La Culture haïtienne est-elle aussi en voie de disparition ?

LA VALLEE DE JACMEL, 10 Août – On se plaint qu’il n’existe pas de salles de cinéma en Haïti, les dernières ont disparu avec le séisme du 12 janvier 2010, mais est-ce une si grande perte quand on sait ce qui se produit aujourd’hui comme oeuvres cinématographiques ?

Jusqu’à Miami que ce ne sont que de très jeunes qui se bousculent à l’entrée des salles.

Celles-ci pourvues certes de toutes les dernières trouvailles en matière technologique. Car le cinéma aujourd’hui n’est plus ce qu’il était.

Fini le temps où l’on se bousculait au Rex, au Capitole, à l’Impérial ou au Triomphe pour les dernières œuvres des metteurs en scène français Claude Chabrol ou Costa Gavras (L’Aveu) ou américains Francis Ford Coppola ou Georges Lucas (Star Wars), aujourd’hui le cinéma n’est pas une affaire de savoir bien raconter une histoire (la Guerre du Vietnam est déjà loin et l’Espace est colonisé depuis belle lurette, le président Trump ne déclare-t-il pas que Mars sera bientôt habité … par les Américains bien sûr, America first !), le cinéma nouveau, qu’il ne faut pas comprendre avec le nouveau cinéma comme on disait nouveau roman qui signifie une révolution dans le domaine, l’œuvre cinématographique aujourd’hui est davantage le produit d’une compétition à coups de trouvailles technologiques : les multiples possibilités que procure le montage numérique passant avant le fait culturel cinématographique proprement dit.

Or ce sont les grandes compagnies (‘Majors’) qui font la distribution dans les métropoles ou plutôt mégapoles comme Miami.

Aussi faut-il attendre leur passage à la télé - européenne (de préférence) - pour voir les deux derniers films de Raoul Peck : ‘Young Karl Marx’ et ‘I’m not your negro’ sur la vie et l’œuvre de l’écrivain afro-africain James Baldwin.

Fini le temps où aux Etats-Unis la télévision publique (PBS) ou la chaine BRAVO passait des chefs d’œuvres culturels (musique, danse, cinéma …).

Cela a diminué depuis que l’administration fédérale, sous l’influence des élus Républicains, a décidé de réduire les subventions nécessaires.

Quant à la télévision en Haïti, elle ne possède pas les droits de reproduction.

Cette redirection de l’art cinématographique vers la primauté du technologique est peut-être l’une des causes aussi de l’arrêt observé dans une production cinématographique haïtienne naissante.

Y compris à l’extérieur (Etats-Unis, Canada).

L’une de nos vedettes ne s’est-elle pas reconvertie dans la politique. C’est Nice Simon, aujourd’hui mairesse élue de Tabarre.

Le Ciné Institute de Jacmel fait de moins en moins parler de lui.

Une tentative de ciné club ces dernières années à Pétionville, on n’en entend plus rien non plus.

Pas une note de solfège ...

Que nous reste-t-il ? La musique. Presque totalement dominée par le Rap créole et le ‘Rabòday.’

Ou cette nouvelle création des vacances d’été 2019 appelée ‘Car Wash’ (les jeunes qui bloquent toute circulation dans un quartier pour danser et faire la fête … dans un monde de total dénuement, hélas).

Cependant cela ne mène pas loin en fait de patrimoine culturel.

Nos nouveaux musiciens - comme le proclamait, s’en glorifiait même l’un d’entre eux, un certain Joseph Michel Martelly, profession troubadour - ne savent pas une note de solfège.

D’où nous viendront les nouveaux Guy Durosier, Antalcidas Murat, Gérald Merceron, Issa El Saieh, Joe Trouillot, Martha Jean Claude, Frantz Casséus, Carmen Brouard, Micheline Laudun Denis, voire Ludovic Lamothe, Justin Elie et leurs œuvres restées immortelles ?

Si l’Etat haïtien ne se décide pas hic et nunc (ici et maintenant) à investir profondément dans la culture. Mais la vraie.

