L'acheminement des secours pour les victimes de la série d'ouragans meurtriers qui ont frappé Haïti ces dernières semaines, était très difficile dimanche, certaines voies et ponts n'ayant pas résisté au passage dans la nuit du dernier d'entre eux, l'ouragan Ike.
L'accès aux Gonaïves, ville du nord du pays, la plus touchée par les ouragans Gustav et Hanna qui ont fait plus de 570 morts, était coupé dimanche, après la chute du pont de Mirebalais. Le pont est tombé dans la nuit à Mirebalais (centre d'Haïti), sur la seule voie d'accès à la ville des Gonaïves, ce qui pourrait handicaper le déplacement des convois de véhicules transportant de l'aide humanitaire aux nombreuses victimes des intempéries .
"Le pont a cédé sous la force des eaux de la rivière en crue et des maisonnettes érigées aux alentours sont aussi détruites", a expliqué la sénatrice de la région Edmonde Beauzile Supplice, contactée par l'AFP.
Un responsable du Programme alimentaire mondial (PAM) a indiqué à l'AFP qu'un convoi de trois camions qui partait pour Saint-Marc, à quelque 60 km des Gonaïves, en prévision d'un afflux de réfugiés en provenance de la ville avait dû rebrousser chemin, à cause de l'effondrement du pont de Montrouis.
L'ONU avait procédé la veille à des évacuations, aux Gonaïves encore traumatisée par la tempête tropicale Jeanne, qui avait fait 3.000 morts il y a quatre ans.
A Saint-Marc, la route principale traversant la ville était également barrée par un torrent d'eau boueuse haut de 50 centimètres, qui a fait s'effondrer la chaussée, a constaté une journaliste de l'AFP.
Deux pelleteuses s'affairaient pour réparer les dégâts. Mais la circulation était encore possible par des voies détournées.