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Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde

Un nouveau rapport publié par des chercheurs chinois estime que l’impact de la pandémie pourrait être pire cette année qu’en 2020. Dans le moins bon des scénarios, le bilan mondial du Covid-19 pourrait ainsi totaliser jusqu’à 5 millions de décès en mars. Un pessimisme renforcé par les mutations du virus.

 

Xu Jianguo sait de quoi il parle. Ce bactériologiste réputé a dirigé l’une des premières équipes d’experts envoyées à Wuhan au début de l’épidémie en Chine, il y a un an. Ce même professeur Xu a, cette fois, coordonné les travaux de recherche des laboratoires du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies, de l’Armée populaire de libération et de différents instituts de recherche militaires et civils du pays sur les maladies infectieuses, dont les résultats ont été publiés le 8 janvier dernier dans la revue Disease Surveillance.
Les modélisations de l’évolution de la pandémie, selon ces chercheurs, prévoient au bas mot 300 000 morts supplémentaires début mars et, dans le pire des scénarios, un bilan mondial atteignant 5 millions de décès d’ici là. Si cette triste prévision se confirme, cela voudrait dire un taux de mortalité non plus à 2,1%, mais à 3% comme dans la capitale du Hubei, l’hiver dernier, où les hôpitaux se sont retrouvés submergés par l’afflux des malades.