nouveau président Jovenel Moïse.
Alors qu'il n'avait pas encore prêté serment, M. Moïse avait annoncé que les festivités, traditionnellement organisées dans la capitale Port-au-Prince, auraient lieu cette année dans la troisième ville du pays.
"Le président Jovenel Moïse a estimé que nous avions un devoir de solidarité vis-à-vis des Cayens mais aussi des populations du grand Sud", avait indiqué Lucien Jura, alors porte-parole de l'équipe de transition du président.
A l'heure de l'ouverture des trois jours gras, le discours des autorités se fait plus réservé quant aux retombées positives sur l'économie de la région.
"Le carnaval n'amène rien directement aux sinistrés mais, au niveau global, il est évident qu'il y a beaucoup d'activités commerciales: les petites marchandes ont plus d'occasions de faire de l'argent" explique Gabriel Fortuné, le maire des Cayes.
Des stands décorés alors que la peinture est à peine séchée, des hôtels qui affichent complets, et des musiciens qui défilent chaque nuit en drainant des petits groupes de fêtards: l'effervescence est réelle dans la ville côtière.
"On pourrait facilement avoir un million de personnes à participer au carnaval venant principalement des Cayes mais aussi de la diaspora et de Port-au-Prince", espère Carel Pedre, le porte-parole du comité d'organisation.
En pleine crise économique, avec une dette nationale dépassant les 2,2 milliards de dollars américains, la facture pour les trois jours de fêtes aux Cayes s'élève à plus de 3,6 millions de dollars.
"Le budget global s'élève à 240 millions de gourdes dans lesquels la part de l'Etat est de 50 millions", a confirmé M. Pedre.
- "On gaspille l'argent" -
Les familles sinistrées qui n'ont pas un toit pour se protéger des pluies digèrent mal cette allocation de fonds publics, d'autant que les retombées économiques sont loin de s'être concrétisées.
"Je n'ai pas trouvé un petit job avec le carnaval: les gens qui construisent les stands viennent de Port-au-Prince alors ils n'ont pas besoin de nous", se désole Cadet Préneau, dont la maison à 20 kilomètres des Cayes a été emportée par la mer lors du passage de l'ouragan.
"On aurait dû annuler ce carnaval: on gaspille l'argent, y'a rien de sérieux car le pays est détruit, pas seulement ici à cause de Matthew mais partout", dit-il.
Première décision de Jovenel Moïse comme président, ce carnaval signe le retour à la musique de l'ancien chef d'Etat Michel Martelly. Ce dernier fait partie, sous son nom de scène Sweet Micky, de la vingtaine de formations musicales sélectionnées par le comité, ainsi que le groupe de ses fils.
Lucknor Nestin enrage devant ce qu'il considère être une politisation du carnaval, dont le thème "Ensemble pour que le Grand sud se relève" l'énerve encore davantage.
"C'est seulement pour Martelly et Jovenel, pour le secteur bourgeois mais pas pour les malheureux", peste ce jeune habitant de Port-Salut, à 30 kilomètres des Cayes.
"On se résigne à ne pas être des Haïtiens: vu les conditions dans lesquelles on est, c'est clair qu'on vit comme des animaux, pas comme des hommes", soupire Lucknor en retournant dans son abri en tôles usagées récupérées après l'ouragan.
AFP
POUR COMBATTRE LES DECHETS, LE SENAT VOTE LA LOI BODEAU
La loi visant à transformer le Service métropolitain de collectes des résidus solides (SMCRS) avec un mandat restreint en un Service national de gestion des résidus solides (SNGRS) avec l’objectif de résoudre le problème de fatras qui salit le pays, a été votée au sénat jeudi 23 février.
Après avoir été voté à la chambre des députés en 2016, le Sénat de la République a voté à l’unanimité la proposition de loi portant création, organisation et fonctionnement du Service national de gestion des résidus solides (SNGRS).
Proposée par le député de Delmas et questeur de la Chambre des députés, Gary Bodeau, cette proposition de loi, comprend 17 visas, 3 considérants et 33 articles après les modifications du Sénat alors qu’avant on y comptait 44 articles.
Le SNGRS créé dans le cadre de cette loi a pour mandat de faire la collecte, le transport, le triage, le recyclage, la gestion et la transformation des déchets solides.
En plus, le Service national de gestion des résidus solides a une fonction normative. Car, il est l’organisme qui définit les normes sécuritaires ainsi que les critères d’établissement et de gestion des sites de décharge. Dans cette même perspective, le SNGRS sera doté d’une unité spécialisée en gestion des déchets spéciaux avec un accent particulier sur les déchets médicaux.
Il sera placé sous la tutelle du ministère de l’Environnement et sera administré par un conseil ayant à sa tête le ministre de l’Environnement ainsi que d’autres ministères et/ou organismes sectoriels, ainsi que des représentants des collectivités territoriales (les mairies).