Revue de la semaine 20 Septembre 2019

Hier, jeudi 19 septembre a été le premier jour de distribution aux stations de l’essence, ceci après plusieurs semaines de pénurie.
Il faut dire qu’une mesure très intelligente avait été prise: Celle ne ne pas autoriser la vente dans des bidons.
Le chauffeur devait venir dans sa voiture pour faire l’acquisition de cette précieuse essence …
Aussi les files d’attente étaient longues, plutôt longues.
Mais les chauffeurs ne se sont pas impatientés.

Il n’a pas été question hier d’augmentation du prix de l’essence, quoique cela se fera dans un délai pas encore rendu public.
L’augmentation se fera comme suit:

85 gourdes d’augmentation sur le diesel et le kérosène
tandis que le gallon de gazoline, lui connaitra, une baisse de 4 gourdes.

Mais cela ne s’est pas encore produit.

L’on peut dire que tout le monde a accueillit avec soulagement cette vente de la gazoline.
Et chacun espère que les Ecoles, les magasins, les bureaux publics pourront recommencer à fonctionner comme à l’ordinaire et que l’on pourra enfin pousser un OUF de soulagement.

Cependant ce n’est pas exactement ce que disent les NEWS …
En effet, voici quelques uns des titres à la une en cette fin de semaine:

- Haïti-Crise : Pays toujours « locked » - Au moins cinq morts
Alter Presse 19 septembre. Les activités demeuraient globalement paralysées, en Haïti, au troisième jour du mouvement de protestation, appelé par les syndicats et les mouvements sociaux, alors qu’au moins cinq morts, dont un policier, ont été enregistrés, selon un bilan partiel de la police, observe Alter-Presse.
L’annonce par le premier ministre démissionnaire, Jean Michel Lapin, le 17 septembre 2019, de l’arrivée de 140 mille barils de carburant, après plus de trois semaines de pénurie, a cause un certain soulagement. Mais on attend encore pour une reprise des activités. .

Vant Bèf Info écrit:
Pour marquer le 261e anniversaire de la naissance de Jean-Jacques Dessalines, père fondateur de la nation haïtienne, ce vendredi 20 septembre, l’opposition politique annonce une grande journée de mobilisation anti-gouvernementale à travers le pays.

EDUCATION:
ALTER PRESSE
Le Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp), a lancé le lundi 9 septembre 2019, l’année académique 2019-2020 dans un contexte de crise socio-politique et économique, en particulier une pénurie persistante de carburant.
« Chaque année, la rentrée se fait sur fond de crise », a déclaré le titulaire démissionnaire du ministère de l’éducation nationale, Pierre Josué Agénor Cadet, lors d’une cérémonie officielle, déroulée à l’École nationale de Frères, localité de Pétion-ville (périphérie est) et à laquelle a assisté l’agence en ligne Alter Presse.
Cadet a recommandé aux acteurs politiques de ne pas mélanger la politique et l’éducation, car, dit-il, pour avoir une meilleure éducation en Haïti, « il faut dépolitiser l’école », qui « ne doit pas être prise en otage par une classe politique ».

INTEMPERIES:
Les averses continuent et Haiti Standard écrit qu’il y a même eu des morts et des disparus.
La ville de Petit-goâve et ses environs sont sous les eaux au cours de ces dernières 24 heures. Le sénateur de l’Ouest Pier Paul Patrice Dumont a déclaré qu’environ 50 mille personnes sont en difficulté après des inondations qui ont fait, selon les responsables communaux de la Protection civile: deux morts et quatre disparus.
Il y aurait eu aussi 240 maisons totalement inondées, tandis que 55 autres ont été endommagées tandis que le pont reliant la Petite Guinée à la Rue Saint Paul est coupé.
Et ce bilan est encore partiel.

FERMETURE DE LA FRONTIERE
Toutes les agences en parlent.
La République Dominicaine ferme momentanément sa frontière avec Haïti
Les autorités dominicaines se montrent préoccupées par rapport à la crise à laquelle fait face Haïti depuis quelques temps. Une situation chaotique causée par la pénurie d’essence constatée sur le marché local. Par mesure de précaution, les autorités dominicaines décident de fermer temporairement sa frontière avec Haïti.
C’est le ministre des Affaires étrangères, Miguel Vargas Maldonado, qui a déclaré que la frontière Haïtiano-dominicaine est scellée en raison des troubles qui sévissent dans la capitale haïtienne et dans les villes de province, causés par la pénurie de carburant.

