P-au-P, 26 janv. 2018 [AlterPresse] --- Des affrontements ont eu lieu, le vendredi 26 janvier 2018, entre des étudiants expulsés de l’Université d’État d’Haïti (Ueh) et des agents de la Police nationale d’Haïti (Pnh), aux abords de la Faculté des sciences humaines (Fasch), située à l’Avenue Christophe, observe l’agence en ligne AlterPresse.


Une situation de tension a régné dans la zone après que ces étudiants expulsés ont pénétré, de force, dans l’enceinte de la Fasch, où, depuis trois jours, des policiers sont postés avec pour rôle de garantir la sécurité de l’espace.
Les policiers ont lancé des gaz lacrymogènes dans toutes les directions pour disperser les étudiants qui ont riposté, à leur tour, par des jets de pierre.
Il ne devrait pas avoir la présence des forces de l’ordre dans une faculté. L’université n’est pas un commissariat, martèle Josué Mérilien de l’Union nationale des normaliennes et normaliens haïtiens (Unnoh).
La présence des policiers à la Fasch n’est qu’une tentative de contrôle des étudiants afin d’etouffer la contestation estudiantine, clame-t-il.
Il appelle les autorités concernées à privilégier le dialogue et le débat à l’université et non la présence de gens armés.
Le Conseil de l’université (Cu) de l’Ueh avait sollicité, dans les meilleurs délais, une présence policière dans l’enceinte de la Fasch et de la Faculté d’ethnologie (Fe), dans un communiqué de presse daté du jeudi 4 janvier 2017.
Cette décision a été prise lors de la réunion en session extraordinaire du Conseil de l’université, le mercredi 27 décembre 2017.
Des étudiants de la Faculté des sciences humaines (Fasch) ont, par la suite, sollicité une présence effective de la Pnh dans cet espace, en vue de faciliter la reprise des activités, lors d’une conférence de presse donnée le mardi 23 janvier 2018,
Plus d’une quinzaine d’étudiants, dont douze de la Fasch, ont été expulsés de l’Ueh pour leur implication présumée dans le sabotage des bâtiments du rectorat, de la direction des études post graduées et autres exactions qui leur sont reprochées.
Les portes de la Faculté d’Ethnologie sont aussi fermées depuis le mois de juin 2017, paralysant les activités académiques dans cet établissement.