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La Police nationale d’Haïti (PNH) a exhorté, ce samedi, les déplacés internes à ne pas regagner leurs domiciles dans plusieurs quartiers sensibles de la capitale, dont Delmas 30, Solino, Nazon et Christ-Roi. Dans une vidéo publiée sur sa page Facebook officielle, l’institution met en garde contre les appels lancés par certains chefs de gangs, notamment Jimmy Chérizier, alias Barbecue, chef de la coalition Viv Ansanm, qui incitent les habitants à rentrer chez eux sous prétexte d’un retour au calme.
Port-au-Prince, 30 août 2025. – Selon la PNH, ces injonctions constituent une manœuvre visant à manipuler la population et à utiliser les civils comme boucliers humains. « N’écoutez pas ces criminels sanguinaires qui veulent vous induire en erreur », avertit la police, qui appelle la population à attendre un encadrement sécuritaire de l’État avant tout retour.
Les quartiers concernés ont été récemment marqués par des violences extrêmes : assassinats, pillages, incendies, ainsi que des cas de viols de femmes et de jeunes filles. Pour la police, un retour non encadré exposerait gravement les familles à de nouveaux risques.
Cette mise en garde fait écho à celle de l’ambassade des États-Unis, qui appelle également les déplacés à la prudence et rejette toute légitimité aux messages émis par les gangs.
La PNH assure travailler de concert avec le gouvernement pour rétablir un climat de sécurité durable dans les zones affectées, affirmant que le moment d’un retour sécurisé « approche ».
Cet avertissement intervient à la veille d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies, au cours de laquelle les États-Unis et le Panama devraient proposer la création d’une nouvelle force internationale de suppression des gangs (GSF), face à l’inefficacité de la mission multinationale dirigée par le Kenya.
Jean Gilles Désinord
Vant Bèf Info (VBI)