Disparaître corps et biens ...

Notre pays fait peur actuellement. Haïti laisse l’impression de s’enfoncer dans la disparition totale, corps et biens (enfin ce qu’il en reste).

Sur les plans économique et structurel c’est le néant total. On ne voit rien à l’horizon. Tout le monde le constate et le répète.

Mais comme avait dit un de nos écrivains au lendemain du séisme de janvier 2010 : Quand tout aura disparu, en Haïti il nous restera la culture !

Oui mais la culture n’est pas un simple don de Dieu, n’est pas la science infuse mais avant tout une accumulation d’expériences vécues.

Pour nos gouvernants actuels, cette culture-là consiste en des millions déversés aux élus locaux pour la fête patronale.

Or jusqu’à ce jour notre pays pullule de jeunes passionnés par le théâtre, la grande musique ou la danse classique comme on l’a vu lors de la tournée en Haïti en 2016-2017 des orchestres philarmoniques des universités de Yale et de Cornell qui, avec notre Orchestre philarmonique de Sainte Trinité, ont donné des concerts en plein air (au Champ de Mars comme au Palais Sans Souci, de Milot - Cap-Haïtien) tout comme les nombreuses compagnies de danse locales qui ont accompagné la tournée du Martha Graham Dance Company à Port-au-Prince comme à Jacmel.

Ce n’est pas souhaiter la disparition totale de notre pays comme cela semble avoir commencé, que de rappeler que si Haïti survivra par sa culture, il n’est pas trop tôt pour commencer à renforcer cette dernière.  

Et cela vaut aussi pour ce qu’on appelle le secteur privé.

Evidemment !

Marcus-Haïti en Marche, 10 Août 2019

L’EVENEMENT

Grand-Ravine ou l’Etat Haïtien mis en fuite par les Gangs p.1

POLITIQUE

Reprise annoncée (mais avortée) de la séance de mise en accusation de Jovenel Moïse p.1

La montagne aurait-elle accouché d’une souris ? p.6

LUTTE ANTI-CORRUPTION

Pourquoi Premier ministre et Ministre de la planification ? p.1

PROFESSION JOURNALISTE

Pour une Presse Libre mais aussi Responsable p.1

DANS LE MONDE

Réseaux sociaux sur la sellette p.1

HAITI DEMAIN ?

La Culture haïtienne est-elle aussi en voie de disparition ? p.1

Chatiman nan Doub Sans p.13

SCIENCES

Le racisme ‘scientifique’ renait de ses cendres p.2

LUTTE CONTRE L’INSECURITE

13 personnes tuées, dont 11 présumés bandits et 1 policier p.2

67 nouveaux commissaires de police diplômés p.9

LA ROUTE TUE

22 morts dont 4 enfants ... p.2

Levée de la grève des transports à la frontière Mallepasse-Jimani p.3

OUR ENGLISH SPECIAL

63 years of hurricanes (1954-2017) p.10

COOPERATION

Départ des policiers rwandais p.11

DEVELOPPEMENT

Union des nations sud-américaines UNASUR p.13

PATRIMWAN

Dr Marie Rose Bleus nonmen ‘Principal’ nan Lakeview Elementary p.15


Insécurité : Au moins 13 personnes tuées, dont 11 bandits et 1 policier durant le week-end

ALIX LAROCHE12 août 2019

HPN - Environ treize (13) personnes ont été tuées au cours du week-end. Parmi elles, on a dénombré au moins 11 présumés bandits et un policier, ont rapporté plusieurs médias de la capitale.

D'après le commissaire de police, responsable de la juridiction de Thomazeau où opère un gang dénommé : « les 400 mawozo », 8 présumés bandits de ce gang, dont le chef, ont trouvé la mort, le samedi 10 août, dans le cadre d’un affrontement avec un gang rival. La police et le juge de paix qui ont été sur les lieux n'ont pas pu faire le constat légal des corps séparés de leur tête et calcinés, a fait savoir aussi l'officier de police.

