La soirée Jacmélienne du Martha Graham Danse Company…
Ce fut une soirée pas comme les autres.
Dès 6 heures la salle du Convention Center était pleine.
Bravo à ce public jacmélien composé d’écrivaint, de gens de théâtre, de professionnels qui à chaque fois font le déplacement pour veir encourager les artistes.
Le Maire de la ville se trouvait aux ciotés du Ministre de la Culture
Ce fut une soirée très spéciale, différente de celle du Karibe Convention Center, le Jeudi 19 Janvier.
Et pourtant c’était la même troupe, le Marta Graham Conemporariy Dance Compagnie.
Mais cette fois, elle avait à faire au public jacmélien.
Un public chaleureux, se mettant debout pour applaudir la troupe, pas la moindre froideur.
Non
Les gens hurlaient Bravo ! Bravo !
D’ailleurs pour montrer à quel point la troupe se sentait à l’aise dans cette ambiance , elle a demandé de fermer les air conditionnés… se sentant sans doute plus à l’aise dans la chaleur, ce qu’elle n’avait pas osé faire au Karibe, à cause de la présence de tellement d’officiels, Le président de la République, l’ambassadeur américain ‘Non
A Jacmel, on les sentait bien dans leur peau…
Et la scène aussi plus profonde, surélevée permettait aux danseurs d’évoluer à leur aise,.
Le programme analogue à celui offert au Karibe Convention Center, la pièce de Chopin en moins.
De Stravinsky, Lamentation…
Les danseurs de la compagnie Matha Graham sont des athlètes… avec beaucoup d’entrainement, ils s’exercent certainement chaque jour à la barre… Et ce fut une chance pour le public haïtien de pouvoir les voir évoluer ainsi sur la scène du Convention Center de Jacmel.
A New York, sans doute, ils jouent à un prix inabordable e raes sont cux qui pourraient avoir la chance de les voir évoluer.
Ce spectacle a été offert par l’ambassade américaine en Haïti qui a pris à sa charge les frais d’hébergement des 18 membres de la trouve dans des hôtels aussi bien à Port-au-Prince que à Jacmel.
Nous n’avons pas interrogés les membres de la trope, mais nous pensons qu’ils se souviendront de leur soirée jacmélienne et de la chaleur du public.
En début de soirée c’était la Troupe Explosion de Jacmel. Les danseurs sont très jeunes et les costumes sont riches en couleurs avec des paillettes ruisselantes. Mais nous avons été frappés aussi par le chanteur… Mon Dieu quelle voix. L faudrait vraient donner `ce jeune homme sa chance de poursuivre son entrainement ailleurs, en dehors du pays, dans une grande école de chant.
Et une fois de retour, il pourrait donner tout n essort au pays. Son nom ? Nous vous le dirons à une prochaine occasion. C’est le chanteur du Groupe Explosion. Une voix grave, faisant des variations sans le moindre effort.
Nos nous rappellerons de lui.
La trouve Explosio a été suivie de la Troupe Grand Soleil qui a nterprété des danses dierses : Le Congo, la Danse de l’Amour et de la Réélation… pour céder la scène à la Troupe Martha Graham et revenir pour clore le spectacle avec n spectacle Rabòdaille.
Des tables avaient été installées dans la grande salle du Convention Center et un cocktail servi à l’assistance, pendant que les dansers évoluaient sur la scène
Quelle meilleure façon de s’intégrer dans un spectacle.
Les téléphones avaient été éteints, sans que le Maitre de cérémonie qui s’est vraiment bien acquitté de sa tâche, n’ait eu à le demander
Le silence était complet et aussitï la présentation terminée le public manifestait son contentement dans un tonnerre d’applaudissement.
Les Jacméliens se souviendront longtemps de la performance du Martha Graham Contemporary Danse Company chez eux, dans leur ville qui avait fit peau neuve pour la circonstance.
Les détritus avaient été ramassés, tout comme à Port-au-Prince au Champs de Mars, et malgré la résence des bandes de mardi gras, tout se passa avec caalme e sérénité.
Il faut dire que à Jacmel à l’encontre de Port-au-Prince, les exercices pré carnavalesques se caractérisent par la présence dans les rues de bandes à pied et de ces Lamayottes qui s’enduisent de peinture noire… Les DJ bruyants qui vous donnent des palpitations et font éclater votre tympan ne sont pas tolérés.
On ne le verra plus marcher de ce pas posé, sourire et raconter toutes ses histoires du temps passé où il aimait tellement se replonger, l’époque actuelle, notre époque poque lui paraissant plutôt étrange et souvent même incompréhensible .