Le ministre des Affaires étrangères, Miguel Vargas Maldonado, a même déclaré que le personnel diplomatique dominicain en poste à Haïti était obligé de se mettre à couvert par mesure de sécurité. Des instructions ont été données aux autorités dominicaines afin d’empêcher aux citoyens haïtiens d’acheter du carburant sur le territoire dominicain, a-t-il mentionné. Le diplomate a fait savoir que les forces armées dominicaines resteront mobilisées jusqu’à nouvel ordre pour contrôler jour et nuit la frontière Haïtiano-Dominicaine. Cette nouvelle crise que connaît Haïti est un sujet de préoccupation pour les autorités dominicaines, a-t-il conclu.

 

Haïti-crise politique : le PTHK demande au Président de trouver un accord politique
Hpn
Dans une note portant la signature du Président du Parti Sainphor Liné Balthazar, le Parti Tet Kale Haïtien(PHTK) demande au Président de la République de trouver un accord politique pour sortir le pays de l'impasse politique dans laquelle il est depuis plusieurs mois. Dans sa note du 16 Septembre, le PHTK dit constater que les négociations pour constituer une majorité politique dans les deux chambres sont menées en dehors des appareils des partis politiques, par interaction directe avec les élus.

Selon le PHTK, les partis les mieux représentés au parlement sont noyés dans des blocs parlementaires circonstanciels. En réprouvant les incidents regrettables au Sénat le 11 Septembre dernier, le PHTK dit condamner par la même occasion les perversions et le dysfonctionnement de notre système démocratique liés à des pratiques et des comportements qui facilitent le "laisser grennen", produisent l'instabilité politique et pérennisent l'incurie administrative écrit le PHTK.

ANNULATION DE TOUTES ACTIVITES CULTURELLES EN HAITI.

Le Centre d’Art annule et reporte ses cours :
Compte tenu de la situation actuelle du pays, le Centre d'Art est dans le regret de vous annoncer que tous les cours de cette semaine sont reportés pour la semaine prochaine.

INSTITUT FRANÇAIS IDEM
A
ANNULATION DES DIVERSES ACTIVITES. ´

NOUS N’ENTENDONS PLUS PARLER DU FESTUVAL 4 CHEMINS
NIN NON PLUS DU FESTIVAL GRAFFITI…
EST-CE QUE EST ANNULE ?

NOUS N’AVONS D´EJ`A PAS DE SALLES DE CIN´EMA
NIN NON LUS DE SALLES DE SPECTACLES. LA SEULE EXISTANT ( JE VEUX PARLER DU CIN´E TH´EˆATRE triomphe DOIT RESTER hermétiquement close, par peur de démolition par des insatisfaits, par des gens qui ne veulent qu’une chose détruire, démolir, tout ce qui est beau.. mais sous quel prétexte grands dieux
Qu’est-ce que tout cela leur rapportera-t-il ?

ET LES ECOLES ONT CETTE SEMAINE ENCORE DU rester PORTES CLOSES.

QUE DONC NOUS PREPARENT CES “ MILITANTS” EN GAGNANT AINSI LES RUES, EN MENAÇANT ET EN TUANT CEUX QUI, PASSANT OUTRE LEURS DIKTATS PARCE QUE ILS ONT OSE SORTIR , POUR VAQUER TRANQUILLEMENT A LEURS ODCCUPATIONS ONT PERDU LA VIE. .

CEUX QUI Y ONT ASSISTE `A CE SPECTACLE DU JEUE VLADIMIR FEDE NE SONT PAS PR`ETS D’OUBLIER LE SPECTACLE ODIEUX DE cE JEUNE HAITIEN, VLADIMIR FEDE QUI A LEVE SES DEUX BRAS EN L’AIR POUR DEMANDER AU POLICIER QUI LE METTAIT EN JOUE DE L’´EPARGNER, DE NE PAS FAIRE FEU SUR LUI.

