Amis et camarades de Patrick Elie se trouvaient le vendredi 19 février au local du Centre d'études secondaires pour rendre un dernier hommage au militant politique décédé la semaine d'avant d'une hémorragie interne.

 

Patrick n'avait que 65 ans mais il laisse beaucoup de rêves, et l'image d'un homme courageux, aimant son pays et qui n'a jamais reculé devant la moindre décision, dès qu'il s'agissait de servir, d'apporter sa quote-part à quelque chose qui devait faire avancer son pays.
Biochimiste de formation, il avait voulu doter son pays d'un grand laboratoire. Mais n'a jamais eu les moyens financiers qui lui auraient permis de le faire.
Puis, il s'est lancé dans les questions de sécurité et avait une agence de sécurité. Mais Patrick a dû partir pour l'exil, en deux fois. A chaque fois, il revenait dans son pays auquel le liait un attachement sans bornes.
Patrick Elie a aussi joué un grand rôle dans le désarmement des quartiers chauds.
Puis est venu la maladie qu'il a supportée avec beaucoup de courage et qui finalement l'a emporté, alors qu'il aurait pu servir son Haïti chérie pendant encore de nombreuses années.
Patrick Elie n'aurait pas aimé qu'on s'incline bas devant sa dépouille, par contre il souhaiterait que ses nombreuses interventions, ses nombreuses chroniques servent à quelque chose. Il faudrait faire quelque chose, moins pour perpétuer sa mémoire, que pour continuer l'action qu'il s'était fixé: l'éducation, la formation des jeunes de son pays.