Port-au-Pince, 18 juillet 2016- (AHP) -Le président provisoire Jocelerme Privert devrait annoncer cette semaine des décisions importantes relatives à la conjoncture socio-politique et électorale du pays.
Une information confirmée ce lundi par le porte-parole adjoint de la présidence, Eddy Jackson Alexis.
Ces décisions devraient intervenir, après l'avortement de 4 séances en assemblée nationale, en raison des infirmations de quorum ou du marronnage de parlementaires de l’opposition (PHK et alliés).
Au cours de cette nouvelle séance ratée, députés et sénateurs devraient décider de la prorogation ou non du mandat du président Privert arrivé à terme le 14 juin denier, mais dont la mission est l'organisation des prochaines élections dont la présidentielle et les législatives partielles et complémentaires.
Les parlementaires de l'opposition sont accusés d'empêcher la tenue de cette séance, en raison du fait qu'ils avaient la certitude que la majorité voterait en faveur de la prorogation.
L'opposition est critiquée de façon acerbe en Haïti, en raison aussi de son refus de valider le budget rectificatif qui doit permettre au gouvernement de prendre des dispositions pour améliorer les conditions de vie de la population.
Dans certains milieux, on va jusqu'à les accuser d'implication dans des actes criminels perpétrés à travers le pays, notamment l'attaque contre le commissariat de police des Cayes (Sud) et les attaques contre des intérêts étrangers et locaux à Port-au-Prince dont l'Hôtel Marriott, la Digicel, la Natcom, la Sogebank et Berhman Motors.
Face à cette conjoncture difficile, plusieurs secteurs estiment urgent que le chef de l'Etat convoque le peuple en ces comices, d'autant que le Conseil électoral est à pied d’oeuvre, pour que le premier tour de la présidentielle se tienne le 9 octobre et pour qu'un président élu puisse entrer en fonction le 7 février 2017.
Toutefois, l'opposition s'agite pour tenter d'obtenir qu'un juge de la Cour de cassation prenne les commandes du pays.C'est dans ce contexte qu'une délégation de la Cour de cassation se trouvaient la semaine dernière à Washington où des juges se sont entretenus avec des lobbyistes, dont l'ancien sous-secrétaire d'Etat américain Roger Francisco Noriega et James Morrel de Haïti Democratic Project.
La délégation comprenait le président de la Cour Jules Cantave, Joseph Mécène Jean Louis, Wendelle Coq Thélot, Louis Pressoir Jean-Pierre.
Les lobbyistes auraient promis aux membres de la Cour présents qu'ils vont les aider à arriver à leurs fins.
C'est dans ce contexte que des députés ont empêché l'obtention du quorum lors de la séance avortée de jeudi dernier.
Le plan de la Cour de cassation, c'est de prendre le pouvoir par le biais d'un de ses membres, mettre en question les travaux de la Commission de vérification et d'évaluation, replâtrer le CEP et organiser des élections pour l'entrée en fonction d'un président en février 2018.
Un plan qui a peu de chance de passer puisque la plupart des candidats à la présidence ont confirmé leur participation aux prochaines élections, la quasi totalité des organisations de la société civile et un large secteur de la communauté internationale sont derrière le président Privert et favorables à l'investiture d'un nouveau président en février 2017.
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Le président provisoire Jocelerme Privert a annoncé le 19 juillet avoir convoqué le peuple en ses comices par un arrêté qui a été signé et qui sera publié sous peu dans le journal officiel Le Moniteur.
Le premier tour de la présidentielle et des législatives est prévu pour le 9 octobre prochain et un deuxième tour le 8 janvier 2017.
Entouré des membres du gouvernement qui participaient à un conseil des ministres, Privert a fait part de sa décision dans un discours à la nation.
Cette annonce survient après un mois de tractations au niveau du parlement, qui, à quatre reprises, n’a pas pu réaliser une assemblée nationale pour se pencher sur le sort du chef d’État provisoire dont le mandat de 120 jours a expiré le 14 juin dernier.
C’est la mission du gouvernement d’organiser les élections, a justifié Privert, qui se dit toujours à la disposition du parlement.
« Le gouvernement n’a d’autre chantier que le chantier électoral », a dit le président, rappelant que le budget préparé par le Conseil électoral provisoire (Cep) pour la tenue des prochains scrutins est de 55 millions de dollars.
Il a promis que son administration fera tout ce qui est possible pour mobiliser les ressources devant permettre la réalisation des élections, de manière à ce que cet acte de souveraineté nationale soit pris en charge par les Haïtiens.
Des rencontres sont en cours avec divers secteurs de la société, en vue d’explorer les possibilités de mobiliser les moyens pour faire face aux besoins électoraux.
Jocelerme Privert souligne la nécessité que les élections soient libres, honnêtes et transparentes pour que les élus puissent bénéficier de toute la légitimité qui fondera leurs actions dans le cadre des fonctions qu’ils auront à remplir.
Le gouvernement ne favorisera aucun candidat, a promis le président provisoire. Il demande à tous les ministres et fonctionnaires de l’État d’observer « la plus stricte neutralité ».
