P-au-P, 15 avril 2014 [AlterPresse] --- Partie du Bel-Air (au nord-est de la capitale), longeant Le boulevard La Saline (à l’ouest), puis Delmas (nord-est), ensuite l’avenue Martin Luther King ou Nazon (vers l’est) pour aboutir devant les ruines du palais national (centre de la capitale), la manifestation anti-Martelly du mardi 15 avril 2014 n’a pu arriver à destination.


Gaz lacrymogènes, fortes détonations de balles ont servi à la police nationale d’Haïti (Pnh) pour freiner le mouvement revendicatif près de l’ancien Ciné Théâtre Triomphe.
Une cinquantaine d’agents du Corps d’intervention et de maintien d’ordre (Cimo) formant, au niveau de la place de la Constitution, au Champ de Mars, un imposant barrage pour empêcher les milliers de manifestants d’aboutir devant les ruines du palais national.
L’opposition politique réclame des élections générales dans le pays, tout en dénonçant les velléités autoritaires, voire dictatoriales, de l’actuelle administration politique.
Brandissant le décret de 1977, pris sous la dictature de Jean-Claude Duvalier, le Conseil national des télécommunications (Conatel) menace la presse de sanctions et accuse Radio Télé Zénith de véhiculer de fausses informations, susceptibles de nuire à l’ordre public.
Les manifestants du 15 avril 2014 n’ont pas raté l’occasion pour fustiger aussi la déclaration de Martelly faisant état d’un niveau zéro dans les finances publiques.