Les Cayes, le 3 octobre 2017 - (AHP) - Le maire des Cayes, Jean Gabriel Fortuné, a appelé ce mardi, les citoyens de la 3e ville du pays, a utiliser toute sortes d'armes pour faire face aux manifestants anti-budget et pour pouvoir emmener leurs enfants à l'école.

 

Il y en a qui possèdent un bâton, d'autres une machette ou encore une arme a feu, s'il faut les utiliser pour défendre le droit des enfants d'aller à l'école qu'ils le fassent, a lancé furieux celui qui est consideré comme le premier citoyen des Cayes.

Tous ces appels à la violence, au nom du fait que l'éducation est le plus grand bien qu'un parent puisse offrir a son enfant.

Jean Gabriel Fortuné a fait ces déclarations au lendemain d'une manifestation émaillée de violences, organisée dans le cadre des protestations contre le budget 2017-2018.

Des milliers de manifestants avaient lancé des jets de pierres contre la police, après que la police eut fait un usage jugé abusif de gaz lacrimogènes contre eux notamment dans le quartier de la Savane, indisposant plusieurs jeunes dans leurs écoles.

Interrogé sur la virulence de ses propos qui s'apparentent à une incitation, voire à faire la promotion de la guerre civile, le maire a répondu au journaliste, prenez-le comme vous voulez et d'ajouter que c'est votre niveau d'ailleurs.

Il faut dire que le maire Fortuné n'est pas a ses premières déclarations de guerre. Il avait, au début du mois d'aout, indiqué que le journaliste Jean Nazaire Jeanty de Radio Lebon FM et correspondant de Caraïbes FM à Port-au-Prince, méritait la mort pour avoir fait un reportage dans lequel il dénonçait l'état d'insalubrité de la plage de Gelée, à quelques jours de la fête patronale de la 3e ville du pays.

Le maire avait redit, a plusieurs reprises, que le journaliste méritait de mourir pour ses propos et que, s'il y avait un service d'intelligence fonctionnel dans le ville, il n'aurait pas besoin de recevoir des ordres pour faire disparaitre le journaliste.

Ce dernier avait porté plainte au parquet des Cayes contre le maire Fortuné, très proche du président Jovenel Moise, pour menaces de mort, mais l'affaire allait prendre plusieurs semaines avant d'être entendue par le commissaire du gouvernement.

Et puisque M. Jeanty ne s'était pas présenté à une pseudo audience a laquelle il affirme d'ailleurs n'avoir pas été convié formellement, l'affaire a été classée sans suite.