Pendant la même période, trois autres bandits ont été stoppés par la police au niveau de Tabarre. Les forces de l’ordre étaient en train d’exécuter un mandat contre un nommé « Ti chinois », soupçonné d’implication dans l’assassinat d’un policier et de sa femme sous les yeux de leur fille de 5 ans.

Attaqués à coup de feu par des individus sur les lieux, les policiers qui ont répliqué, ont pu stopper trois des malfrats, a rapporté de son côté dans les médias, le porte-parole de la PNH, Michel-Ange Louis-Jeune.

D’autre part, a-t-on appris, des gens ont, de nouveau, été abattus à Martissant, notamment au niveau de Bréa où les gangs armés font la loi. Un policier a été également tué à Martissant 1 dans des circonstances non encore élucidées.

Alix Laroche

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Insécurité : Deux hommes, dont un policier national, tués par balles à Martissant

P-au-P, 12 août 2019 [AlterPresse] --- Deux personnes, dont un policier national, ont été tuées par balles, dans la soirée du dimanche 11 août 2019, dans le quartier de Martissant (périphérie sud de la capitale), par des individus armés, selon les informations rassemblées par l’agence en ligne AlterPresse.

Le policier appartient à la 22e promotion de la Police nationale d’Haïti (Pnh).

Un syndicaliste de transports publics, Romain Morancy, a été tué par balles, dans l’après-midi du jeudi 8 août 2019, à Martissant, non loin du commissariat de police, par des individus armés non identifiés.

Le jeudi 1er août 2019, Peterson Paul, employé de la banque commerciale Unibank, a été aussi abattu à Martissant, ainsi qu’une infirmière, dont l’identité n’a pas été révélée.

Le mardi 30 juillet 2019, des individus armés ont abattu par balles, dans cette zone, un agent de la 26e promotion de la Police nationale d’Haïti (Pnh), Salomon Saint-Louis.

 

INTEMPERIES: 27 familles sinistrées à Port-au-Prince après les pluies torrentielles du 9 août 2019 (Haïti Standard)

10 août 2019.- Les responsables du Comité communal de protection civile (CCPC), à la Mairie de Port-au-Prince, ont recensé 27 familles sinistrées après les récentes pluies qui se sont abattues sur la Capitale et ses environs, dans la soirée du 9 août 2019. Les personnes sinistrées ont été recensées suite aux inondations survenues dans le quartier de Canapé-Vert, notamment au niveau des rues Faustin 1er et Bois patate.

 

 

Transports : 22 morts, dont 4 enfants, dans une quarantaine d’accidents, du 5 au 11 août 2019

P-au-P, 12 août 2019 [AlterPresse] --- 22 morts, dont 4 enfants, tel est le bilan d’une quarantaine d’accidents de la route, survenus du lundi 5 au dimanche 11 août 2019, en Haïti, selon les informations rassemblées par l’agence en ligne AlterPresse.

Au total, ces accidents ont fait 176 victimes, selon les précisions de l’organisation haïtienne Services techniques et opérationnels pour pallier aux accidents (Stop accidents).

24 morts ont été dénombrés dans plus d’une trentaine d’accidents de la route, pour la semaine allant du lundi 29 juillet au dimanche 4 août 2019, avait fait savoir Stop accidents.

L’organisation n’a pas cessé d’appeler les autorités à mettre en place des dispositions concrètes et efficaces pour prévenir les accidents de la circulation sur le territoire national.

Une marche contre l’insécurité routière a été organisée, le dimanche 4 août 2019, par Stop accidents avec plusieurs partenaires, à Port-au-Prince, pour marquer le premier anniversaire de la mort d’une jeune étudiante en sciences infirmières, Wingie Charles, tuée dans un accident de la route à Fontamara 27 (périphérie sud de la capitale, Port-au-Prince).

Le 4 août 2018, Wingie Charles s’apprêtait à aller présenter, justement, son mémoire de sortie sur la sécurité routière.

