Haïti standard
Media Part
. Le journal international d’investigation Mediapart avance l’hypothèse que le Président haïtien Jovenel Moïse a été assassiné par des clans du pouvoir en place, le Parti haïtien tèt kale (PHTK).
Dans un article publié hier jeudi 9 juillet et titré « Haïti : l’assassinat du président ressemble à un coup d’État de factions au pouvoir », le médias français a révélé que « des complicités actives ont existé entre des membres de la sécurité présidentielle et le commando » soupçonné dans l’assassinat de l’ex chef de l’État.
Selon le journal, « le Président vivait en effet dans un environnement hautement sécurisé et avait construit des cercles de protection rapprochée : outre des policiers d’élite, il avait recruté il y a plusieurs mois une équipe privé de garde du corps via la firme américaine de Blackwater ». Évoquant une source basée à Port-au-Prince, Mediapart a poursuivi que « les services américaines avaient appris il y a plus de deux semaines l’imminence d’une opération césarienne visant à se débarrasser de Jovenel Moïse, sans en savoir plus ». Aussi, le journal a-t-il poursuivi que « le massacre commis dans la nuit du 29 juin à Port-au-Prince par des gangs liés au G9 – groupement criminel, et qui a fait 19 morts dont deux journalistes haïtiens connus, aurait été la première étape de cette opération visant à provoquer des manifestations de protestation contre Jovenel Moïse ». Le journal a, en outre, évoqué le « mache prese » du Premier ministre a.i et de facto Claude Joseph pour prouver qu’il avait le « contrôle » de la situation ». « Claude Joseph avait dès le mercredi matin (7 juillet) convoqué un Conseil des ministres, décrété l’état de siège (équivalent de la loi martiale). Il s’est ensuite rendu à l’ambassade des États-Unis puis a prononcé une allocution radiotélévisée ne laissant aucun doute sur le fait qu’il était aux commandes ».