11 JUIN 2021 LA REVUE

La 2 ème rencontre de l’OEA avec Jovenel Moïse a eu lieu le Jeudi 10 Juin. L’OEA, L’Organisation des Etats Américains est en mission en Haïti avec 5 membres originaires des Etats-Unis, du Canada, du Brésil, de Grenadine entre autre. Le but de la mission en Haïti est de trouver un moyen d’entente entre l’Exécutif, les membres de l’opposition et la société civile. Nous ne savons pas ce qui a pu être obtenu, ce qui est sorti de cette visite de 2 jours. En tout as, la mission de l’OEA est arrivee à sa fin en ce jeudi 19 juin. Si pour l’opposition la visite avait pour but de discuter du depart immediate de Jovenel Moïse pour Moïse il s’agissait plutôt de pacifier l’organisation des éections et d’assurer la sécurité our les électeurs. ( Gazette Haïti News) ------------------------------ Parlant de sécurité, le DG ai de la Police a poussé un coup de gueule concernant l’insécurité et invitant la société à se révolter. La porte-parole de la PNH fait état d'un policier tué, 3 autres portés disparus, un autre blessé suite à des attaques des bandits armés le week-end écoulé sur plusieurs sous-commissariats de police et des points fixes. Parallèlement, le directeur général a.i de l'institution policière, Léon Charles, présent à la conférence de presse ce jeudi, questionne la prolifération des gangs et son acceptation par la société haïtienne. Le chef de la PNH invite la société à se revolter contre le niveau de la violence sur le territoire. Léon Charles informe par ailleurs que les axes Martissant sont rouverts à la circulation. Le patron de la PNH explique qu'à partir de 4e, 5e Avenu Bolosse à Martissant jusqu'à Fontamara, des unités spécialisées patrouillent dans ces axes pour la reprise de la circulation. Des blindés sont sur place pour empêcher le deploiement des gangs armés sur la route. L'axe Portail Léogane/Première avenue est sécurisé par la police administrative, informe M. Charles. Si l'on en croit le chef de la police, ce qui se passe à Martissant est la conséquence d'un conflit terrien à Laboule 12 provoquant cet affrontement entre gangs armés pour le contrôle du territoire. « La police a pris du temps pour étudier la situation et monter une opération afin de rouvrir la route à la circulation », assure-t-il. (Gazette Haiti News) Poursuivons la Revue avec une NOTE POUR LA DÉLÉGATION DU CONSEIL PERMANENT DE L’OEA ÉLÉMENTS À PRENDRE EN COMPTE POUR UNE BONNE COMPRHENSION DE LA CRISE POLITIQUE HAÏTIENNE rezonodwes.com Les démocrates haïtiens en général et les partis membres de la Direction Politique de l’Opposition Démocratique (DIRPOD) sont unanimes à exiger que Jovenel Moïse quitte le pouvoir. Il ne s’agit pas d’un caprice politique ou d’un refus de participer à des élections pour le renouvellement démocratique du personnel politique. Depuis la fin de la dictature des Duvalier, Haïti n’a pas réussi à construire des structures démocratiques solides, ni à bâtir une économie susceptible de répondre aux besoins de ses citoyens. Ses dirigeants pour la plupart n’étaient pas des démocrates et cela nous a conduits à cette crise complexe dont il faut connaitre les éléments principaux, si l’on veut contribuer sérieusement à lui trouver une solution durable. 1. Toutes les institutions représentatives des forces vives de la nation ont pris publiquement position sur la date de la fin du mandat du président. Qu’il s’agisse de la Conférence Épiscopale catholique, des Fédérations et Conférences du secteur protestant, des vodouisants, des associations de défenses des droits de la personne, du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire, de la Fédération des Barreaux d’Haïti, des universitaires, des médias, des syndicats ou de l’immense majorité des partis politiques, sans oublier des université américaines prestigieuses, des parlementaires étrangers, ou des grandes organisations internationales comme la Conférence Permanente des Partis Politiques de l’Amérique Latine et des Caraïbes (COPPPAL) et l’Internationale Socialiste (IS), tous ont la même lecture des articles 134.2 de la Constitution haïtienne et 239 du Décret électoral de 2015, indiscutablement le mandat de Jovenel Moïse a pris fin le 7 février dernier. Toute tentative de prétendre le contraire constitue un accroc aux principes démocratiques, ce qui ne cadre pas avec les idéaux défendus par l’OEA. 2. Si nous en sommes là aujourd’hui, c’est parce que le président qui a la responsabilité de veiller au bon fonctionnement des institutions, a délibérément choisi de les saboter. Il n’a organisé aucune des sept (7) élections régulières prévues par la constitution. Conséquences, depuis le mois de janvier 2020 Haïti n’a plus de parlement fonctionnel et le président gouverne par décret sans avoir de compte à rendre à quiconque, il profite de cette situation pour s’affranchir de tout contrôle financier et pour introduire illégalement des transformations liberticides dans le corpus juridique national. 