A l'approche du 14 juin qui marquera la fin de son mandat, le chef de l'Etat a ouvert un dialogue avec les partis politiques et le parlement. Au palais national, le jeudi 9 juin, Jocelerme Privert s'est entretenu avec une vingtaine de représentants de partis autour de l'après 14 juin. Le président a affiché son intention de rester au pouvoir au cas où les parlementaires n'arriveraient pas à se réunir en Assemblée nationale pour se prononcer sur son sort.
''Pas question que le chef de l'Etat reste au pouvoir au-delà du 14 juin sans la signature d'un nouvel accord'', a lancé un représentant de parti politique à sa sortie de la réunion avec le président provisoire Jocelerme Privert.
Aux membres de partis politiques présents au Palais national, le chef de l'Etat a clairement expliqué qu'il ne mettra pas la clef sous la porte si députés et sénateurs n'arrivent pas à s'entendre pour décider de son avenir au pouvoir.
En face des représentants de partis, M. Privert a répété qu'il a joué sa partition en ce qui concerne l'accord du 5 février.
Fanmi Lavalas, Inite, Pitit Dessalines et le parti politique Peyizan sont favorables à ce que le président provisoire reste en poste jusqu'à la tenue des élections.
''Plus important que le 14 juin, aujourd'hui il doit y avoir un dialogue national'', a déclaré Sorel Jacinthe qui invite la classe politique à se réunir autour d'une table pour discuter de l'avenir d'Haïti, des grandes décisions à adopter.
Plus que jamais, a précisé l'ancien député, les Haïtiens doivent faire taire l'arrogance de la communauté internationale.
Me Evelt Fanfan, représentant de Pitit Dessalines à cette rencontre, appelle le chef de l'Etat à ne pas céder à aucune forme d'intimidation. Pour l'avocat, les recommandations de la commission doivent s'appliquer intégralement jusqu'à la remise en cause du mandat de 39 députés qui auraient été ''mal élus''.
Dans la même journée, le chef de l'Etat a rencontré les membres des deux bureaux du parlement , toujours autour de la date du 14 juin. HPN