Nous commencerons notre revue, ce matin, avec la fête du Drapeau.
18 Mai célébré comme à l’ordinaire à l’Arcahaie.
C’était le 214 ème anniversaire de la création du drapeau à l’Arcahaie.
La célébration a eu lieu en présence du Chef de l’Etat accompagné de la Première dame Mme Martine Moïse, des membres du cabinet ministériel du Parlement du corpsdiplomatique et de diverses autres personnalités de la vie nationale.
De nombreux discours ont été prononcés.
Signalons celui du Président Jovenel Moïse, celui du député de l’Arcahaie Pierre Julien Féquière, celui de la Mairesse de l’Arcahaie Rosemilla Petit Frère, celui de Fritz Deshommes, Recteur de l’Université d’Etat d’Haïti. Rappelons que le 18 Mai est aussi la Fête de l’Université.
“ Nous sommes à un Carrefour a souligné le Président Jovenel Moïse, qui a annoncé des changements, beaucoup changements, mais sans casse.
Mais nous avons besoin de nous unir pour gagner cette bataille.
Il n’a pas manqué de souligner que Haïti est un pays comme les autres. Aussi devons nous respecter les règles du jeu si nous voulons progresser.
Il est temps de mettre fin à l’éternel recommencement. Nous recommençons trop…
Parlons toujours POLITIQUE avec cette annonce faite par le président de la république.
Celle de décisions difficiles à venir…
À la veille de ces 100 premiers jours, le Président Moïse qui faisait son bilan à la Télévision Nationale a annoncé qu’il devra encore prendre des décisions impopulaires comme celle de la hausse des prix du carburants, pour sortir le pays d’une situation financière qu’il a qualifiée « d’extrêmement difficile »
Résoudre le problème de l’EDH, décongestionner les missions diplomatiques à l’étranger, réduire les effectifs de la fonction publique, augmenter le rendement des fonctionnaires sont quelques unes des prochaines batailles que le Chef de l’État entend engager au cours de son quinquennat.
Moïse affirme qu’il va résoudre le problème de l’EDH subventionnée par l’État à hauteur de près 250 millions de dollars par an, tout en reconnaissant la complexité des problèmes de l’EDH affirmant « Le pays doit avoir du courant électrique... » Il a annoncé que les 10 départements vont être interconnectés via un réseau national d’électricité, qui pourrait coûter selon les experts autour de 250 millions de dollars. Pour atteindre ses objectifs, Moïse a expliqué qu’il va appliquer deux modèles économiques : le Partenariat Public-Privé (PPP) et la Concession.
Rappelons que la « concession », est un concept mis de l’avant part l’ancien Premier Ministre Laurent Lamothe qui consiste à trouver des entreprises locales ou étrangères pour financer et gérer durant un certain nombre d’années des infrastructures dans le pays comme des routes, des aéroports, des centrales d’énergies etc... une formule que la République Dominicaine a utilisée avec succès dans pour son développement économique.
Concernant la situation des missions diplomatiques, dont certaines sont dans l’incapacité de payer leurs personnels en raison d’un effectif en surnombre (188 diplomates, 300 employés et 515 contractuels pour les pour les 49 missions diplomatiques à travers le monde , le Président Moïse citant des consulats qui ont 10 fois plus d’employés que nécessaires, affirme qu’il va prendre les décisions qui s’imposent et rappeler au cas par cas, beaucoup de gens. Ajoutant, qu’il compte aussi réduire les effectifs de la fonction publique et faire passer de 10 à 30% le rendement des fonctionnaires d’ici la fin de son mandat.
Enfin, il indiqué qu’il déposera la semaine prochaine un budget rectificatif au Parlement, qui sera convoqué en session extraordinaire pour voter la loi de finances rectificative.
Autre sujet à l’ordre du jour: le TPS.
Jusqu’à présent, en effet rien. L’administration TRUMP fait le mort.
Ou plutôt souhaite faire le "bilan de la criminalité" des immigrants Haïtiens
Une exclusivité de l’Associated Press nous apprend que l’administration américaine a recours à cette mesure "peu orthodoxe" afin de déterminer du sort des détenteurs de la TPS
Dans un article daté de Washington (DC) et daté du 9 mai 2017, Alicia A. Caldwell de l’Associated Press nous apprend que l’administration Trump s’apprête à recourir à des mesures "non-orthodoxes" afin de décider du sort des immigrants haïtiens visés par l’expiration prochaine de la Temporary Protected Status (TPS) qui permettait à des milliers de nos compatriotes de rester illégalement aux États-Unis en raison de la précarité de la situation en Haïti suite au séisme du 12 janvier 2010.
Voici quelques extraits traduits librement de l’article de l’Associated Press :
"Les requêtes sur les antécédents criminels de la communauté ont été faites dans les emails internes du Service de Citoyenneté et Immigration des États-Unis dont l’Associated Press a obtenu copie. Ils montrent que le nouveau directeur de l’agence désir également savoir combien des quelques 50 000 haïtiens inscrits au programme de statut temporaire protégé (TPS) profitent de bénéfices sociaux auxquelles ils n’ont pas droit."
