Le retour de Jean Bertrand Aristide en Haïti.

L’avion , un jet privé du gouvernement d’Afrique du Sud, transportant l’ex président Aristide en Haïti s’est posé vers 9h20 à l’aéroport Toussaint Louverture.
A bord, l’ex président , son épouse Mildred, leurs deux filles Christine et Michaëlle , la chanteuse Farah Juste, plusieurs dignitaires sud africains et des amis personnels de Jean Bertrand Aristide, comme Me Ira Kurzban, son avocat et le comédien Dany Glover.

Jean Bertrand Aristide a été accueilli au pied de la passerelle par une groupe d’une douzaine de personnes ainsi qu’un impressionnant corps de presse et conduit directement au salon diplomatique où l’ont suivi les journalistes tant internationaux que nationaux. Mais tout autour de l’espace de l’aéroport une foule immense qui dansait, chantait, prenait loa.. . et manifestait par ses éclats de rire son contentement devant ce retour que l’on n’en finissait plus d’espérer.

Au salon diplomatique, il n’y a pas eu de conférence de presse, l’espace disponible étant trop exigu . Mais Jean Bertrand Aristide a prononcé son message à la nation . Pendant plus de quinze minutes, l’ex président a dit sa joie d’être de retour. Il a parlé de ses battements de cœur, du bouquet de roses rouges qu’il tend au peuple haïtien. Il a aussi parlé de ces maisons, ces maisons qu’il aurait aimé transporter avec lui pour loger tous ceux qui sont toujours sous les tentes.
Pas un mot concernant les élections, ni les deux candidats en présence.
Mais le public de fanatiques a retrouvé son Titide et ses expressions bien à lui et son engouement pour les langues. Tour à tour il s’est exprimé en français en créole en anglais, en espagnol et en zulu.
Son ainée Christine avait souvent l’air très amusé et parfois, on la voyait lire à voix basse avec son père le discours s’étalant devant lui.
Mais c’est après le discours que la situation s’est compliquée. En effet, pas moyen pour la voiture où avait pris place le couple et leurs amis de se mettre en route. La foule l’entourait de manière très serrée et il a fallut se résigner et la mettre en route au pas de marche avec la foule entourant le véhicule, les gardes du corps accrochés à la voiture, comme pour donner une ultime protection à ceux se trouvant à l’intérieur.
Le trajet a sans doute été très long de l’aéroport à la Villa de Tabarre, mais la foule en avait décidé ainsi.
Beaucoup de gens se trouvaient réunis à Tabarre, attendant l’arrivée du cortège. Entretemps, plusieurs fanatiques avaient réussi à escalader les murs d’enceinte et pénétrer à l’intérieur de la demeure. Le toit était déjà occupé par ces fanatiques, les divers balcons aussi . La construction a bien résisté à ces assauts, mais le service de sécurité a sans doute eu très chaud.
Depuis vendredi midi, on n’a plus entendu parler de l’illustre voyageur. Sans doute a t-il reçu ses amis intimes. Mais rien n’a filtré à ce sujet.