jeudi 26 janvier 2017
P-au-P, 26 janv. 2017 [AlterPresse] --- Le président provisoire sortant, Jocelerme Privert, demande aux chefs de gouvernement de la Communauté d'États latino-américains et Caraïbes (Celac) de soutenir le président élu, Jovenel Moïse, dans « la difficile tâche qui l'attend », lors de son intervention au 5e sommet de la Celac.
Ce sommet s'est déroulé, du samedi 21 au mercredi 25 janvier 2017, dans la station balnéaire de Punta Cana, ville de la République Dominicaine, située dans la province de « La Altagracia ».
Privert appelle la Celac à accueillir Moïse comme un ami et un frère dans les prochains sommets de la Celac.
Il invite les chefs d'États à participer à la cérémonie d'investiture de Jovenel Moïse, le mardi 7 février 2017.
Privert a aussi exhorté le parlement haïtien, représenté au sommet par le sénateur de l'Artibonite, Youri Latortue, et le député d'Ennery, Cholzer Chancy, à accompagner Jovenel Moïse .
Cependant, les candidats malheureux à la présidence du 20 novembre 2016, respectivement Jude Célestin de la Ligue alternative pour le progrès et l'émancipation haïtienne (Lapeh) et Jean-Charles Moïse de la plateforme Pitit Dessalines n'entendent pas donner carte blanche au nouveau président élu.
Ils ont créé un nouveau mouvement intitulé « secteur démocratique réuni » (Sdr) en vue de continuer à dénoncer ce qu'ils appellent un « coup d'État électoral ».
Ces derniers ont annoncé, pour ce jeudi 26 janvier 2017, une manifestation qui doit terminer sa course devant le palais de justice.
Cette marche vise à demander au juge instructeur, Bredy Fabien, chargé d'instruire le dossier concernant le rapport de l'Unité centrale de renseignements financiers (Ucref) sur Jovenel Moise, soupçonné de blanchiment d'argent, à prendre ses responsabilités dans cette affaire.
Entre-temps, plusieurs parlementaires menacent de boycotter la cérémonie d'investiture de Moïse, en cas où la justice ne ferait aucune lumière sur le rapport de l'Ucref.
Malgré les faits relatés dans le rapport de l'Ucref, à son sujet, Jovenel Moise évoque « une invention », après avoir comparu, le mercredi 25 janvier 2017, par-devant le cabinet du juge instructeur sur le dossier de blanchiment d'argent, dans le cadre de transactions financières, suspectes ou douteuses, relevées, dans ses comptes bancaires, du 5 mars 2007 au 31 mai 2013.
« Je suis conscient que j'ai pris une grosse décision. Je l'ai prise, parce que je fais confiance aux institutions de mon pays (...) », a déclaré Moise, quelques heures après son audition.