Un plan de réduction des risques sismiques pour le Grand Nord annoncé à l’occasion de la visite de l'administratrice du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Accompagnée de Me Thierry Mayard-Paul, ministre de l'Intérieur et des Collectivités territoriales, Helen Clark a lancé, vendredi, ce vaste projet au Cap-Haïtien. Danger. La faille septentrionale est plus que jamais active. Prévention. Il faut réduire les impacts d'un éventuel séisme dans le Grand Nord. Le programme concerne trois départements géographiques: le Nord, le Nord-Est et le Nord-Ouest.

Les autorités souhaitent tout au moins minimiser la vulnérabilité de ces trois départements face à la menace sismique en renforçant la résilience des infrastructures et de la population. L'administratrice du PNUD a plaidé pour l'instauration d'une meilleure identification des risques et le renforcement des capacités de réaction. Selon Helen Clark, ce plan de réduction des risques sismiques vise à améliorer les normes de construction et la formation dans ce secteur, à développer un aménagement du territoire plus éclairé, à contribuer aussi à l'éducation et la sensibilisation du public. « Pour réaliser ce projet, le personnel est déjà engagé, les locaux loués, les équipements achetés, les experts techniques engagés, la campagne de sensibilisation déjà entamée, les comités départementaux formés... Bref, ‘la machine est lancée’, a déclaré Helen Clark à l'hôtel du Roi Christophe retenu pour la circonstance.

Le projet a reçu aussi l'approbation des autorités locales, des responsables d'ONG, du chef de l'Eglise catholique dans le Nord, Mgr Louis Kébrau, de la directrice de la Protection civile, Alta Jean-Baptiste. Il s'agit d'un projet commun entre le PNUD et le ministère de l'Intérieur et des Collectivités territoriales, financé par le Fonds de reconstruction d'Haïti (FRH) à hauteur de 10 millions de dollars sur trois ans. Les édifices des trois départements concernés seront renforcés et la construction surveillée.