Beaucoup de choses de cete époque actuelle le choquait. La façon de s’exprimer des jeunes d’aujourd’hui , le manque de culture de cette jeune génération qui pourtant pensait tout savoir. Beaucoup de choses oui le choquaient . Mais il ne le laissait pas paraitre, gardant pour lui même et ses amis intimes tout ce avec quoi il n’était pas d’accord.
Le Grand Gérard qui fêtait le 22 Mai 2016 son centième anniversaire de naissance est parti dans son sommeil au cours de la nuit du jeudi 19 au vendredi 20 Janvier dernier, après une ultime conversation avec sa fille Poupette qui lui aura ainsi donné la permission de s’en aller sa mission bien accomplie.
“ Papa tu peux partir. Il est temps que tu ailles retrouver maman. Je peux maintenant me débrouiller toute seule” lui aura t-elle glissé, ce à quoi il n’a rien répondu, se contentant de lui jeter un regard encore plus tendre que d’habitude
C’est toute une famille qui est aujourd’hui dans la tristesse
Gérard est parti sur la pointe des pieds, comme si il n’aurait pas voulu donner du tracas.
Sa mort laisse un grand vide, car le fait de le savoir là avec la possibilité de l’avoir au bout du fil quand on avait une question à lui poser, soit sur l’armée, soir sur la medicine, soit sur la musique pour ne citer que ces diverses catégories vous plonge dans un certain désarroi.
Et qui va maintenant nous dire comment s’était passé les choses, il y a de cela 20, 30 ou 40 ans? Nous allons devoir nous débrouiller tous seuls. Fouiller notre mémoire, consulter l’internet.
Car la référence s’en est allée !
Gérard aura vécu très longtemps, en gardant jusqu’à la fin toute sa lucidité. Né le 22 Mai 1916, il aura écrit son dernier livre à l’âge de 95 ans. Ce fut ” Le dernier cahier sorti en 2015. Sa fille Paula y aura joué un grand rôle, effectuant certaines recherches pour son père, tout en sachant rester discrète, selon son habitude. Quand Bernard eut à dire à Gérard qu’il n’aimait pas ce titre Le Dernier Cahier , voulant dire par là qu’il ne fallait pas annoncer qu’on allait s’arrêter, Gérard a eu un petit sourire, et lui a répondu: Mais tu ne connais pas mon âge !
Le dernier Cahier a été précédé de Memini, un livre écrit de main de maître. Quel style, quelle vivacité.
L’auteur nous raconte St Louis de Gonzague.
“C'était l'époque où Port-au-Prince n'offrait que 3 écoles primo-secondaires, uniquement à la gent masculine: Le Collège St-Martial ou le Petit Séminaire, Saint-Louis de Gonzague et le Lycée Pétion. Elles étaient coiffées, par le grand public, d'une réputation indéracinable. Le Petit Séminaire était l'école des Belles-Lettres, Saint-Louis de Gonzague était celle des mathématiciens, et le vieux Lycée se singularisait par son laïcisme, illustré par la génération de LA RONDE. –
De mes huit ans passées à l'Institution affluent "plus de souvenirs que si j'avais mille ans". En faisant un tri, je vois se profiler quelques personnalités qui furent les piliers de cette institution.
Mais Memini nous raconte aussi L’Armée d’Haïti, la politique haïtienne, la vie de famille.
On y lit que Gérard est né au Cap et que sa famille a connu toute une pléiade de médecins: son grand père, son père, lui et deux de ses petits fils… Tous auront été ou sont médecns ( pour les plus jeunes !)
Gérard aimait en parler, non sans une certaine fierté.
Médecin il l’aura été jusqu’au plus profond de lui même. Dermatologue de spécialisation, iI aura été l’un des grand spécialistes de la lèpre en Haïti. .
Il s’est plongé corps et âme dans ses recherches et son nom restera lié pour toujours à cette maladie, même si au fil des années, certains l’auront oublié.
Mais Gérard Boyer n’en a pas fait un drame. Il l’aura tout simplement noté, avant de tourner la page pour s’occuper d’autres choses.
Sa musique par exemple.
Grand mélomane il avait une grande collection de disques classiques et quand il s’enfermait dans son bureau, avec sa collection, personne ne pouvait venir le déranger .
Médecin avant tout, sa Clinique au Centre Médical de Port-au-Prince ne désemplissait pas. Il y recevait les adolescents souffrant d’acné, mais aussi ceux qui souffraient d’une maladie quelconque de la peau . Pour les questions de dermatologie Gérard est resté jusqu’au bout la référence. Et quand sous le poids des ans il ne descendait plus chaque jour à sa Clinique, il avait quant même conservé le mercredi où il descendait de sa maison de Fermathe pour donner un coup de main à son petit fils. Je n’ai jamais entendu Gérard se plaindre, meme pas quand, après le tremblement de terre du 12 Janvier, sa maison terriblement endommagée, il a du se séparer de sa musique, de sa bibliothèque pour aller vivre avec son fils et sa fille à Fermathe. Il ne savait pas ce qu’était que de s’apitoyer sur son sort …
Quand on est tellement ocupé on n’a pas de temps … pour ce genre de choses.
