Le Floridien
Selon les Nations-Unies, l’eau sera une source importante de conflits entre les États au cours des prochaines décennies, surtout avec le réchauffement climatique qui rend cette denrée essentielle à la vie de plus en plus rare.
C’est notamment le cas au Proche-Orient ou encore entre le Mexique et les États-Unis. Récemment, c’est la République dominicaine qui a protesté face à la construction d’un canal par Haïti qui veut ainsi détourner le cours de la rivière du Massacre au niveau de Ounaminthe. Du côté haïtien, la construction de ce canal servira à irriguer les terres agricoles de la région qui connaissent des épisodes de grandes sécheresses. Or, étant donné que cette rivière que les dominicains surnomment Rivière Dajabòn est partagée entre les deux pays, la République dominicaine estime qu’elle a aussi son mot à dire selon les lois internationales en vigueur.
Pour rappel, la rivière du Massacre tient son nom du massacre d’Haïtiens en 1937 par l’armée dominicaine sous les ordres du dictateur Molina. Pas moins de 20 000 travailleurs saisonniers furent tués cette année-là.