 

Transports : 13 blessés, dont plusieurs graves, dans un accident de la route

Dépêches

lundi 12 août 2019

P-au-P, 12 août 2019 [AlterPresse] --- 13 blessés, dont plusieurs graves, ont été enregistrés, dans un accident de la route, le dimanche 11 août 2019, sur la route nationale numéro 1, au niveau de Carriès (nord de la capitale), selon les informations obtenues par l’agence en ligne AlterPresse.

Parmi les blessés, figurent des étudiants de l’Institut national d’administration, de gestion et des hautes études internationales (Inaghei), de l’Université d’Etat d’Haïti (Ueh), qui revenaient des funérailles de la mère d’un de leurs camarades.

Une quinzaine de morts ont été recensés dans trois accidents de la route, survenus le dimanche 4 août 2019, dans la Grande Anse (Sud-Ouest) et à Port-au-Prince.

 

DES ÉCRIVAINS HAÏTIENS PRENNENT POSITION ET EXIGENT LA DÉMISSION DE JOVENEL MOÏSE DU POUVOIR

LETTRE OUVERTE DES ECRIVAINES ET ECRIVAINS HAÏTIENS A LA NATION

Citoyennes, Citoyens,

Nous ne sommes pas d’accord avec la façon dont nous sommes gouvernés. De cela nous sommes tous convaincus aujourd’hui. Ce consensus puissant est porteur d’une vague qui s’est amorcée il y a quelques mois et qui ne s’arrêtera pas. Le spectacle dégradant que le Président de la République, le gouvernement et la majorité parlementaire donnent à la Nation et au monde est honteux. Nous vivons en direct la déroute d’un gouvernement dépassé, juste préoccupé à sauver ses privilèges et son butin mal acquis sur le dos de la Nation.

Nous sommes indignés. Mais c’est signe que nous sommes vivants et pugnaces. Cette descente aux enfers de la nation est la conséquence d’un système social basé sur l’exclusion et un trop-plein d’inégalités se traduisant en politique par une succession de régimes ou de tentatives autoritaires, loin de tous principes d’équité et de justice sociale. Nous n’en voulons plus.
Nous saluons le courage des hommes et des femmes de ce pays, des jeunes en particulier qui refusant par milliers de baisser les bras, se battent contre l’obscurité qui veut nous recouvrir. Et la rue rebelle, incandescente, imprévisible, déverse sporadiquement ses coulées de rage et de frustration légitime à travers les villes. Criant : Nous n’en pouvons plus d’avoir faim. Nous n’en pouvons plus de souffrir de la négation de nos besoins élémentaires pendant qu’on nous dépouille.


Dans la vie de chaque peuple viennent ces moments où il doit engager son histoire et son destin. Il est venu le temps du changement. Nous unissons nos voix à celles qui demandent la démission du président de la République. Mais disons-le d’emblée, haut et clair, aucune transformation durable de notre société ne se fera sans que soient pris en compte les valeurs et les principes qui seuls peuvent assurer l’avènement d’une société plus juste, solidaire et fraternelle.


Aucune construction démocratique n’est possible en Haïti sans la réduction des inégalités, sans une nouvelle éthique et des moyens pour soutenir le service public dans la valorisation du bien commun.


Aider à construire cette démocratie mais surtout croire que c’est une construction possible, tel est notre combat.


Pour l’heure, il nous incombe de prendre les décisions qui s’imposent sans perdre davantage de temps, et dans l’union.


L’union fait la force! Construisons-là cette union. Prenons au mot les propositions de nos représentants économiques et sociaux, religieux, communautaires, associatifs. Construisons un gouvernement d’unité nationale. Construisons une stratégie prioritaire de redressement de l’État de droit. Cela fait des lustres que nous parlons de conférence nationale, d’états généraux. Mais rien de cela ne sera possible s’il n’y a pas de confiance autour de la table. Ayons le courage de dire tout haut là où le bât blesse. La méfiance, les jalousies, les rivalités, le marronnage, les soifs matérielles nous divisent et nous paralysent surtout. Construisons la confiance et la tolérance pour avancer vers des solutions qui nous ressemblent et nous rassemblent.