3. En dépit du bon sens l’ex-président s’est attaqué au pouvoir judiciaire en arrêtant un (1) juge de la Cour de cassation, en en révoquant trois (3) d’entre eux, qui sont réputés inamovibles et en les remplaçant en violation des prescrits constitutionnels. Par ailleurs le mandat de plusieurs juges d’instruction travaillant sur des dossiers embarrassants pour le pouvoir, n’a pas été renouvelé. 4. Les libertés publiques et le droit d’expression sont bafoués. L’ex-président n’hésite pas à menacer d’élimination physique ceux qui osent se mettre en travers de sa route ou refusent d’obtempérer à ses menaces. 5. Le président qui a juré de respecter et de faire respecter la constitution, s’est arrogé le droit de la mettre de côté et d’en préparer une nouvelle sur mesure en vue de renforcer considérablement les pouvoirs du président. 6. Le Conseil Électoral Permanent (CEP) n’a jamais été constitué. 7. Le fichier national d’identification des citoyens et des électeurs a été détruit et le pouvoir a passé de manière frauduleuse un marché pour l’acquisition d’un nouveau système contesté qui fonctionne dans une totale opacité et n’est pas parvenu à fournir une carte nationale d’identification qu’à une minorité de citoyens en âge de voter. 8. Des pans entiers du territoire sont sous le contrôle de plus d’une centaine de gangs armés qui sont manifestement protégés par des proches du pouvoir et par le pouvoir lui-même qui les financent et les approvisionnent en armes et en munitions. 9. L’insécurité et l’arrogance des bandits et des kidnappeurs sont devenues insupportables. 10. Ils kidnappent, ils rançonnent, ils violent, ils torturent et tuent impunément et ils osent s’en vanter publiquement. 11. Le premier ministre a maladroitement tenté de faire oublier les liens qui unissent le pouvoir aux gangs en accusant l’opposition de se servir d’eux. Il est de notoriété publique que le pouvoir contrôle les gangs, les financent et les alimentent en armes et en munition. . 12. Les démocrates haïtiens tiennent à faire savoir aux membres du CP/OEA, qu’ils ne veulent plus de cette démocratie au rabais qui leur est imposée depuis trop longtemps par une certaine communauté internationale. 13. La corruption semble être la marque de fabrique de l’administration PHTK dont Jovenel Moïse est l’héritier. 14. L’OPPOSITION HAÏTIENNE réaffirme que les démocrates haïtiens combattront le référendum constitutionnel programmé illégalement par le pouvoir de facto. Ils n’accepteront pas non plus de participer à des pseudo-élections législatives locales et présidentielles organisées par ce pouvoir avec un tel organe électoral. 15. La situation du pays se dégrade chaque jour davantage sur tous les plans : le risque est réel de voir les citoyens décider d’abandonner le pays et d’aller grossir les rangs des réfugiés qui seront de plus en plus nombreux, avec toutes les consequences désastreuses que cela implique pour les pays voisins pour le pays et pour les nations voisines qui auront à gérer un afflux massif de réfugiés. Il devient urgent de trouver une solution durable à cette crise politique. 16. L’OPPOSITION HAÏTIENNE n’a aucune confiance dans le président de facto et croit qu’il est nécessaire qu’il y ait une médiation crédible en vue d’obtenir son départ ordonné et de mettre en place une gouvernance de transition qui aura à créer les conditions pour l’organisation d’élections honnêtes et démocratiques dans un délai raisonnable 17. Les partis membres des différents groupes politiques de l’opposition haïtienne, ont lu avec intérêt la Résolution adoptée le 17 mars 2021 par le Conseil Permanent de l’Organisation des États Américains (CP/OEA). Ceci constitue un pas dans la bonne direction 18. Les constats figurant en préambule de la résolution démontrent que les membres du CP/OEA ont une assez bonne connaissance de la réalité de la situation qui prévaut en Haïti particulièrement en ce qui concerne les violations de la constitution, la non tenue des élections régulières, la gouvernance par décret, les violations des droits de la personne et la dégradation accélérée de l’environnement sécuritaire y compris l’incapacité à endiguer les enlèvements endémiques et la montée de la criminalité. 19. La DIRPOD déplore cependant que le Conseil Permanent n’ait pas jugé bon de constater qu’actuellement le système démocratique est mis en veilleuse en Haïti. 20. La DIRPOD prend acte avec intérêt du fait que même sans invoquer l’article 20 de la Charte Démocratique, le CP/OEA a choisi d’utiliser le mécanisme qui y est prévu en proposant ses bons offices en vue de promouvoir la normalisation de la démocratie institutionnelle. 