Mais le policier a dégainé et tiré à la tête.
Et le jeune s’est effondré raide mort sur la chaussée.
Et Vladimir n’est pas le seul.
Il y en a eu d’autres à avoir perdu la vie. Même un bébé de 3 ans a reçu une balle.
Est-ce des ordres donnés auxquels ces policiers obéissent pour forcer les gens à ne plus aller aux manifestations, par crainte d’y laisser leur peau? On se pose touts sortes de questions.

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Assassinat de Vladimir Fédé: 4 armes à feu confisquées, 4 policiers placés en isolement
L’inspection générale de la Police nationale chargée du contrôler le travail des policiers a ouvert une enquête sur les causes entourant l’assassinat par balles de Vladimir Fédé, le lundi 16 septembre dernier à Diquini (Carrefour), selon le porte-parole adjoint de l’institution Benjamin Jean-Claude.
Une patrouille policière était dépêchée, à Diquini, lundi dernier, pour rétablir l’ordre à la suite d’un mouvement de protestation contre la pénurie de carburant dans la commune de Carrefour.
C’est à ce moment que Vladimir Fédé a été touché par balles mortellement, regrette le porte-parole adjoint de l’inspection générale de la PNH.
4 des 5 policiers qui ont été déployés sur les lieux ont déjà été auditionnés. L’institution policière est incapable de rentrer en contact avec le dernier qui est jusque-là introuvable au téléphone, selon Benjamin Jean-Claude. 4 armes à feu saisies dans le cadre de l’enquête. Le chef de Poste du commissariat d’Oméga ainsi que des témoins ont été auditionnés.
Les 4 policiers sont placés en isolement afin que la lumière soit faite sur l’assassinat non-élucidé du jeune Vladimir Fédé. Le coupable sera transféré par devant les autorités judiciaires pour les suites légales, garantit le commissaire divisionnaire.

 

A LA FIN DE LA SEMAINE AURA LIEU la 74 èe ASSEMBLEE GENERALE DES NATIONS UNIES.
UNE RENCONTRE A LAQUELLE COMPTE PARTICIPER LE PRESIDENT D’HAITI JOVENEL MOISE.

AVANT CETTE RENCONTRE, TAIWAN TENTE UNE DERNI`ERE CHANCE POUR ETRE ADMISE `A L’onu.
Haïti appui Taïwan à l’ONU :
Dans le cadre de l’ouverture 74ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies, une lettre commune signée par 11 des 17 pays dans le monde ayant des relations diplomatique avec Taïwan (République de Chine) dont Haïti, a été remise au Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, pour exprimer leur soutien à l’inclusion de Taiwan à l’ONU.

 