Le premier acte susceptible de restaurer la confiance est la tenue légitime du procès PétroCaribe. Une étape essentielle dans notre processus de transformation. Pétrocaribe sera le procès de nos douleurs que nous n’avons pas pu évacuer ensemble après le 12 janvier 2010. Ce sera le procès de tous les génocides éparpillés dans notre histoire, ces morts qui attendent que nous les libérions de notre mémoire endormie. Le procès Pétrocaribe sera surtout l’occasion pour chaque haïtienne et chaque haïtien de s’interroger sur le rapport que nous entretenons avec le bien public, ce qui appartient à tous et est bon pour tous.


Et puis, préparons-nous à voter quand le temps viendra. Préparons-nous à voter dès aujourd’hui mais sur la base de politiques, de stratégies et de programmes d’intérêt national et local à l’édification desquels nous aurons contribué individuellement et collectivement, en particulier dans le cadre de nos organisations institutionnelles, professionnelles et communautaires.
Le mot qui sauve aujourd’hui est ensemble. Nos jeunes l’ont compris. Le mot de la survie est relation. Relation entre les générations. Relation entre les quartiers. Relation entre les groupes sectoriels, sociaux et professionnels. Que les filles et les femmes d’Haïti continuent leurs avancées vers les territoires sociaux et politiques comme ces femmes au Soudan au cœur de la révolte contre un régime décrié. Ensemble sans fausse pudeur. Dépouillés de nos egos trop lourds pour nos vies. Relation avec nos sœurs et frères haïtiens de la diaspora qui souffrent avec nous, qui veulent participer avec nous au grand chantier de reconstruction de notre société. Nous n’avons plus beaucoup de temps. Il n’est plus question de s’adapter vaille que vaille à un système qui ne fonctionne plus. Plus question de se taire et de faire semblant que les choses vont changer comme si cela allait de soi.

Citoyennes et citoyens,

Nous écrivains Haïtiens voulons continuer d’être utiles à la nation en maintenant vive la parole qui alerte, questionne, critique et suscite la conscience critique. Nous voulons d’un État de droit pouvant nous garantir un vrai procès Pétrocaribe historique. Nous voulons de vrais projets sociaux en faveur des populations vulnérables. Nous voulons des politiques publiques cohérentes favorisant la production nationale, l’investissement, l’éducation pour tous, les libertés individuelles, la liberté d’expression, la culture… Nous invitons chacun à jouer son rôle citoyen et à travailler à l’avènement de l’Haïti que nous voulons.

Guy Régis Jr.
James Noël
Néhémy Pierre Dahomey
Marie Andrée Etienne
Frankétienne
Evelyne Trouillot
Verly Dabel
Jean D’Amérique
Lyonel Trouillot
Dieulermesson Petit-Frère
Barbara Prezeau Stefenson
Gary Klang
Kettly Mars
Jacques Adler Jean Pierre
André Fouad
Yanick Lahens
Gary Victor
Béo Monteau
Jean-Robert Léonidas
Verly Dabel
Mirline Pierre
Elsie Suréna
Anthony Phelps
Guy Gérald Ménard
Eddy Toussaint Tontongi
Faubert Bolivar
Makenzy Orcel
Stephane Martelly

Source: 

http://www.maghaiti.org/des-ecrivains-haitiens-prennent-position-et-exigent-la-d...

 

Médias : Attaque armée contre le journaliste Luckson Saint-Vil

P-au-P, 07 août 2019 [AlterPresse] --- Une attaque armée a été perpétrée, dans la soirée du mardi 06 août 2019, par des individus non identifiés, contre le journaliste à l’agence en ligne Loop Haïti, Luckson Saint-vil, dans la commune de Léogâne (sud de la capitale), apprend l’agence en ligne AlterPresse.

Le véhicule du journaliste a essuyé plusieurs projectiles, au moment où il en examinait un des pneus.

