Cette semaine, le Ministère des Affaires Étrangères a procédé au lancement, au local de l’Académie diplomatique Jean Price Mars, d’un séminaire sur l’apatridie à l’intention des hauts fonctionnaires de la Chancellerie et de plusieurs autres institutions publiques concernées par la question.
Organisé en partenariat avec la Représentation du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), ce séminaire visait à informer et sensibiliser les représentants des différentes institutions concernées directement ou indirectement par le problème de l’apatridie en vue de les rendre aptes à intervenir en faveur des compatriotes haïtiens, qui peuvent en être affectés et à contribuer à la résolution de ce problème à l’échelle internationale.
Dans son discours d’ouverture, Pierre-Richard Casimir le Ministre des Affaires Étrangères a rappelé que selon la Convention de 1954, relative au statut des apatrides, l’apatridie s'applique « à toute personne qu'aucun État ne considère comme son ressortissant par l’application de sa législation. » Cette situation, qui peut être de Droit ou de fait, concernerait environ 12 millions de personnes dans le monde, d'après le HCR.
Selon le Chancelier Casimir, le Ministère est bien au fait des difficultés que rencontrent souvent les ressortissants haïtiens qui se trouvent en situation d’apatridie, pour en être souvent informés par le biais de ses Missions diplomatiques et Postes consulaires d’Haïti à l’étranger. C’est dans ce contexte que, suivant les instructions du Gouvernement Martelly-Lamothe, plusieurs Consulats viennent d’être ouverts récemment dans des pays, ou territoires ayant une importante communauté haïtienne, comme les Iles Turques et Caïques, le Suriname et Aruba.
Le Ministre des Affaires Etrangères a profité de ce séminaire, pour réitérer l’engagement du Gouvernement de fournir tous les services nécessaires à tous les ressortissants haïtiens, où qu’ils se trouvent et à leurs intérêts, dans le cadre de ses efforts visant à consolider l’État de Droit et à améliorer les conditions d’existence de la population.