La militante dominicaine d’origine haïtienne Sonia PIERRE EST MORTE dimanche en République dominicaine d’un infarctus du myocarde. Elle est décédée, alors qu’on la transportait à l’hôpital . Elle avait 48 ans. Elle est décédée dans les faubourgs de la municipalité de Villa Altagracia alors qu’on la transportait en toute urgence à l’hôpital, alors qu’elle venait d’être victime d’une crise cardiaque. Il était environ midi.
C’est en 2007 qu’on avait découvert ses problèmes cardiaques, alors qu’elle était à Washington pour recevoir le prix Robert Kennedy. Le robert Kennedy Human rights Award pour lequel elle avait été choisie pour sa lutte constante en faveur des citoyens Haïtiens nés en République dominicaine pour qui elle réclamait la nationalité dominicaine.
A travers les années qui ont suivi elle est devenue une véritable carte marquée en République dominicaine . les secteurs de droite n’ont jamais cessé de l’attaquer pour sa lutte pour défende les Haïtiens Mais cette lutte lui a valut aussi plusieurs prix.
Ainsi en 2003, elle recevait un prix de Amnesty International.
Elle était dune famille de 12 enfants et a été élevée dans une véritable baraque , ce genre de logement occupés par les migrants haïtiens vivant en république dominicaine.
Elle avait tout juste 13 ans quand elle a été arrêtée et menacée de déportation parce que elle avait pris la tête d’une marche de coupeurs de canne d’origine haïtienne.
Depuis ce moment Sonia Pierre n’a cessé de se battre pour assurer à ses compatriotes haïtiens la nationalité dominicaine et une éducation convenable.

« Elle était une véritable sœur pour moi » dit Edwin Paraison, directeur exécutif de la Fondation Zilé, un groupe qui n’a cessé de se battre pour l’amélioration des relations entre Haïti et la République dominicaine. « La communauté haïtienne a perdu quelqu’un qui a fait un travail immense qui n’a cessé de se battre pour faire observer ses droits ».

C’est une femme qui n’a jamais arrêté de militer pour le droit des Haïtiens résidant en République dominicaine et qui était confrontée à toutes sortes de chicaneries venant du secteur nationaliste dominicain.
Virgilio Almanzar du Comité de défense des Droits Humains a annoncé le décès de Sonia Pierre victime d’un infarctus alors qu’ on la transportait à l’hôpital.
Née en 1963 de parents haïtiens , dans un battey dominicain, Sonia Pierre a consacré sa vie entière à défendre les droits des haïtiens vivant en République Dominicaine. Elle a reçu divers pris.
Elle aura passé ses premières années dans les battey dominicains, parmi 650.000 compatriotes haïtiens vivant en République dominicaine.
Elle était en plein travail quand est survenu l’accident cardio vasculaire qui l’a emporté. Respectez les droits des immigrants, tel était le sens du combat mené toute sa vie par l’activiste-militante des droits humains Sonia Pierre.
Parmi les prix reçu par sonia Pierre, signalons celui de Femme de Courage ( 2010)
Prix octroyé par la Secrétaire d’Etat Hilary Clinton et Madame Michèle Obama.

Sonia dirigeait une organisation répondant au nom de MUDHA, Mouvement des Femmes dominicano haïtiennes.

On estime à entre 500.000 et UN Million la quantité d’Haïtiens vivant en République dominicaine.
Pour Sonia Pierre, une grande quantité d’entre eux sont victimes d’abus massifs, comme elle aimait à le dire. « Les Haïtiens souffrent de discrimination dès le jour de leur naissance » a t-elle déclaré à l’occasion d’une cérémonie pour lui rendre hommage et qui s’est déroulée devant le sénat dominicain.. « les autorités refusent de les reconnaître comme des Dominicains ».
La police dominicaine a arrêtée Sonia Pierre, en 1976, alors qu’elle dirigeait une marche pour réclamer un meilleur traitement pour les coupeurs de canne haïtiens. Elle a été enfermée en prison pendant une journée et même menacée de déportation en Haïti, le pays de sa mère.
« Je pleurais, parce que je ne connaissais personne en Haïti » se rappelle Sonia Pierre.
Son combat incessant pour faire respecter les droits des Haïtiens l’avait transformé en une cible facile pour les conservateurs dominicains. Elle a une fois été chassée de son bureau de Santo Domingo par un homme muni d’un pistolet. Elle a aussi été frappée à un feu rouge par un homme qui lui a déclaré : « Je sais qui vous êtes !».

« Je ne suis pas une critique de mon pays et la République dominicaine est mon pays, aimait –elle à répéter. C’est le gouvernement que je critique.
Sonia Pierre était la mère de trois enfants.
La date de ses funérailles n’a pas encore été fixée.