"Le directeur par intérim de l’USCIS a recommandé de laisser expirer le programme. Dans une note du 10 avril publié pour la première fois par USA Today, James McCament a déclaré qu’Haïti n’est plus en crise malgré sa pauvreté et son instabilité politique. Cependant, il veut permettre aux Haïtiens de rester jusqu’en janvier 2018 afin qu’ils aient le temps de prendre des dispositions pour partir volontairement. S’ils ne quittent pas les États-Unis d’ici là, le gouvernement pourrait les expulser de force.
Pourtant, John Kelly du Homeland Security a le dernier mot."
"Au cours de sa première semaine de travail, Kovarik, chef de la politique, a demandé aux fonctionnaires combien de fois les haïtiens ayant un statut temporaire (TPS) ont été reconnus coupables de « crimes de toute nature » et combien ont profité des avantages publics. Elle a demandé cette information dans quatre courriels distincts. Elle a également demandé combien d’argent les Haïtiens ont envoyé à la terre natale et à quelle fréquence ils ont voyagé en Haïti. Ce qui n’est pas dit c’est que les déplacements fréquents pourraient suggérer des conditions améliorées.
"S’il vous plaît creuser pour trouver des histoires (réussies ou non) qui montrent comment vont les choses en Haïti - c.-à-d. des histoires de reconstruction, des organismes non-gouvernementaux et à but non lucratif, comment les États-Unis aident certaines industries", écrit Kovarik le 28 avril. "Nous devrions également trouver un bilan des activités criminelles commis par un individu avec la TPS. Bien qu’il ne s’agisse que d’un échantillon non représentatif de l’ensemble de la situation, nous avons besoin de plus que « Haïti est un pays pauvre »." HI/RK
WYCLEF JEAN était à Miami pendant ce week-end pour participer à la célébration du drapeau. Et le chanteur n’a pas manqué de parler du TPS et de demander son octroi pour nos compatriotes.
Passons maintenant à un autre sujet: celui d’une « success story »,
Une histoire à succès, signée Montréal-Nord
Vendre 2.400 bouteilles en 4 semaines. C’est le défi que s’est lancé Stevens Charles, créateur de LS Cream, une boisson alcoolisée inspirée d’une liqueur traditionnelle haïtienne.
LS Cream est une variante du crémas haïtien, un mélange d’alcool pur, de lait condensé, de noix de coco et d’épices comme la cannelle, la muscade ou la vanille. Pour créer sa boisson, Stevens Charles, originaire de Montréal-Nord, a récupéré la recette de sa grand-mère, originalement écrite à la main sur un bout de papier, avant de l’envoyer à un laboratoire américain.
«Je me suis souvent demandé pourquoi est-ce que le crémas n’était pas commercialisé? Je me suis dit que c’est peut-être quelque chose que les gens aimeraient acheter» explique Stevens Charles.
Après avoir été approuvé par l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA), le LS Cream est produit pour la première fois en décembre 2014, pour le marché américain.
Le succès est immédiat. En deux semaines, 75 caisses de LS Cream sont vendues dans les états de New-York et de la Floride. Le produit reçoit une médaille d’argent au World Spirit Competition de San Francisco, puis une en or au WSWA Spirit Competition à Las Vegas.
Aujourd’hui, le LS Cream est accessible dans plus de 100 succursales de la Société des alcools du Québec (SAQ), au prix de 28,30$. Mais rien ne garantit que les bouteilles noires, modernes et épurées, dessinées par Stevens Charles lui-même, puissent y rester.
Considéré comme «produit de spécialité», le LS Cream n’a été commandé que par petites quantités par la SAQ. «Nous devons encore voir si le LS Cream va rester un produit saisonnier, qui sera présenté à certaines périodes de l’année, où s’il peut rester à l’année» explique Anne-Sophie Hamel-Longtin, directrice des relations presse de la SAQ.
C’est dans cette optique que l’entrepreneure a lancé son «opération sold-out», sur les réseaux sociaux, avec pour but de vendre 2400 bouteilles en 4 semaines. Dans une vidéo Facebook, Stevens Charles revient sur l’histoire du produit et l’importance pour lui qu’il prenne sa place sur le marché.
Pour trouver du soutien pour assurer la promotion du LS Cream, le jeune entrepreneur a participé à l’émission «Dans l’œil du dragon» où des hommes et femmes d’affaires chevronnés investissent dans les idées de nouveaux entrepreneurs, afin de demander 100 000$. Sa proposition n’a pas été retenue, mais plusieurs Dragons, dont Gilbert Rozon, lui ont offert de l’aide afin de faire connaître son produit.
Si les ventes sont concluantes, le LS Cream pourrait entrer dans le cercle très prisé des «produits réguliers» de la SAQ. Quand il y sera, Stevens Charles veut qu’il trouve sa place dans tous les bars et les restaurants.
