Des 192 partis inscrits pour participer aux prochaines élections, 105 ont été agréés et 87 pour l'instant au purgatoire: les dirigeants de ces dernières formations qui ont investi ce jeudi le CEP ont jusqu'à samedi pour faire valoir leurs arguments
L'Association Des Industries d'Haïti (ADIH) accueille deux nouveaux membres du GB Group (Gilbert Bigio Group) il s’agit de la zone franche « Lafito Industrial Free zone S.A. » et du service maritime « Port Lafito ».
Rappelons que ces entreprises créatrices d'emplois, qui font partie du projet de grande envergure « Lafito Global » (150 millions de dollars), seront opérationnelles au cours de l’année 2015.
Le Port Lafito avec ses grues porte-conteneur de dernières générations et les services fournis aux navires, comprendra en plus : sa propre zone administrative, les douanes, l’autorité portuaire et la sécurité. Les 450 mètres de quai pour le chargement et la débarquement des marchandises, seront de 900 mètres à l’achèvement des travaux de la phase II. Ses 12,5 mètres de tirant d'eau sécuritaire, en fait le port le plus profond d'Haïti
La zone franche de Lafito (100,000 m2 pour les manufactures) commencera ses opérations d’ici juillet prochain. Elle compte créer à elle seule, 20,000 emplois dans les quatre prochaines années. La zone franche possédera entre autres : son réseau de fibre optique, une installation d’entreposage de données sécurisées, des installations pour l’eau potable et les eaux usées, deux cafétérias principales et un Centre médical. Une compagnie partenaire du projet la « Seaboard corporation » produira 25 mégawatts d’électricité pour tout le site, 24 heures par jour.
En savoir plus sur le GP Group :
Implanté en Haïti depuis 1896, le GB Group est un des groupes privés industriels les plus importants aux Caraïbes, avec des opérations concentrées en Haïti et des bureaux à Miami, Saint Domingue et Port au Prince. Avec plus de 2,000 salariés, le groupe GB comprend de nombreuses sociétés [Aciérie d'Haïti (ADH), les Huileries Haïtiennes (HUHSA), Sodigaz, Gentel, Metalec Prometal etc...], des divisions et des sociétés affiliées et des co-entreprises, qui opèrent dans les 9 industries suivantes : Agriculture (Bientôt), Matériaux de Construction, Biens de Consommation, Énergie/Distribution de Carburant, Services Environnementaux, Infrastructure, Télécommunications, Commerce, Transports.
C’est ce mercredi 1er avril que le groupe Observatoire, constitué, entre autres, des Défenseurs Sans Frontières des Droits humains (DESAFRODH), a publié son rapport d’enquête sur la mise en œuvre des différents projets de développement de l’administration Martelly et du gouvernement Lamothe dans les départements du Sud (Cayes) et de l’Ouest (au Centre-ville de Port-au-Prince) qui, constituent une épée de Damoclès pour la production locale.
Le gouvernement haïtien, indique la coordonnatrice générale de DESAFRODH, Me Nancy Vigne, s’est lancé dans la mise en œuvre d’une panoplie de projets à grande échelle. L’objectif consiste à faire d’Haïti un pays émergent à l’horizon de 2030 sous l’égide d’un document baptisé Plan stratégique de développement d’Haïti (PDSH), élaboré par une entreprise canadienne du nom de Lemay+DDA.
Selon ce qu’a indiqué la chef de DESAFRODH, l’Etat haïtien s’engage à entamer un processus de développement qui vise à attirer des investissements privés étrangers, visant l’exploitation de ses ressources non encore exploitées plutôt que de s’atteler à diminuer la misère dans laquelle vit la majorité de la population haïtienne.
Alors que cette démarche, fustige-t-elle, n’a été entreprise en tenant compte des réalités socio-économiques, environnementales, touristiques et culturelles du territoire haïtien. Pis encore, les autorités haïtiennes, se plaint-elle, ont procédé à l’implantation de ces méga-projets qui ne répondent pas aux besoins réels des compatriotes en les expropriant de manière arbitraire et en faisant fi des droits humains.
Dans la même veine, Roosevelt Jean Félix, responsable de programme à la POHDH a rappelé que des mandats ont été émis contre des citoyens qui défendaient leurs propriétés. Il en veut, entre autres, pour preuve Kénol Alexis à l’île-à-Vache, soulignant que d’autres ont été roués de coups par des agents de la PNH.
La décision d’exproprier les compatriotes, participe du processus de renforcement de la dépendance d’Haïti vis-à-vis de l’extérieur. Car, soutient-il, Laborde représente l’une des surfaces les plus fertiles du pays. Pourtant, les autorités remuent ciel et terre en vue d’exclure la population pour accaparer les terres des paysans.
Pour remédier à la situation, le groupe "Observatoire" appelle au respect des droits fondamentaux de la population. Aussi exige-t-il des autorités le dédommagement des habitants qui vivent de l’agriculture, notamment de la pêche et de l’élevage.
P-au-P., 3 avril 2015 [AlterPresse] --- Voilà bien 15 ans que des assassins ôtèrent la vie au célèbre journaliste haïtien Jean Dominique, directeur de la station privée Radio Haïti Inter : 7 balles dans des points vitaux qui ne lui laissèrent aucune chance.
C’était tôt dans la matinée du 3 avril 2000. Le gardien de la station, Jean Claude Louissaint, fut, lui aussi, abattu au même moment.
Depuis, de soubresauts en soubresauts, une enquête judiciaire se poursuit sans aboutir à un procès en bonne et due forme pour pouvoir punir les auteurs matériels et intellectuels de ces meurtres.
