Port-au-Prince, 13 octobre 2017- (AHP)- Une plateforme politique fraichement créée composée de partis et organisations proches du pouvoir en place, dénommée Ligue nationale des forces démocratiques (LNFD) annonce une série de mobilisations pour supporter les interventions et initiatives du président Jovenel Moise .

 

Le porte-parole de cette structure, Oxère Nazaire a fait savoir vendredi que la Ligue se félicite des rencontres initiées par le président, de sa principale initiative, la « Caravane du changement », de ses promesses de renforcer les institutions et de combattre la corruption.

Il informe que des manifestants pro-Jovenel Moise seront dans les rues, dans les dix départements du pays.

Le coordonnateur national du parti Repons Peyizan, également secrétaire exécutif de la LNFD, l'agronome Steve Patrick Jr., critique, pour sa part, les partis de l'opposition qui décident de ne pas participer aux discussions entamées par le président Moise, faisant savoir que ces formations bloquent un processus naturel de dialogue. Il indique que " les forces de l'argent sont à la base des mobilisations contre le budget".

En réaction, le député de Fanmi Lavalas Printemps Belizaire croit que l'initiative de ces partis et organisations membres et alliées du pouvoir, témoigne d'une prise soudaine de panique par Jovenel Moise qui a peur, selon lui, des mobilisations de rue à Port au-Prince, mais également dans plusieurs villes de province dont Saint Marc, Arcahaie, Marchand Dessalines, Cap Haitien, les Cayes, Aquin et dans la région des Palmes, etc...

Printemps Belizaire estime même que Jovenel Moise sent que la fin est proche pour lui et tente ainsi par tous les moyens de déstabiliser l'unité dans le secteur démocratique.

Le parlementaire dénonce par ailleurs les répressions policières que subissent les manifestants de l'opposition. Il fait aussi état d'attaques armées téléguidées, selon lui, par le Palais National, lors des manifestations de l'opposition.

Le député de la troisième circonscription de Port-au-Prince, annonce une bataille juridique féroce des forces de l'opposition pour obtenir la libération d'une quarantaine de manifestants qu'il considère comme des prisonniers politiques.