Haïti mérite le TPS.

Depuis les premiers jours de l’administration Carter, les Etats-Unis ont détenus des Haïtiens arrivés par la mer et à qui il avait toujours été refusé l’Asyle. Les Haïtiens, le plus souvent n’ont pas reçu l’autorisation d’entrer dans le pays et ont été retournés dans leur pays.

La requête selon laquelle le TPS, Temporary Protected Status a été refusé à Haïti – un statut qui accorderait aux gens de nationalité haïtienne un statut légal et le permis de travail pendant cette période de troubles civils et de désastres naturels a été dénié par les diverses administration américaines, qu’il s’agisse d’administration républicaine ou démocrate.
Or le Département d’état met en garde ses citoyens, leur recommandant de ne pas se rendre en Haïti caractérisée par des kidnappings, des menaces de mort, des assassinats et des exécutions extra-judiciaires, des attaques à mains armées, des vols avec effraction et des vols de voiture. En Août et Septembre 2008, les cyclônes Gustave, Ike et les tempêtes tropicales Fay et Hanna ont ravagé Haïti, causant des dommages sévères et tuant 700 personnes. Des inondations résultant de ces tempêtes ont détruit des maisons, des récoltes, des ponts, des écoles et des dizaines de milliers de personnes ont été déplacées.

Jusqu’à date, il n’y a eu aucune réponse de l’administration OBAMA. Exception faite du Homeland Security director Janet Napolitano qui a répété son éternelle rengaine selon laquelle des milliers d’Haïtiens allaient affluer vers les côtes des Etats-Unis, si jamais on accordait de statut. .

Ceci n’est pas prouvé. Plusieurs Haïtiens n’ont même pas les moyens de venir, puisque leurs embarcations ont été démolies par les tempêtes. C’est aussi connu en Haïti que les patrouilles des gardes-côtes font le va-et-vient le long des côtes haïtiennes pour stopper tous ceux qui tenteraient de venir par bateau.

Au Congrès américain, la Haitian Protection Act de 2009, un bill réclamant le TPS pour Haïti a attiré 42 co-sponsors mais trois congressmen républicains manquent à l’appel. Il s’agit de la représentante Ros Lehtinen et des représentants Mario et Lincoln Diaz Balart . Les trois n’ont pas apposé leur signature au bas du bill. Or en ajoutant leurs noms au bill, cela pourrait donner à l’administration le signal bi partisan dont il a besoin pour lui permettre d’aller de l’avant.

Haïti continue de plonger. Des centaines de milliers d’Haïtiens souffrent de malnutrition, de privation de services de base, manque d’école, d’hôpitaux et les ponts demeurent très endommagés. Le moins que nous puissions faire est de donner aux 30.000 Haïtiens vivant aux Etats-Unis le droit de rester temporairement, de travailler et d’envoyer de l’argent à leurs parents vivant en Haïti, jusqu’à ce que les conditions de vie dans le pays s’améliorent. Haïti est le pays le plus pauvre de l’hémisphère.

C’est ce que l’administration Bush a fait pour les Honduriens et les Salvadoriens en septembre 2008 quand elle a étendue le TPS tout autant que le pays ne s’était pas relevé des dommages causés par le cyclône Mitch qui a frappé l’Amérique centrale, il y a plus de 10 ans.

Le Président Obama devrait mettre en application ses paroles concernant le changement en faisant de même pour les Haïtiens et en mettant fin à cette longue politique injuste. Yes he can.

Thomas Wenski, évêque du diocèse d’Orlando.