POLITIQUE
Gare à la presse pourrie, écrit Haïti en Marche.
La presse haïtienne joue un rôle qui n’est pas le sien : celui d’avoir le dernier mot sur tout, y compris les questions qui relèvent de la justice et de l’ordre public.
On comprend que dans une démocratie incomplète comme
elle l‘est chez nous, où les droits humains n’ont pas la priorité, entre autres héritages culturels, la presse se donne facilement le rôle de protecteur de la veuve et de l’orphelin ...
Cependant au fur et à mesure s’est effectué un glissement où tout s’emmêle et s’entremêle : la victime ainsi que le bourreau, comme si la presse ne peut résister à sa propre toute puissance.
De plus en plus, les gouvernants désertent leur bureau et le travail pour lequel ils sont payés pour ... les ondes.
Il existe des antennes radiophoniques qui sont plus importantes aujourd’hui pour connaître des plus grands dossiers de l’Etat que le palais national et la Primature (bureau du Premier ministre).
On fait la queue devant sa majesté Média c’est chacun son tour. Evidemment tout cela dans un grand désordre où les plus justes ne sont pas forcément sauvés.
Et aujourd’hui si l’opposition n’en mène pas large c’est peut-être parce qu’elle manque quant à elle de capacités ... de séduction.
Nous ne voulons accuser personne.
En tout cas les mieux servis, constate-t-on, paraissent les personnalités politiques qui, bien que sur la sellette, savent déployer tout leur charme.
Trois petits tours et puis s’en retournent à son fauteuil ... bien bourré.
Le cas le plus emblématique est celui du sénateur Garcia (ou Gracia) Delva, chanteur de charme confirmé, amuseur professionnel, et qui confronté à une affaire de liens soupçonnés, et même certifiés dans un rapport de la police judiciaire, avec un chef de gang patenté, choisit de défendre son dossier, où ?
Ni devant ses pairs du parlement, voire devant la justice, mais tout droit au micro des ‘radios-sœurs’.
‘Oui, dit-il, il a l’habitude de parler au chef de gang Arnel Joseph mais parce qu’ils sont tous deux natifs de la même région (Marchand, dans l’Artibonite qu’il représente au Sénat de la République) mais il ne sait rien des activités dans le privé de son interlocuteur.’
Arnel Joseph est le plus connu et reconnu des kidnappeurs de toute la république avec des dizaines de cas à son actif et des dizaines sinon centaines de milliers de dollars de rançon arrachés à ses victimes, et avec y compris un mort à son actif, un kidnappé ayant mal supporté le traitement infligé, et dont le ‘Général Arnel a enterré le corps près de son second quartier général, justement dans le même fief que le sénateur Delva, à Poste Pierrot (Marchand Dessalines, Artibonite).
Ainsi derrière la barrière invincible constituée par les médias, Garcia Delva peut défier la justice, dédaignant l’obligation faite à tout un chacun de se présenter en pareil cas devant ses juges naturels, décidant de lui-même dans un premier temps de se retirer de la comptabilité (questure) du sénat dont il occupait la vice-présidence, puis estimant avoir bien remporté la partie devant le tribunal suprême que sont devenues aujourd’hui les radios, il annonce sa décision de revenir à son poste de vice-questeur au sénat.
Tous ne peuvent réussir une telle performance mais Garcia Delva était déjà une big star avant d’avoir été élu
sénateur.
Par exemple, son collègue Onondieu Louis, président
de la questure, accusé dans un dossier de détournement de fonds publics, a plus de difficultés à faire taire les accusations. C’est une question de charme. Tout le monde ne sait pas faire aussi bien ‘Aya !’, le cri de guerre de la vedette,
auteur-compositeur du groupe Mass Compas.
Mais ce n’est pas du sénateur que nous voulons parler
que de la déliquescence d’une presse qui se laisse aller à devenir la tribune à tout faire de dirigeants politiques, pourvu que ces derniers aient les moyens de leur politique.
Honni soit qui mal en pense, nous en resterons au charme personnel, quitte à ce que ce dernier trouve un certain renfort, une sorte de plus ailleurs.
Mais comment en est-on arrivé là, une presse si fière
de ses performances il n’y a encore pas si longtemps ? Renversement de la dictature Duvalier, lutte contre les généraux putschistes, renversement du pouvoir Lavalas accusé de tendances dictatoriales (2004), résistance aux instincts sexistes du président Michel Martelly ; par contre on n’a pas su prévoir le scandale de la dilapidation des fonds Petrocaribe (près de 4 milliards de dollars américains) avant
qu’il ne soit consommé.
Oui comment en est-on arrivé là car c’est nous tous
qui sommes concernés ?
Est-ce la compétition pour l’audimat (la plus grande
écoute) ?
Ou la crise économique qui nous force à manger à
tous les râteliers, n’importe lequel, où que l’on trouve son pain même sans en regarder la couleur ?
Or seuls les médias peuvent décider par eux-mêmes de mettre un frein à ce dangereux glissement, en décidant d’un commun accord de laisser les autres institutions, aussi bien politiques que civiles (principalement le pouvoir judiciaire), jouer librement leur rôle constitutionnel.
Quitte à les critiquer elles-mêmes en cas de relâchement.
Mais toujours en ne confondant pas tribune politique et manipulation. Message et massage !
Et les médias qui décideront de continuer sur la même pente où qu’elle nous mène, ne tarderont pas à être identifiés. A leurs risques et périls.
Car il y va de la survie même de toute une nation qui corruption pour corruption, ne devrait pas également devoir subir celle-là.
Il y a une odeur de traitrise dans l’air, pardon sur les ondes.
Marcus-Mélodie 103.3 FM, Port-au-Prince