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Des dominicains d’origine haïtienne ont dénoncé une situation d’apatridie et de discrimination raciste à laquelle ils sont confrontés dans leur pays de naissance, la République Dominicaine. Ils exigent la restitution de leur nationalité.

République Dominicaine, le 24 mai 2023. Ce sont des centaines de milliers de personnes qui sont concernées par cette situation d’apatridie et de discrimination raciste, ont déclaré mardi les protestataires devant le Congrès national à Santo-Domingo.


Ce sit-in a été organisé à l’occasion du neuvième anniversaire de la loi 169-14 sur la naturalisation spéciale.
Plusieurs dizaines de dominicains d’origine haïtienne ont donc pris part à ce mouvement pour, entre autres, dénoncer la loi 169-14 sur la naturalisation spéciale et réclamer la restitution de leur nationalité.
La loi visait à apporter une solution aux personnes d’origine haïtienne touchées par une décision de justice de 2013 qui a collectivement et rétroactivement révoqué le statut national des personnes nées en République Dominicaine depuis 1929 de parents ayant un statut d’immigration « irrégulier » ou « non-résident ».
Cependant, « une série d’obstacles ont été mis en place pour empêcher » l’application effective de la norme, qui a établi un moyen de restituer les documents et la nationalité à ceux dont les registres d’état civil ont été saisis, ont indiqué le Mouvement reconnu et les organisations alliées qui sont à l’origine de la mobilisation.
Une lettre a été adressée au président de la Chambre des députés, Alfredo Pacheco, et au président du Sénat, Eduardo Estrella, avec copie au président de la Commission permanente des droits de l’homme de la Chambre des députés, Juan Dionicio Rodríguez, qui présente une série de demandes pour faire face à cette situation.
La lettre indique qu’au cours de ces neuf années, avec la naissance d’enfants de parents dominicains d’origine haïtienne sous-enregistrés et sans papiers, « le problème de l’apatridie s’est élargi » affectant déjà « une nouvelle génération ».
Ils ont également dénoncé « les obstacles générés pour empêcher l’accès à la restitution de la nationalité », notamment « le manque d’informations, le manque de ressources, le manque de transparence et l’absence de mécanismes de réclamation et de recours ».
Vant Bèf Info (VBI)