Autre sujet à l’ordre du jour pour la semaine un nouveau mouvement artistique et social.
Son nom
NOU PRAN LARI
C’est Le Nouveliste qui en parle…
A l’initiative d’un cluster d’artistes de disciplines diverses, sera lancé à partir de juin un mouvement artistique et social baptisé « Nou pran lari a ». L’objectif étant de mettre en lumière des talents hors pair peu connus du public. En guise d’avant-goût, ce 18 mai entre 4 et 8h p.m., ceux que cela enchante sont invités à découvrir Patrick Elie, surnommé Konbatan, et Katelyne Alexis dans leur atelier situé au croisement de rue Bois et de la grand-rue. Romel Jean-Pierre, Rossi Jacques Casimir, Adler Pierre et Claudel Casséus sont tous artistes. Tous, habitués des quartiers dits « défavorisés », connaissent des jeunes bourrés de talents vivant dans ces milieux, mais peu connus du grand public. Au lieu de s’en plaindre, les amis, après concertation, esquissent un projet de mise en lumière pour ces derniers. Le projet s’intitule « Nou pran lari a ». Il consiste à multiplier des activités culturelles à dessein de faire découvrir les artistes.
500 agro-entrepreneurs formés par les Petits frères et soeurs de l'Incarnation à Hinche
Publié le 2017-05-16 | Le Nouvelliste
Les Petits frères et soeurs de l'incarnation a organisé, le jeudi 11 mai 2017, à l’occasion de l'inauguration d'une boucherie et charcuterie moderne, une cérémonie de présentation de 100 jeunes techniciens agricoles, après avoir suivi plusieurs sessions de formation sur «Le rôle de l'agriculture paysanne dans la vie de chaque être humain». La première secrétaire de l'ambassade de la République fédérale d'Allemagne et le consultant en formation de boucherie et charcuterie de France œuvrant aux côtés des PFSI ont pris part à cette activité qui s’est déroulée à Hinche et au campus de formation des jeunes entrepreneurs agricoles supportée par des bailleurs internationaux. Dans une ambiance conviviale, 100 jeunes techniciens agricoles en provenance de tous les départements du pays se sont présentés au campus et à la boucherie moderne et charcuterie de Hinche pour recevoir les délégués de l'ambassade de la République fédérale d'Allemagne, des officiels des Petits frères et soeurs de l'Incarnation. Cette formation, qui s’est déroulée sur une période de six mois, a été «l’occasion pour plusieurs praticiens en entrepreneuriat agricole, leaders d’églises, d’organisations locales et d’autres pays de partager leurs expertises dans la protection de la terre et la production animale et végétale sur les techniques modernes et paysannes», a fait savoir le frère Franklin Armand, supérieur général des PFSI. Tout au long de la formation, ces entrepreneurs agricoles, issus des milieux ruraux de plusieurs départements, ont participé vivement aux discussions portant sur les stratégies pour cultiver un lopin de terre par des techniques et la mise en valeur de la production animale et végétale pouvant aboutir à l’accroissement de la production nationale dans la région, a ajouté le fondateur de la congrégation religieuse. En outre, l'homme d'Église a précisé que l’École d'entrepreneuriat agricole est un programme de renforcement de compétences multiples des fils de paysans, des leaders communautaires, techniciens sur des domaines clés de l’agriculture comme alternative pour repositionner Haïti sur la carte des pays exportateurs des produits agricoles et de bétail». La représentante de l'ambassade de la République fédérale d'Allemagne, Stefanie Kestler, a pour sa part félicité tous les participants à la formation, tout en mentionnant que les jeunes agro-entrepreneurs ont appris de nombreuses techniques qu'ils auront l’occasion de mettre en pratique dans leurs communautés respectives pour un avenir meilleur d’Haïti. « Votre présence ici est la preuve de votre détermination à vous engager pour une nouvelle Haïti », a relaté Kestler, indiquant que les regards sont fixés sur ces jeunes et les communautés peuvent compter sur eux afin d’avoir un pays «plus productif et équilibré». «Ces jeunes formés dans la boucherie et la charcuterie répondent à un besoin communautaire. Ils sont en effet capables de dupliquer ces formations dans tous le pays, à moins qu'il y ait une volonté politique pour résoudre le problème de consommation des viandes de mauvaise qualité et la lutte contre le vol de bétail. Il est temps que les autorités haïtiennes prennent des dispositions pour protéger ces citoyens», a déclaré Jean Yves Clavreul, consultant en formation et communication à la Boucherie et charcuterie moderne de Hinche, ajoutant que c'est le rôle partagé des acteurs de travailler à la duplication de ces formations pour l'autonomie des jeunes entrepreneurs agricoles. Les Petits frères et soeurs de l'Incarnation ont déjà formé plus de 500 jeunes techniciens agricoles et embauchent plusieurs dizaines de ces étudiants de 2006 à 2017 dans plus de 90 entreprises agricoles. Ces entrepreneurs agricoles ont contribué à faire baisser les prix des produits de première nécessité à Pandiassou et ses environs.