Dans son discours, Privert a aussi dressé un tableau sombre de la situation générale résultant de l’instabilité politique, a-t-il dit.
Pour lui, l’incapacité du parlement à se pencher sur divers dossiers handicape la bonne marche des affaires du pays.
Les besoins à tous les niveaux se font pressants, pourtant le budget déposé par l’exécutif devant le parlement n’a toujours pas été voté, souligne le président. Des conseils d’administration au niveau des institutions financières n’ont pu être ratifiés, ainsi que le directeur général de la police, alors que des mesures financières et sécuritaires se montrent urgentes.
Mélodie reçoit Mr Alexis Pena Orozco, Premier Secrétaire et Chargé des Affaires Consulaires à l’Ambassade de Cuba en Haïti.
Au cours de l’entretien, il a été question de la coopération entre Cuba et Haïti.
Cette coopération a débuté le 6 Février 1988 à l’occasion de la reprise des relations diplomatiques entre Cuba et Haïti. Et le 4 décembre 1988 arrivait en Haïti la première brigade cubaine pour aider le peuple haïtien à l’occasion du passage de l’ouragan GEORGES qui avait causé beaucoup de dommages
Le point fort de cette coopération est la Santé avec l’arrivée en Haïti de brigades de médecins, d’infirmières et d’autres spécialistes du domaine de la santé. Les médecins cubains prêtent leurs services dans les endroits les plus retirés du pays. Ils sont partout à travers le pays et sans cette coopération de nombreux endroits de l’arrière pays seraient dépourvus de soins médicaux. Le gouvernement haïtien paye les frais de loyers des cubains et leur octroie un salaire symbolique.
« Nous ne venons pas en Haïti pour nous enrichir, a dit Mr Alexis Pena Orozco. Nous ne sommes pas une ONG . Notre but est d’aider , de venir en aide au peuple haïtien ».
En dehors de l’arrivée dans notre pays des médecins cubains, Cuba donne aussi des bourses d’études à des médecins haïtiens pour leur permettre d’achever leurs études médicales et surtout de faire le choix d’une spécialisation. Ces études terminées les médecins haïtiens s’engagent à retourner dans leur pays. Mais souvent le pays ne se montre pas à la hauteur et n’emploie pas ces jeunes.
Un autre domaine de cette coopération est l’Education . L’Alphabétisation est un volet très important de cette éducation. Le programme Oui nou Kapab a été lancé en Haïti sous le gouvernement du président René Préval. Ce programme Si se Puedo a été expérimenté avec beaucoup de succès à Cuba. C’était en 1959 et en moins de deux ans l’île entière a été alphabétisée. Mais ( il y a toujours un mais , nous a dit Alexis Pena Orozco) en Haïti le programme a du s’arrêter, parce que il n’y avait pas d’argent pour payer les moniteurs, pour installer l’électricité partout où il y avait des centres, pour y mettre un ordinateur qui aurait du permettre aux différents centres de communiquer les uns avec les autres.
Des questions politiques ont été abordées en fin de cette interview. L’attaque contre la caserne MONCADA, le 26 Juillet 1953. L’emprisonnement de Fidel Castro et des autres guerrilleros arrêtés avec lui ( seulement deux femmes avaient participé à cette attaque : Aïda Santamaria et Melba Hernandez. )
Notre invité a tenu à rappeler que Fidel était à ce moment un jeune avocat et qu’il a répondu à ceux qui lui demandaient quel avocat il allait choisir pour sa défense : « Aucun Je serai mon propre avocat. Et en effet la plaidoirie de Fidel Castro a marqué le monde entier. L’Histoire m’absoudra était elle intitulée.
Cette attaque contre la caserne MONCADA a été le déclenchement des opérations de guérilla contre la dictature de Fulgencio Baptista qui se sont terminées avec la chute du dictateur. Et le 26 Juillet sera commémoré en Haïti par la projection d’un film « Rembarquement « qui sera projeté à la Cinémathèque de l’Habitation Turpin à Pétion ville.
Un second anniversaire à commémorer est celui du Leader Maximo, Fidel Castro qui le 13 août prochain aura 90 ans. Pour commémorer cet anniversaire l’ambassade de Cuba en Haïti compte organiser une exposition de photos montrant les diverses étapes de la vie de Fidel, de sa lutte, entouré des leaders de la révolution et du peuple cubain.
Puis pour finir la question a été portée sur le Blocus de Cuba, que nous appelons nous autres l’Embargo mais qui est beaucoup plus vaste pour les cubains qu’un simple embargo qui est limité dans le temps, tandis que le blocus dure depuis l’arrivée au pouvoir de Fidel Castro .
Et pour clore l’entretien, ll a été question de la Base de Guantanamo où il se passe des violations de droits de l’homme …
Une rencontre très enrichissante que celle avec le Premier secrétaire et Chargé des Affaires consulaires à l’Ambassade de Cuba en Haïti.
On s’est séparé en promettant de se revoir.