Luckson Saint-vil est sorti sain et sauf de cette attaque armée, qui survient plus d’un mois après qu’il a porté plainte, suite à des menaces de mort dont il faisait l’objet.

Ancien journaliste de radio Métropole, Saint-Vil a décroché le Prix du jeune journaliste en Haïti ((2016) et le Prix Chaffanjon (2019).

Dans la soirée du mardi 16 juillet 2019, le véhicule du rédacteur en chef de radio Solidarité, Kendi Zidor, avait également essuyé plusieurs projectiles, à Delmas 60.

 

Insécurité : Un syndicaliste du transport en commun tué

HPN - Par la voix d’un des responsables du syndicat des transporteurs haïtien, Méhu Changeux, HPN  a appris qu’une réponse sérieuse sera donnée à l’État dans les prochains jours, pour forcer les autorités à assumer leurs responsabilités face au climat d’insécurité, notamment dans l’aile sud de la capitale (Martissant) où les bandits opèrent en toute quiétude pendant qu’ils tuent des citoyens sans mobile apparent.

Méhu Changeux a fait cette déclaration suite à l’assassinat jeudi après-midi au niveau de Martissant 1, du nommé Charles Morancy, responsable du syndicat des bus du Sud.

Sans toutefois être clair concernant la nature du mouvement des transporteurs, le syndicaliste a annoncé les couleurs. Afin de porter le gouvernement à adopter les mesures nécessaires, une éventuelle paralysie du secteur pourrait bientôt être l’un des sujets de l’actualité. 

Selon des informations parvenues à la rédaction de HPN, des bandits armés qui intimaient l’ordre à Charles Morancy d’arrêter alors qu’il était au volant de son véhicule, ont tiré en direction de ce dernier. Le conducteur a ainsi été froidement abattu pour n’avoir pas exécuté l’ordre des malfrats.

L’incident s’est produit aux environs de 5 heures 30 de l’après-midi à hauteur de Martissant 1, non loin du sous-commissariat de la zone, a déploré Méhu Changeux.

Ce dernier a expliqué que c'est grâce à un blindé de la police que le juge de paix a pu faire le constat du corps sans vie de Charles Morancy. Le syndicaliste presse les responsables de la sécurité publique de faire le nécessaire pour mettre hors d’état de nuire ces individus armés qui sèment le deuil partout.

Ce dernier assassinat, soulignons-le, vient allonger en l'espace d'une semaine, la liste des victimes par balles dans ce quartier qui constitue désormais un véritable enfer pour riverains et passants, mais aussi un défi majeur pour la police mise souvent en déroute par les bandits.

Alix Laroche

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... « C’est une fierté pour eux de conserver cette langue. « Le créole n’est ni un dialecte ni un patois. C’est une langue », poursuit le chroniqueur qui participe à l’enseignement de la langue créole. » ...

« Bannzil Kreyòl-Kiba », une organisation socioculturelle dont la présidence est assurée par le journaliste cubain et descendant d’Haïtiens, Hilario Batista Félix, se veut un espace prônant la conservation de la culture créole à Cuba et dans la Caraïbe. Depuis plusieurs années, elle anime ateliers et conférences en vue d’œuvrer à la promotion et à la diffusion de la langue créole.

« Le créole est la deuxième langue la plus parlée à Cuba », annonce tout de go Hilario Batista Félix, animateur d’une émission quotidienne réalisée, entre 2h30 et 3h de l'après-midi, en créole sur la station de radio « Habana Cuba ». Selon lui, il devient urgent de préserver cet état de fait, un objectif que l’organisation dont il est tributaire veut atteindre. « Cuba est un pays créolophone au même titre que la Guadeloupe, la Martinique et Haïti », a-t-il déclaré comme pour motiver cette passion.

