Le directeur général de la police nationale Godson Orelus a interdit toute sorte de manifestation mercredi dans la capitale, à l’occasion de l’audition de l’ancien président Jean Bertrand Aristide, sur l’assassinat du journaliste Jean Léopold Dominique et de son gardien Jean Claude Louissaint,. Le chef de la police a indiqué qu’aucune notification n’a été envoyée à la police pour l’informer du déroulement d’une quelconque manifestation à Port-au-Prince. Il a annoncé que la police est prête à réprimer toute forme de manifestation qui se déroulera demain dans la capitale. L’ex-président Jean Bertrand Aristide, été invité au cabinet d’instruction par le juge Yvickel Dabresil, et après le Président René Préal qui l’aait demancé devra répondre aux questions du magistrat instructeur, autour de l’assassinat du journaliste et propriétaire de radio Haïti Inter, Jean Léopold Dominique, tué par balles par des individus, inconnus jusqu’à ce jour, soit donc 13 ans après le crime. L’assassinat de Jean Léoold Dominique et du gardien de la station Jean claude Louissaint s’est passé tôt le matin du 3 Avril 2000 dans la cour de la station sise à Delmas.
Selon les déclarations du recteur de l’Université d’Etat d’Haïti (UEH), Jean Vernet Henri, le gouvernement a débloqué la somme de 10 millions de dollars américains pour la construction du campus de Damien (Nord de Port-au-Prince) précisant que pour la réalisation du campus, l’UEH a besoin de 96 millions de dollars.
La Journée du 8 Avril a été celle de la première sortie officielle de l'ex-président Jean Bertrand Aristide depuis son retour d'exil. Il s'agissait pour l'ex-président de répondre à l'invitation du Juge Yvickel Dabresil en se présentant au Cabinet d'Instruction pour répondre aux questions concernant l'assassinat du journaliste Jean Léopold Dominique et du gardien de la station Jean Claude Louissaint. Tôt dans la matinée du 8 Mai, Jean Bertrand Aristide laissait son domicile à Tabarre. Un cortège l'accompagnait et une foule immense suivait le cortège. Avec l'ex-Président on remarquait le Dr Maryse Narcisse, porte-parole de Fanmi Lavalas. A son arrivée devant le Cabinet d'Instruction, l'ex-président est resté dans sa voiture, en attendant qu'on l'invite à entrer. La séance s'est déroulée à huit colos en présence des avocats de Jean-Bertrand Aristide, parmi eux. Me Newton St Juste. La séance a duré environ deux heures de temps. Après l'audition l'ex-président a effectué un long parcours du Cabinet d’instruction à sa résidence privée. Il a duré environ quatre heures et demie. Des agents de différentes unités de la Police nationale d’Haïti ont assuré la sécurité de la foule et de l’ex-président, et ceci bien que la direction générale de l’institution policière avait annoncé, mardi, l’interdiction de toute manifestation dans l’aire métropolitaine. L’immense foule, suivi du cortège de l’ex-président, de ses avocats et de ses proches, a particulièrement traversé la zone de Bel-Air – l’un des quartiers populaires de la capitale – où Jean Bertrand Aristide s’est arrêté pendant quelque seconde pour saluer (de la main, sans faire de déclaration) la population, massée pour l’ovationner. Sur le parcours, les gens qui accompagnaient leur leader charismatique, criaient à tue tête Vive Aristide, Vive Lavalas, tout en scandant des propos défavorables au président Michel Joseph Martelly, qu’ils pointent du doigt comme ayant été à la base de l’invitation de Jean Bertrand Aristide au cabinet d’instruction. Pour les proches de Jean Bertrand Aristide, l’invitation de leur leader reste une persécution politique. D’anciens et actuels parlementaires lavalas, tels : Yvon Buissereth, Louis Gérald Gilles (anciens sénateurs), et Jean Baptiste Bien-Aimé, Jean Charles Moise, John Joël Joseph, Pierre Francky Exius (actuels sénateurs) ont accompagné l’ex-président Aristide au cabinet d’instruction et ont fait tout le parcours avec lui. L’un des avocats d’Aristide qui l’accompagnait au cabinet d’instruction, Newton Louis St Juste a eprimé sa satisfaction après l’audition de son client dans le cadre de l’assassinat du journaliste Jean Léopold Dominique et du gardien de la radio Haïti Inter, Jean-Claude Louissaint, tous deux, assassinés le 3 avril 2000. Il a indiqué que « Jean Bertrand Aristide est toujours prêt à collaborer avec la justice ». Depuis son retour d’exil en mars 2011, c’est pour la première fois que l’ex-président Jean Bertrand Aristide (qui a connu l’exil à deux reprises : 1991 et 2004) a fait un tour de la capitale avec ses partisans qui l’accompagnaient.
