Le Premier ministre a procédé, en marge de l’ouverture du conseil des ministres dans la troisième ville du pays (Cayes) au lancement, aux côtés de l'ambassadeur de la République de Chine-Taiwan, aux travaux de construction de l’hôpital de l’Ofatma à Bourdette, aux Cayes. Selon le chef de la primature, cet hôpital sera un centre moderne avec 50 lits, une salle d’urgence et une piste d’atterrissage d’hélicoptère. Cet hôpital qui, à en croire M. Lamothe, fournira plus de 150 consultations gratuites par jour sera inauguré le 14 mai 2013. La première pierre des travaux a été posée en décembre dernier par le Président Michel Martelly.
Dans une interview accordée à Caribean Journal, la Première Dame Sophia Martelly appelle certains étrangers (et aussi Haïtiens) à cesser de vendre la misère d’Haïti. HPN - « Chaque pays a ses failles, je ne vois pas pourquoi on doit vendre les aspects négatifs du pays. Nous avons tant de richesses, pourquoi ne pas en parler? », demande la Première Dame d’Haïti. Selon Mme Martelly, la façon dont on dépeint Haïti à l’extérieur ne correspond pas à la réalité et elle suggère que les gens commencent à « montrer ce que Haïti est vraiment. » La femme du président Martelly raconte la frustration de son fils de 14 ans lorsque, participant à une classe de service communautaire dans un collège, une organisation n’a présenté que les mauvais aspecs d’Haïti.
Dans une lettre adressée au président Martelly, le président du Sénat Simon Dieuseul Desras met en garde contre la formation d’un Conseil électoral permanent qui pourrait plonger le pays dans une crise interminable, se prononçant pour une ‘solution concertée’. HPN - Le Président du Sénat a écrit lundi au Président Michel Martelly pour lui faire part des différentes raisons qui, selon lui, empêcheraient le Parlement de désigner ses trois représentants au Conseil électoral permanent. Le 1er sénateur du département du Centre indique d’abord au Président que le Parlement ne pourra pas respecter le délai de huit jours pour choisir ses représentants au CEP. « En outre, M. le Président, une complication d’ordre politique résultant de l’option exprimée par un nombre important de députés et de sénateurs pour la formation d’un ‘Conseil électoral provisoire de consensus’ ou un conseil électoral de transition et relayée par la classe politique, compromet toutes les chances du Parlement de répondre positivement à votre demande. » En dehors du fait que le Sénat est amputé du tiers de ses membres arrivés au bout de leur mandat, ‘aucune bonne volonté ne peut prendre sur elle de construire un Conseil électoral permanent sur les ruines du CSPJ ». poursuit le sénateur Desras. Le président du Sénat dit opter dès lors pour une ‘solution concertée’ impliquant les différents acteurs de la vie politique du pays. Il invite en ce sens le président Martelly à « prendre l’initiative historique et judicieuse de convoquer et réunir au plus tôt toutes les forces vives de la nation qui devront ensemble envisager la meilleure formule qui pourra éviter au pays de sombrer dans les abysses d’une crise insurmontable ». Par ailleurs, le sénateur Desras évoque les divergences autour de la Constitution amendée et la dernière polémique soulevée par le choix des représentants du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) pour représenter cette institution au Conseil électoral permanent et enfin la réduction de l’effectif du Sénat à 20 membres, voilà autant d’éléments de blocage à la formation d’un Conseil électoral permanent à l’heure actuelle. « Je me fais le devoir de souligner à votre haute attention que la publication de la Constitution amendée à laquelle les trois pouvoirs se sont associés n’aura pas chevillé l’ensemble des citoyens autour d’un projet intégrateur et emblématique. », écrit M. Desras. « Il en est résulté au contraire de vives contestations qui devraient être pris en compte dans la perspective des réponses à y apporter. Le climat de doute et de suspicion qui en découle a été exacerbé par les errements coupables du CSPJ dans le choix de ses représentants au CEP » conclut la lettre du président du Sénat au président Martelly. Wilner Jean Louis Haiti Press Network (HPN)
Un groupe de jeunes du mouvement Reconoci.do, a été arrêté par des membres de la Police Nationale, le lundi 13 Août 2012, quand ils ont tenté de manifester depuis le parc central jusqu’au bureau d'enregistrement de l'État civil de Monte Plata, pour exiger le respect de leur droit fondamental de citoyenneté.
Ana Maria Belique, porte-parole du groupe, déclare avoir demandé l’autorisation, il y a quelques jours au gouverneur de Monte Plata, pour réaliser cette activité, mais ils ont refusé sous prétexte qu'ils ne sont pas Dominicains et qu’ils n’ont pas le droit de manifester.
Malgré le refus, indique Belique, le groupe a tenté de manifester, mais ils ont été arrêtés par un contingent de policiers sous le commandement du colonel Antígua. Ces derniers ont dispersé la foule avec des gaz lacrymogènes et arrêté huit des manifestants pendant qu’ils poursuivaient les autres à travers les rues. Trois des détenus ont été battus par un agent de police connu sous le nom de Papo, membre de la direction anti-vol de la police. Cet agent de police les insultaient et leur demandaient d’aller manifester dans ‘’ leur pays’’.
