Mirlande Manigat, leader du Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes, a déclaré qu’en publiant cet arrêté, au lieu de se lancer sur la voie du dialogue, l’exécutif cherche la confrontation avec les partis politiques de l’opposition. Mme Manigat assimile cette décision à une déclaration de guerre.
La secrétaire générale du RDNP ajoute que la plateforme qu’elle dirige ainsi que les autres membres de l’opposition vont s’inscrire en faux contre cette décision.
Le premier sénateur des Nippes, Jean William Jeanty, pour sa part, dit prévoir des jours sombres dans le pays à cause de cette décision. Cet arrêté est, selon lui, une trahison du président Préval contre la nation.
De son côté, le responsable du parti politique Respè, Charles Henri Becker affirme que le CEP en fonction ne peut pas organiser des élections libres et honnêtes dans le pays en raison de son manque de crédibilité.

Réaction du CEP
Ginette Cherubin, l’une des conseillères électorales, a soutenu, lors d’une intervention sur l’une des stations de radio de la capitale, que les différentes interventions des partis politiques de l’opposition font preuve de manque d’objectivité. Elles ne visent, selon elle, que le remplacement des têtes au sein du conseil électoral provisoire. Mme Cherubin invite aux partis de l’opposition à lancer le vrai débat. « Ce n’est pas le remplacement des têtes qui vont changer les choses », soutient-elle.