22 janvier 2-13 – (AHP) -Les déclarations du président Michel Martelly selon lesquelles il écourterait les mandats des sénateurs élus pour 6 ans en 2009, continuent de provoquer des remous au Parlement.


Le président de l’Assemblée nationale, le sénateur Dieuseul Simon Desras, a mis en garde le chef de l`Etat qui lui aurait confirmé sa volonté d’organiser en 2014 des élections pour renouveler le mandat des sénateurs élus pour 6 ans en 2009.
C’est sur la base de décisions transitoires adoptées en 2008 et qui prévoyaient que les parlementaires élus pour 6 ans partiraient en 2014, que Michel Martelly s`appuierait pour organiser des élections pour le renouvellement d`un tiers du Sénat en mai 2014.
Le député Emmanuel Fritz-Gerald Bourjolly, quoique membre du bloc majoritaire pro-gouvernemental, affirme qu’il n’est pas décidé à suivre le chef de l’Etat dans cette voie qu’il qualifie d’antidémocratique.
Le parlementaire rappelle que le chef de l’Etat n'a aucune autorité pour  écourter les mandats de sénateurs. Ce serait contre les principes démocratiques, a-t-il dit, ajoutant que même s’il est membre de la majorité proche du gouvernement, il n’entend pas marcher dans cette logique.
C'est également la position de son collègue Patrick Joseph.
Le parlementaire estime que Michel Martelly confond une décision transitoire avec la Constitution et pense que sa volonté d’écourter le mandat des sénateurs prouve, une fois de plus,  ses velléités dictatoriales.