AMIH condamne l’agression contre Radio Tele Ginen 9 Mai 2013 L’Association des Médias Indépendants d’Haïti (AMIH) condamne l’agression contre l’équipe de reportage de Radio Télé Ginen couvrant le mercredi 8 Mai 2013 les évolutions des partisans Lavalas dans les rues de Port-au-Prince à l’occasion de l’audition de l’ex-président Jean-Bertrand Aristide par un juge d’instruction sur l’assassinat du journaliste Jean L. Dominique survenu le 3 Avril 2000. La liberté d’expression est l’un des plus précieux acquis de notre pays dans notre lutte séculaire contre la tyrannie et l’obscurantisme. D’autre part Radio Tele Ginen est l’un des organes d’expression ayant payé le prix fort lors des troubles politiques de 2004 tandis que le séisme du 12 janvier 2010 le réduira en cendres. Seul le courage admirable de son fondateur et propriétaire Jean Lucien Borges, de son épouse et de tout le staff nous permet de pouvoir le compter aujourd’hui parmi les médias les plus dynamiques du pays. Nous condamnons toute agression contre tout organe de la presse. Ne prenez pas le messager pour le message ! Marcus Garcia Président de AMIH Robert Désir Responsable de la communication
Le Premier ministre haïtien, Laurent Salvador Lamothe a fait cette déclaration ce vendredi, à l’occasion de la première réunion internationale du Cadre de coordination de l’aide externe au développement d’Haïti (CAED) à Pétion-Ville, où prennent part l’ancien président Bill Clinton, l’ex-gouverneure du Canada, Michaëlle Jean, des bailleurs de fonds internationaux et des membres du gouvernement. Une dépêche de l’agence HPN fait un compte rendu de l’exposé par par le Premier Ministre à cette importante reunion. « Haïti bouge dans la bonne direction. Nous voulons faire de l’île d’Haïti la plus belle terre de la Caraïbe », a insisté le chef du gouvernement qui en a profité pour présenter les grandes réalisations de l’administration Martelly/Lamothe en l’espace de 2 ans, comprenant particulièrement la réforme de l’État, la sécurité, l’éducation et les finances publiques. Le chef de la Primature qui estime que le pays est en train de se relever, s’est réjoui par ailleurs du nombre de travaux déjà réalisés dans le pays seulement pendant une période de 24 mois. Il a insisté sur les efforts accomplis pour combattre la corruption dans le pays en vue d’y favoriser les investissements. « Haïti est propre aujourd’hui. Nous avons une meilleure sécurité. Le taux de kidnapping a considérablement diminué. La population est satisfaite », s’est félicité Lamothe en marge de la première séance de travail de cette réunion qui se déroule à l’hôtel Royal Oasis. Le numéro 2 d’Haïti a surtout mis l’accent sur la portée, estime-t-il, positive des programmes sociaux dénommés : « Ede pèp » qui, a-t-il dit, soulage quelques personnes considérées comme les plus vulnérables de la population. Ainsi, indique-t-il, atteindre plus de 5 millions de personnes avant la fin du mandat du président Martelly dans le cadre de ces programmes sociaux, constitue l’un des grands objectifs du gouvernement. Par ailleurs, le Premier ministre Laurent Lamothe a annoncé la présentation pour aujourd’hui d’un document de 87 pages, indiquant les priorités du gouvernement pour les prochaines années. Pour lui, la rencontre d’aujourd’hui est capitale et essentielle où il en a profité pour plaider pour que l’État haïtien prenne désormais en main, l’aide internationale qui se dirige généralement dans le sens des organisations philanthropiques évoluant en Haïti. Quant au président Martelly qui a ouvert la séance de travail, il a abondé dans le même sens que son chef de gouvernement. Il a souhaité toutefois que cette réunion soit organisée au moins chaque année. Prenant tour à tour la parole, l’ex-président William Jefferson Bill Clinton et la représentante de l’UNESCO en Haïti, Mme Michaëlle Jean ont également l’esprit convergé dans la même direction que les autorités haïtiennes: « Que les bailleurs de fonds octroient leur aide directement à l’État haïtien qui planifie des projets sur le long terme en faveur du développement durable ». M. Clinton renouvelle son soutien à Haïti, tandis que Mme Jean plaide de son côté pour le relèvement de cette île magique. Le Cadre de coordination de l’aide externe au développement d’Haïti (CAED) est dirigé par un comité de 32 membres composé de 16 Haïtiens et 16 étrangers. Cette structure conçue pour recevoir les aides internationales accordées à Haïti, remplace la Commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (CIRH).