HPN - Le porte-parole de la présidence a confirmé, le vendredi 29 mai, que le président Michel Martelly n'a nullement l'intention d'octroyer par décret décharge aux anciens comptables de deniers publics qui entendent participer à la compétition électorale. "Poser un tel acte, c'est aller à l'encontre de la démocratie", a déclaré Lucien Jura.
"Nullement ! Nullement, a insisté M. Jura, l'exécutif n'entend prendre un décret présidentiel pour favoriser la participation d'anciens comptables de deniers publics aux élections."
Promoteur de "l'Etat de droit", Michel Martelly s'en tient aux principes de la séparation des trois pouvoirs, a souligné M. Jura précisant que les instances habilitées à accorder décharge de gestion sont bel et bien connues.
D'un revers de main, le porte-parole de la présidence a rejeté aussi les allégations selon lesquelles le chef de l'Etat serait en train de "barrer la route" à Laurent Lamothe, candidat aujourd'hui à la course présidentielle, mais ne détenant pas de certificat de la cour des comptes.
Pas plus tard que le jeudi 28 mai dernier, l'ancien chef du gouvernement dont la candidature à la présidence est contestée, avait affirmé que le président Michel Martelly dispose d'un 'cadre légal' pour sortir un décret en faveur des anciens comptables de deniers publics.
Réagissant aux déclarations de M. Lamothe, Lucien Jura a argumenté que : "Si Michel Martelly devait donner libre cours à tout ce qu'il voulait par décret, un nombre important de décrets aurait déjà été pris".
Selon le porte-parole de la présidence, le chef de l'Etat n'entend créer aucun précédent regrettable. Michel Martelly ne compte prendre des décrets présidentiels, le cas échéant, que pour mener à terme le processus électoral, a conclu Lucien Jura.