Des centaines de personnes ont pris part une nouvelle fois ce mardi à une manifestation de rue pour réclamer la démission des autorités gouvernementales accusées de violation de la constitution et de vouloir organiser des élections partisanes.
L’un de ses organisateurs, André Michel a appelé la communauté internationale à s’aligner sur la position de la population et à ne pas se faire complice d'actes anti-démocratiques.
Nous sommes déterminés à aller jusqu'au bout pour gagner la bataille politique qui vise la refondation du pays, a-t-il-dit, estimant que la mobilisation va continuer à s’amplifier.
Le ministre des affaires sociales et du travail, Yves Christalin, a critiqué l’organisation de ces manifestations en séries qui ne visent qu'à destabiliser le pays, à quelques mois de la fin du mandat présidentiel.
Ce qu’il faut, a-t-il dit, ce sont des élections crédibles organisées à temps pour permettre au président René Préval de quitter le pouvoir dans le délai prévu par la constitution.
Yves Christalin se dit davantage préoccupé aujopurd'hui par le sort des personnes vulnérables notamment la nouvelle génération de handicapés après le tremblement de terre du 12 janvier 2010..
De son côté, le sénateur Youry Latortue appuie la poursuite des manifestations organisées contre le gouvernement.
Le chef du Parti Haïti en Action affirme douter de la volonté du chef de l’Etat d'organiser des élections crédibles, libres et honnêtes pour avoir fait voter, a-t-il dit, des lois qui violent la constitution.
Le parlementaire fait référence à la loi d’urgence révisée et celle prolongeant le mandat présidentiel jusqu’au 14 mai 2011.
Youry Latortue critique également le refus du chef de l’Etat de dialoguer avec les acteurs politiques dans la perspective de l’organisation des prochaines élections.

Si René Préval persiste dans cette voie, il contribuera à plonger le pays dans une grande crise, a-t-il prévenu.