Gérard a toujours été au service des autres.
Je puis en témoigner, Gérard étant resté jusqu’au bout l’ami de mes parents. Ma mere d’abord qu’ il soigna jusqu’à la fin pour ses escarres et mon père, son ami de toujours, le Dr Léon Colon à qui il rendait visite au moins deux fois par semaines pour s’entretenir avec lui de tout et de rien, mais surtout des choses du temps pasés, comme ces vieux messieurs jetaient un regard de dédain sur notre époque qui ne les interessait pas outré mesure
Evidemment la politique mise à part . Là dessus ils devenaient intarissables , commentant les moindres faits meme si on décelait une note de dédain chez eux
C’est tout ça Gérard Boyer, le Grand Gérard comme aimait à l’appeler, ses enfants Victor et Paula, ses petits enfants, et ses arrières petits enfants.
Quand on avécu tellement longemps on en a des choses à leur raconter.
D’ailleurs sa famille qui a voulu lui rendre un hommage special l’an dernier, le 22 Mai 2016 pour ses 100 ans avait réuni tous ceux qui l’aimaient à Anse à Pirogue où chacun de ses petits enfants a voului raconter ce que représentait le Grand Gérard pour eux. Le Grand Gérard qui d’ailleurs a lui aussi pris la parole ému comme l’était chacun de nous en ce jour du dernier anniversaire .
Et c’est cet homme, ce père aimant, ce grand père , ce grand ami qui est parti dans la nuit du 19 au 20 Janvier dernier
Le Grand Gérard, tu es parti. Nous ne t’oublieront jamais.
Tu es parti mais sois assuré que ta mission tu l’as menée jusqu’au bout.Tu peux maintenant aller te reposer !
Les corps de 5 migrants haïtiens ont été découverts flottant dans les eaux territoriales de Turks and Caicos
Il y avait aussi sur la plage une petite embarcation tête en bas, peintes aux couleurs du drapeau haïtien : Bleu et rouge.
Les recherches ont été aussitôt entreprises pour tenter de trouver des survivants de ce naufrage.
La police a trouvé au moins les corps de 5 migrants vers les 6”34 du matin mardi dans la localité de Providenciales.
Aussitôt des officiers de police s’occupant des questions d’immigration ont été dépêche sur les lieux et ont entrepris une recherché massive de survivants.
Nous pensons qu’il doit y avoir des survivants. Mais nous ne sommes arrives à capturer personne.
En général les migrants illégaux choisissent d’arriver par la pointe nord de l’île. La pointe sud, elle ,est balayée par des radars, tandis que la pointe nord est recouverte de véritables forets, rendant ainsi plus facile la dissimulation des illégaux.
Turks and Caïcos est un territoire britannique qui a élu son premier ministre du sexe féminin. C’était au mois de décembre dernier.
Turks and Caïcos est localisé à environ 575 miles du Sud Est de Miami et à 190 miles de la cïte nord d’Haïti. La recherché de migrants illégaux représente le plus gros problème de l’île.
Raoul Peck nominé aux Oscars pour son documenaire:
JE NE SUIS PAS VOTRE NEGRE.
James Baldwin est ressuscité à l’écran avec le dernier documentaire de RAOUL PECK : Je ne suis pas votre negre.
cet écrivain noir américain, romancier, poète, auteur de nouvelles, de théâtre, d’essais, se voit aujourd’hui projeté sur grand écran par le cinéaste haïtien Raoul Peck. Son film documentaire au titre évocateur « Je ne suis pas votre nègre » est nominé mardi aux Oscars.
Dans un contexte où son film est à l’honneur parmi d’autres réalisations en anglais qui attendent d’être récompensées, Peck a rappelé qu’on a beaucoup puisé dans les écrits de cet écrivain afro-américain. Il a influencé écrivains et artistes; notons : Toni Morrison, Jean Genet, Maya Angelou, Elia Kazan, Joséphine Baker, Lee Strasberg, Robert Cordier, Miles Davis, Allen Ginsberg. Pour tisser le discours de son film documentaire « Je ne suis pas votre nègre », le cinéaste haïtien a récolté les mots que Baldwin a semés dans son œuvre. « Baldwin, on le pille sans le citer », a reconnu Raoul Peck. –