Une demi-douzaine d’organisations de droits humains dénoncent l’attaque meurtrière au gaz lacrymogène perpétrée samedi à Café Trio: elles exigent que toute la lumière soit faite sur cet acte criminel et que les personnes coupables soient jugées et condamnées avec la dernière rigueur
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Port-au-prince, 30 avril 2018- (AHP)- Une demi-douzaine d’organisations de droits humains ont dénoncé ce lundi dans un communiqué conjoint l’attaque criminelle perpétrée le samedi 28 mars 2018 contre des centaines de citoyennes et citoyens du Cap-haïtien.
Les organisations signataires de la note de presse, le Conseil Haïtien des Acteurs Non Étatiques (CONHANE), le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), la Commission Episcopale Nationale Justice et Paix (CE-JILAP), le Centre d’Analyse et de Recherche en Droit de l’Homme (CARDH) et la
Plateforme des Organisations Haïtiennes de Droits Humains (POHDH) ont déclaré “condamner avec véhémence cette attaque cette attaque au gaz lacrymogène contre la population du Cap-Haïtien”.
Une attaque qui a conduit au décès de Jacques DUBOIS, aun animateur Radio et d’environ une dizaine de personnes qui en sont sorties blessées.
“Parmi elles, trois (3) ont perdu connaissance et cinq (5) autres sont aujourd’hui encore hospitalisées”, précisent les 6 organisations.
Elles rappellent que cette attaque a été perpétrée au Café Trio, au Cap Haïtien, au moment où les Sénateurs Youri LATORTUE et Jacques Sauveur JEAN présentaient, dans le cadre d’une conférence-débats, les rapports sénatoriaux relatifs à la dilapidation des fonds Pétro Caribe.
“Des individus mal intentionnés ont sciemment fermé les portes d’accès de la salle où se déroulait la conférence avant d’y lancer des bombes lacrymogènes”, soulignent encore les signataires de la note, faisant savoir qu’Il s’agit là d’un acte cynique, barbare dont l’intention évidente était de porter atteinte à la vie des participants, en les condamnant à une mort par asphyxie.
Les organisations estiment que la gravité de cet acte exige une enquête sérieuse et sereine devant aboutir à la traduction par devant les autorités de jugement, les criminels impliqués dans l’organisation et la perpétration de cette attaque, tout en présentant “leurs sincères sympathies à la famille de Jacques DUBOIS ainsi qu’aux autres victimes des événements du 28 avril 2018”.
Elles rappellent que les personnes qui participaient à la conférence du 28 avril 2018 n’ont commis de crime que d’avoir voulu exercer leur droit à la liberté d’expression, de réunion et d’association, garanties par la Constitution haïtienne, en ses articles 28 et 31.
Enfin, les organisations signataires exigent que toute la lumière soit faite sur cet acte criminel et que les personnes coupables soient jugées et condamnées avec la dernière rigueur.