Le mouvement Reconoci.do est composé de jeunes d'origine haïtienne qui cherchent la reconnaissance de leur citoyenneté dominicaine, pour avoir pris naissance en territoire dominicain avant la Constitution et les lois adoptant le jus sanguini justifiant la ‘’nationalité dominicaine’’.
En ce sens, plus de 120 des personnes frappées par ces mesures nationales ont été favorisées par plusieurs décisions de justice ordonnant la remise immédiate de leurs papiers. Cependant, les autorités de la Junte Centrale Electorale (JCE) refusent de livrer ces documents, ridiculisant ces sentences, en arguant que ces personnes ont été enregistrées illégalement.
Plusieurs de ces manifestations se sont déroulées dans diverses régions du pays où le mouvement Reconoci.do et son noyau institutionnel font appel à la mobilisation, tous les 12 du mois afin de partager et de socialiser avec les différents secteurs de la vie nationale.
À San Pedro de Macorís, le mouvement a tenu une manifestation depuis le parc Duarte jusqu’à la cathédrale San Pedro Apóstol au cours de laquelle les jeunes du mouvement portèrent une croix.
Dans l'homélie tenue à la fin de la promenade, Monseigneur Francisco Ozoria, évêque de ce district, a fait état des jugements prononcés en faveur de 28 victimes à San Pedro de Macorís et de 101 autres à Seibo, lesquels jugements que la JCE refuse de reconnaître. Il insiste sur le fait que cette institution soit tenue à remettre ces papiers aux victimes.
Il a également évoqué le contexte dans lequel vivent les Dominicains d'ascendance haïtienne, en soulignant l'état de la discrimination à laquelle ils sont exposés. Il a dit que ces jeunes ne connaissent pas d'autre terre, ils n'ont jamais été en Haïti et la République Dominicaine leur appartient aussi bien.
Il a souligné de même le point auquel ces jeunes se sont vus affectés par la mise en œuvre de la résolution 12 au niveau de leur éducation, santé, travail, et autres. Il a déclaré que ces jeunes ont droit à leur identité et que l’Église soutient cette cause, en exigeant que la JCE leur livre leurs documents.
L’évêque a aussi déclaré que ces jeunes sont victimes de discrimination en raison de leur ascendance haïtienne, en soutenant qu'une telle discrimination est mise en évidence car dans de nombreux autres cas, des Dominicains qui sont d’ascendance des États-Unis, d’ Italie et d'autres pays ne font pas pour autant face à cette situation. Dans l'homélie, Mgr. Ozoria a prié pour ces jeunes et demandé à la congrégation de surveiller cette situation et pour soutenir la cause en vue de résoudre ce conflit.
L'un des jeunes de Reconoci.do présent sur le podium a fait état de la situation des ressortissants haïtiens et comment la JCE, à travers cette résolution, a brisé leurs rêves en violant leurs droits. Les paroissiens ont applaudi chaleureusement les deux orateurs.
En plus des activités de Monte Plata et San Pedro de Macorís, les jeunes de Reconoci.do ont présenté leurs témoignages lors des célébrations eucharistiques des paroisses de la Santísima Trinidad, Santo Cura de Arz et San Judas Tadeo, entre autres.
À Pedernales, les autorités et les organisations de la société civile ont réalisé une rencontre, le 13 Août 2012, et une présentation artistique a été réalisée à El Seibo au parc Duarte.
Colette Lespinasse Coordonnatrice du Bureau Exécutif
La Fédération des barreaux d'Haïti(FBH) ne s'est pas contentée de rappeler son représentant du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire. Les bâtonniers du pays réclament la mise en accusation de Me Anel Alexis Joseph, président du CSPJ pour haute trahison. Les bâtonniers ne digèrent pas « la désignation unilatérale, arbitraire et illégale de trois membres devant constituer le CEP. »
Pour l’histoire rappelons que Me Anel Alexis Joseph a choisi unilatéralement 3 personnes qui lreprésenteront le CSPJ au sein du CEP. L’Exécutif a fait de même. Donc, en principe, il ne resterait plus que le Parlement. « … nous sommes sur la bonne voie « a déclaré le ministre Ralph Théano, chargé des relations entre l’Exécutif et le Parlement. . « Nous n’allons pas nous initier dans l’affaire d’un pouvoir, a t-il toutefois ajouté. . C’est au CSPJ de gérer la situation. . Il y a 5 membres qui sont restés. Il y a 2 membres qui ont choisi de démissionner. Il faut souhaiter que les institutions les ayant choisies, désignent d’autres personnes. » Rappelons que les deux membres démissionnaires sont : - Me Néhémy Joseph, bâtonnier des Gonaïves. - Et Me Dilia Lemaire, représentante du secteur des droits humains au sein du CSPJ. - Et la conclusion de Ralph Théano : « Nous devons avoir un Conseil Electoral Permanent. Point Boule « . Cependant la crise prend une autre dimension au CSPJ. L’ensemble des bâtonniers membres de la Fédération des barreaux d’Haïti(FBH) va adresser une correspondance à la Chambre des députés pour la mise en accusation de Me Anel Alexis Joseph, président du CSPJ et de la Cour de cassation, « pour forfaiture », devant la Haute Cour de Justice, selon le troisième point d’une résolution en cinq points de la FBH