A l'occasion de la visite en Haïti de François Hollande, le Collectif des étudiants de l'Université d'Etat d'Haïti en a profité pour exiger la restitution de la dette de l'Indépendance que la France avait exigée au président Jean Pierre Boyer en 1825.


« Dans un contexte de globalisation, on ne peut empêcher un président étranger de visiter le pays", a fait savoir Jeanty Manis, étudiant finissant en sciences sociales à l'Ecole Normale Supérieure. Mais quand il s'agit de la visite d'un Chef d'Etat de la France, le pays qui a colonisé Haïti pendant environ 200 ans et qui avait exigé des autorités haïtiennes d'alors de très fortes sommes d'argent pour reconnaître l'Indépendance que les héros ont acquis au prix de leur sang. M. Manis pense que c'est le moment idéal pour évoquer la question de la restitution de la dette.
Selon Jeanty Manis, cette forte somme exigée à Boyer en 1825 a, jusqu'à présent, des répercussions néfastes sur le plan socio-économique dans le pays. C'est l'une des raisons qui expliquent l'état actuel d'Haïti, a-t-il laissé entendre.
Parallèlement à la visite de François Hollande en Haïti, plusieurs étudiants et autres manifestants ont gagné la rue pour exiger non seulement la restitution de la dette de l'indépendance mais aussi pour manifester leur attachement au père de la patrie, Jean Jacques Dessalines' dont, selon eux, la France fait très peu de cas.
Les manifestants ont défilé dans l'aire du Champ de mars avec à leur tête un citoyen habillé comme l'Empereur sur son cheval. En criant « Vive Dessalines, A bas Hollande !» HPN