Après les deux victimes, plus d’une dizaine d’autres personnes ayant une implication présumée dans le dossier ont été assassinées, souligne un militant de droits humain qui avance la thèse d’un « crime d’État ».
Pas moins de 8 juges
Pas moins de 8 juges ont eu à traiter le dossier. L’actuel juge en charge de l’affaire est Yvickel Dabrésil, de la Cour d’appel de Port-au-Prince. Le dossier lui a été remis le 3 avril 2005, après que la Cour d’appel eut jugé, en août 2003, qu’il fallait identifier tous les assassins directs ainsi que les auteurs intellectuels du double meurtre.
Cette décision a été prise suite au recours en appel de la famille du journaliste assassiné contre l’ordonnance du juge d’instruction Bernard St-Vil en avril 2003.
Le 17 janvier 2014, le juge Dabrésil a émis son rapport désignant l’ancienne sénatrice du parti Fanmi Lavalas, Mirlande Libérus Pavert, comme « auteure intellectuelle » du double assassinat.
Le document mentionne aussi huit autres personnes, dont des militants lavalas, comme l’ancien maire adjoint de Port-au-Prince, Gabriel Harold Sévère, Annette Auguste (Sô Àn), Frantz Camille, Jeudy Jean Daniel, Markenton Michel, Toussaint Mercidieu, Mérité et Dimsley Milien.
Apparente accélération
En ce qui concerne Mirlande Libérus Pavert, qui vit aux États-Unis, elle fait l’objet d’un mandat d’amener, émis par la justice haïtienne, dans le cadre d’une autre affaire. La justice réclame son extradition pour son implication présumée dans des faits de blanchiment des avoirs, trafic illicite de drogue et association de malfaiteurs.
On a observé une apparente accélération suite à une interview posthume diffusée le mardi 10 mars 2015, dans laquelle Oriel Jean, ancien chef de la sécurité de Jean Bertrand Aristide, a fait de graves déclarations contre l’ex-président haïtien et ses proches partisans en rapport à la mort du journaliste Jean Dominique.
Oriel Jean avait fait ces révélations au journaliste Guyler C. Delva, environ un an avant son assassinat par balles dans l’après-midi du 2 mars à Delmas (périphérie nord).
Lors de cette interview, Oriel Jean a cité le nom de Mirlande Libérus Pavert, qui aurait été chargée par l’ex-président Aristide de faire taire le journaliste Jean Dominique, considéré à l’époque comme un obstacle au retour l’ancien chef d’État au pouvoir. Des déclarations contestées par Aristide dans une déposition en mai 2014.
Tout en souhaitant que la politique n’interfère pas dans le dossier, les secteurs de droits humains se montrent favorables à l’extradition de Mirlande Libérus Pavert, qui pourra ainsi répondre des reproches qui lui sont adressés, notamment en ce qui concerne l’assassinat de Jean Dominique.
Un cas test
Le cas Jean Dominique, figure emblématique du journalisme et du combat démocratique en Haïti, est devenu au fil des années un cas symbolique, un test que la justice haïtienne ne parvient à passer.
Le message transmis à la société est lugubre : si Jean Dominique n’arrive pas à trouver justice, à qui d’autre elle sera rendue dans ce pays, s’est souvent exclamée sa veuve, la journaliste Michèle Montas.
De nombreux actes d’intimidations, y compris des tentatives d’assassinat de Michèle Montas, ont porté Radio Haïti Inter à cesser d’émettre le 21 février 2003, dans un contexte des plus difficiles qui devait culminer avec la chute d’Aristide (second mandat).
L’attentat contre Jean Dominique n’était-il pas « la partie visible d’un vaste complot pour faire échec à la lutte que mène Radio Haïti depuis 68 ans », s’était alors interrogée Michèle Montas, dans son éditorial.
Radio Haïti, créée dans les années 30, a été en première ligne de la lutte contre la dictature des Duvalier, de 1957 a 1986, et a été fermée par le régime en 1980. La plupart des journalistes ont été emprisonnés et contraints à l’exil, dont Jean Dominique.
Après la reprise de ses émissions au lendemain de la chute des Duvalier, Radio Haïti a été obligée en octobre 1991 de cesser a nouveau ses émissions, suite au coup d’Etat militaire contre l’ancien président Aristide.
Le 3 avril de l’année dernière, la Bibliothèque Rubenstein de l’Université Duke en Caroline du Nord, en partenariat avec la famille du journaliste martyr, lancait un projet d’archives vivantes de Radio Haiti Inter.
Ces archives sont constituées de prés de 2,500 reportages, enquêtes, interviews, émissions culturelles, et 28 boîtes de documents écrits, sauvés de l’immeuble endommagé de Radio Haïti après le tremblement de terre (du 12 janvier 2010). Couvrant la période des années 1970 à 2003, ces documents ont été sauvegardés, numérisés et sont accessibles sur le web. [gp apr 03/04/2015 00 :30]
Une Note de Presse du Conseil Electoral Provisoire annonce que le parti Rasanbleman nasyonal tèt kalé ayant porté Michel Martelly à.
Note de Presse
Le Conseil électoral provisoire porte à la connaissance de la population en général, des partis et groupements politiques en particulier, qui suite à une note émanant du « Rasanbleman nasyonal tèt kalé » (RNTK) ce groupement est officiellement dissous. De ce fait, le RNTK a été enlevé de la liste définitive des partis et groupements politiques agréés.
Par conséquent, le « Rassanbleman nasyonal tèt kalé » n’est plus habilité à inscrire de candidats et candidates aux prochaines élections
Le Conseil électoral provisoire réitère sa détermination à tout mettre en œuvre pour la tenue d’élections libres, honnêtes, inclusives et démocratiques.
Pierre-Louis OPONT
Président