21. DIRPOD et tous les Démocrates Haïtiens espèrent que cette fois-ci, nos amis de la communauté internationale respecteront le choix des nationaux et les accompagneront dans la concrétisation de leur projet national qui passe par le départ immédiat et sans condition du président dont le mandat a pris fin le 7 février 2021. Sorel Jacinthe, Youri Latortue, Edmonde Supplice Beauzile Avant cette note présentée à l’OEA, nous avons aussi une autre note signée de Six (6) structures politiques de l'opposition proposent un accord pour sortir de la crise; La Direction politique de l'opposition démocratique (DIRPOD), En Avant, Entente, Forces Nationales pour la Démocratie (FND) Operasyon TÈt Ansanm et le Mouvement pour la Transformation et la Valorisation d'Haïti ( MTV Haïti) sont les structures politiques de l’opposition qui ont paraphé cet accord. Elles croient que la solution de la crise haïtienne doit passer par la formation d’un gouvernement d’Entente Nationale qui saura annuler tous les arrêtés et décrets « liberticides » de Jovenel Moise publiés après le 13 janvier 2020. Selon ce document, le Gouvernement d'entente Nationale devra en priorité « Élaborer un Plan d'Urgence avec un budget rectificatif pour venir en aide aux populations vulnérables ; Mettre en œuvre un plan d'action cohérent pour lutter contre le Covid-19 ; Prendre toutes mesures, à travers les institutions républicaines, pour protéger la population contre les actions répétées des bandes armées et garantir la sécurité des vies et des biens sur l'ensemble du territoire ; Assurer une bonne et saine répartition de la justice ; Evaluer administrativement et techniquement l'ensemble des marchés de travaux d'infrastructures routières, énergétiques et hydro-agricoles déjà entrepris par l'administration Jovenel Moise ». De plus, les signataires exigent de ce futur Gouvernement d’Entente Nationale de tout mettre pour faire la lumière sur les massacres, crimes financiers ( PétroCaribe) ou violations des droits humains ; Mettre en place une Commission d'évaluation des grands travaux réalisés sur la question de la révision constitutionnelle (Président Louis Joseph Janvier de UNIQ, Secrétariat des États généraux sectoriels et commissions parlementaires de la 50e législature en charge de la révision constitutionnelle) ; Préparer et organiser des élections générales, transparentes et inclusives dans les meilleurs délais ; Annuler tous les arrêtés liberticides et arrêtés publiés après le 13 janvier 2020 ( ANI, Référendum constitutionnel ). Pendant ce temp, les cas de contamination au COVID-19 se multiplient avec près de 1000 nouveaux cas en dix jours, Haïti dépasse la barre des 16 000 cas confirmés et malheureusement aussi le nombre de morts augmente. Depuis la confirmation de la présence des variants brésilien et anglais sur le territoire national, les cas de décès et de contamination liés à la pandémie de Covid-19 n’ont pas cessé d’augmenter dans la capitale haïtienne et dans les villes de province. Et nous termineros la Revue avec la declaration de l’OEA Cette d eclaation a été faite après la rencontre de la déoégation vec Jovenel Moïse. Déclaration de la mission du Conseil permanent de l'OEA en Haïti 10 juin 2021 Une Mission de bons offices de l'Organisation des États américains (OEA) est arrivée à Port-au-Prince, en Haïti, le 8 juin 2021 pour une visite de trois jours. Composée des représentants permanents du Canada, du Costa Rica, de l'Équateur, de Saint-Vincent-et-les Grenadines et des États-Unis, et appuyée par le Secrétariat général de l'OEA et le Représentant spécial du Secrétaire général en Haïti, la mission avait pour but de faciliter un dialogue qui conduirait à des élections libres et équitables. Les membres de la Mission ont été reçus en audience par le Président Jovenel Moïse avec la participation du Premier Ministre par intérim et Ministre des Affaires étrangères, Claude Joseph. Les membres de la Mission ont également participé à plusieurs tables rondes, avec plus de 50 interlocuteurs issus d'un large éventail d'acteurs de la société civile et politiques. Ces rencontres ont permis d'échanger sur les défis auxquels fait face Haïti et de renouveler l'engagement des parties prenantes en Haïti à un processus démocratique inclusif conduisant à des élections libres et équitables dans les prochains mois. A chaque réunion, les membres de la Mission Bons Offices ont demandé : - Engagement en faveur de la démocratie représentative en vertu de la Charte démocratique interaméricaine - Engagement pour des élections législatives et présidentielles libres et équitables en 2021 - Un processus électoral transparent avec la contribution de toutes les parties prenantes qui sera crédible pour le peuple haïtien - Accord de compromis pour parvenir à un accord politique au profit du peuple haïtien - Engagement contre la violence politique et l'impunité et engagement à respecter les droits humains La Mission de bons offices s'est félicitée de l'opportunité de dialoguer directement avec un large éventail de parties prenantes et d'un dialogue franc et ouvert. La Mission examinera maintenant les contributions qu'elle a reçues et, dans un délai de deux semaines et soumettra un rapport au Président du Conseil permanent avec ses constatations, conclusions et recommandations. La Mission de bons offices exprime ses remerciements au Président pour avoir invité la Mission et à toutes les parties prenantes qui ont participé aux discussions très productives qui ont eu lieu. Référence : F-063/21