Estimés entre 300 000 et 400 000, les descendants d’Haïtiens, des Cubains à part entière, représentent un pourcentage non négligeable dans la population cubaine et sont, en majorité, concentrés dans les villes de Camagüey, Guantanamo, Santiago et de La Havane. Ils ont hérité du créole de leurs parents, des immigrants d’avant-révolution (1959), des coupeurs de canne essentiellement. C’est une fierté pour eux de conserver cette langue. « Le créole n’est ni un dialecte ni un patois. C’est une langue », poursuit le chroniqueur qui participe à l’enseignement de la langue créole.

Plusieurs activités sont réalisées pour l’émancipation de cette langue, à commencer par les « aprèmidi kreyòl » où l’association met en avant la culture haïtienne par des représentations de troupes de danse et de groupes musicaux. Du fait que les mets typiques sont très appréciés, l’art culinaire haïtien n’est point négligé. Selon Hilario Batista Félix, « ce travail est nécessaire, sinon nous allons oublier notre histoire et nos origines et perdre notre identité ».

Cependant, il regrette l’absence des autorités haïtiennes à ses côtés dans cette lutte. « Nous n’avons reçu qu’une résolution de l’Académie du créole haïtien », a-t-il fustigé. Abondant dans le même sens, Consuelo Doris Diaz, une journaliste, traductrice et interprète de la langue créole, membre de la Coordination nationale de la communauté haïtienne à Cuba, a déclaré qu’ « Haïti n’envoyait que ses besoins au peuple cubain. »

Il est à souligner que l’appellation du regroupement « Bannzil Kreyòl » signifie « plusieurs îles parlant le créole ». De ce fait, il s’agit, pour eux, de se réunir pour encourager l’étude et la conservation non seulement de cette langue mais aussi de la culture créole. Pour ce faire, l’échange des expériences est nécessaire et passe par une concertation entre les acteurs du secteur.

 

 

Parlement : reprise de la séance de mise en accusation du Président fixée pour ce lundi

HPN - C’est ce lundi 12 août 2019 que les députés reprendront la séance spéciale sur la mise en accusation du président Jovenel Moïse. Cette séance organisée à la demande des députés de l’opposition et qui avait débuté le mercredi 7 août dernier, avait été mise en continuation après une demande de soumission de documents par les députés accusateurs au bureau de la Chambre.

 Ces documents sollicités préalablement, devraient être soumis à l’assemblée pour étayer les arguments de mise en accusation contre le chef de l'Etat. Parmi ces documents figure le procès verbal de la séance d’interpellation de l’ancien premier ministre Jack Guy Lafontant, le 15 juillet 2018.

 Les observateurs sont très sceptiques quant à l'aboutissement de la démarche de mise en accusation du Président Jovenel Moïse. Toutefois certains observateurs pensent que, quelle que soit l’issue des discussions, celles-ci risquent de provoquer une radicalisation des positions des acteurs politiques.

 Le leader du parti Unir-Haïti,  Clarens Renois, est de ceux-là. S’il reconnaît que les députés ont bien fait de prendre la voie légale pour forcer au départ  du président Jovenel Moïse, Clarens Renois estime que la séance sur la mise en accusation a été marquée par trop d’improvisation.

 Il n’y a pas eu de préparatifs nécessaires pour faciliter sa bonne tenue, a dit M. Renois. De son côté, Rosemond Pradel, numéro 2 de la Fusion, est du même avis. Il pense que les parlementaires devraient profiter de cette occasion pour plancher sur la loi d’application de la Constitution sur la mise en accusation d’un président en fonction.

 Ce débat nous aura permis de comprendre que le président n’est pas intouchable, a indiqué M. Pradel.

Sécurité : Graduation de 656 policières et policiers de la 30e promotion de la Police nationale d’Haïti

P-au-P, 08 août 2019 [AlterPresse]--- 656 nouvelles policières et nouveaux policiers, dont 516 hommes et 140 femmes, ont prêté serment, le jeudi 8 août 2019, lors de la cérémonie de graduation de la 30e promotion de la Police nationale d’Haïti (Pnh), à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.

