L’ex-ministre haïtienne de l’Information et de la Culture du début des années 90, Marie Laurence JOCELIN-LASSEGUE, revient au bercail. Elle se réinstalle chez elle. Après s’être battue durement pour le respect des droits de la femme en Haïti, l’ancienne trésorière de l’Association des Journalistes Haïtiens (AJH), Marie Laurence JOCELIN-LASSEGUE, jusque là Ministre à la Condition Féminine et aux Droit de la Femme (MCFDF), a pris ce jeudi 12 novembre 2009 les rênes du Ministère de la Culture et de la Communication (MCC) en remplacement d’Olsen Jean Julien.

Ce dernier se félicite de marquer, au sein de ce ministère, une différence en contribuant à l’amélioration effective des conditions d’une partie de la population et en prônant un mode de gouvernance scientifique du secteur.

Au nombre de ses réalisations pendant un an comme titulaire de ce ministère, Olsen Jean-Julien a mis l’emphase sur la construction des bibliothèques dans les lycées; la réhabilitation en partie les Lakou sacrés des Gonaïves; la création des espaces de performance pour les jeunes et les artistes au cœur des lieux historiques ; l’initiation à un travail de concertation avec différents secteurs dont l’Université, le commerce et l’industrie; le développement d’un cadre normatif ayant abouti à la ratification de quatre conventions majeures de l’UNESCO

Olsen s’en va, laissant un ministère ‘’sans autorité, ou presque, sur ses douze organismes autonomes cloisonnés dans leurs spécificités décisionnelles et de leurs précarités” regrette-t-il. Mais forte de ses expériences de femme d’Etat, Marie Laurence JOCELIN-LASSEGUE semble n’être nullement ébranlée par l’énormité des taches qui l’attendent. ‘’Je ne vais pas réinventer la roue ‘’, martèle-t-elle. La nouvelle ministre promet de renforcer les réalisations de ses prédécesseurs tout en se mettant à l’écoute de leurs précieux conseils.

Dans ce gouvernement PREVAL-BELLERIVE, madame JOCELIN-LASSEGUE sait qu’elle a un devoir de résultat en matière d’information et de Communication dans un pays où l’équilibre culture, communication et information n’a jamais été possible. Man Lolo, comme on l’appelle couramment, ouvre ses bras aux associations de presse et salue la mémoire des journalistes martyres Yvonne Hakim Rimpel, Brignol Lindor et Jean Dominique. Elle promet transparence et une bonne communication des dépenses des fonds qui seront alloués à son ministère.

Aux artistes, la nouvelle patronne de la culture promet de travailler aux renforcements des entités autonomes et de la création artistique.

Apparemment plus communicatrice qu’artiste, l’ancienne professeure au lycée français de Kinshasa aura beaucoup à prouver au courant de l’année électorale de 2010.

Jean Venel CASSEUS