« La sécurité implique des moyens pour la Direction centrale de la police administrative, pour nos directions départementales, nos commissariats et sous-commissariats, nos unités spécialisées pour prévenir la criminalité », déclare le directeur général de la Pnh, Michel-Ange Gédéon dans un discours de circonstance.

Le haut commandement de la Pnh préconise la nuse à disponibilité de moyens adequats, devant permettre à la Direction centrale de la police judiciaire (Dcpj) de mieux conduire des enquêtes et d’identifier les criminels qui sèment le deuil au sein de la communauté.

Doivent aussi être ciblés, dans ces investigations, ceux qui sont de mèche avec les malfrats, ceux qui alimentent ces malfaiteurs, tant en armes qu’en munitions, aussi bien qu’en espèces.

La sécurité, dénominateur commun du vivre ensemble, est transversale à toutes les institutions, rappelle Michel-Ange Gédéon, qui exhorte les nouvelles policières et les nouveaux policiers nationaux à insister, dans l’exercice de leur fonction, sur le respect des droits des citoyens, et à promouvoir une bonne image de l’institution.

Pour sa part, le président Jovenel Moïse demande aux nouveaux cadres de la police nationale d’assumer pleinement leurs responsabilités dans l’intérêt de la nation.

Jovenel Moïse plaide en faveur d’une meilleure professionnalisation et modernisation de la Pnh, du renforcement des capacités opérationnelles de ses structures, ce pour une consolidation de la sécurité, dans toutes les communes et sections communales du pays.

« Les défis à relever sont énormes, et vos capacités à intervenir rapidement et efficacement sont limitées »’, reconnait le président la République.

La cérémonie de graduation de la 30e promotion de la Police nationale d’Haïti s’est déroulée, ce jeudi 8 août 2019, en présence du président Jovenel Moïse, du premier ministre démissionnaire Jean Michel Lapin et des officiels du gouvernement démissionnaire, de hauts gradés de la Pnh ainsi que des diplomates haïtiens et étrangers.

Cependant le contexte est marqué par une nette recrudescence d’actes de banditisme un peu partout sur le territoire national.

Au cours de ce mois d’août 2019, la Commission épiscopale nationale (catholique romaine) Justice et Paix (Ce-Jilap) a alerté sur la situation d’insécurité inquiétante, qui règne dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, en particulier à Martissant (périphérie sud de la capitale).

D’avril à juin 2019, 123 personnes y ont été victimes d’actes de violences, d’après la Jilap, soulignant combien d’autres phénomènes, comme le kidnapping (enlèvement et séquestration de personnes) refont surface dans le pays.

Insécurité : Arrestation du chef de gang Tony Dérilus , soupçonné d’implication dans la tuerie de juillet 2019 à La Saline

P-au-P, 06 août 2019 [AlterPresse] --- Le nommé Tony Dérilus, alias King Toto, un chef de gang du quartier Bwa Dòm, à La Saline (non loin du bord de mer de Port-au-Prince) et son bras droit Guitho Louis, alias Cerceau, ont été arrêtés, dans la soirée du lundi 5 août 2019, à Martissant (sud de la capitale), selon les informations parvenues à l’agence en ligne AlterPresse.

Lors de leur arrestation, ils avaient en leur possession un pistolet de calibre 9 mm.

Tony Dérilus, alias King Toto, est soupçonné d’implication dans le nouveau massacre, perpétré du 5 au 13 juillet 2019 à La Saline.

Au moins vingt (20) personnes ont perdu la vie à La Saline, deux (2) sont portées disparues et six (6) autres sont blessées par balles, dans cette tuerie de juillet 2019, selon le Réseau national de défense des droits humains (Rnddh).

Une tuerie, commise préalablement les 1er et 13 novembre 2018, avait fait au moins 71 morts, selon un rapport, publié par le Rnddh ainsi que d’autres organisations des droits humains.

Les personnes, coupables des crimes perpétrés à La Saline, doivent répondre de leurs actes devant la justice, ont par ailleurs souhaité l’ambassade de France en Haïti ainsi que le secrétaire général de l’Organisations des Nations unies (Onu), António Guterres.