YPL - 8 février 2020
HPN - La nouvelle est tombée en début de week end, le Président de la République accepterait d’écourter son mandat si et seulement, s’il y aura une révision de la constitution et le renforcement de la Présidence. D’autre part, il accepterait de nommer un nouveau Premier ministre issu de l’opposition.


Le chef de l’Etat a fait ces révélations lors d’une interview accordée à l’agence américaine, Associated Press (AP).
Une semaine avant, les protagonistes de l’opposition qui exigeaient la réduction du mandat du président de la République s’étaient heurtés au refus catégorique des proches du pouvoir (signataires de l’accord de Kinam) lors des discussions tenues à la Nonciature Apostolique.
Pourquoi cette volte-face de la Présidence ?
L’un de ses conseillers, Jude Charles Faustin avait déclaré que « le président n’est pas attaché à son mandat, mais à des réformes ». Autrement dit, Jovenel Moise pris dans un marasme aujourd’hui, accepterait d’écourter son mandat pour renforcer la présidence, victime du laxisme des sénateurs et députés qui n’avaient pas réussi à voter un budget, d’où l’importance, selon Jovenel Moïse, de l’’amendement constitutionnel’ qu’il souhaite.
Ces concessions viennent après des pourparlers entamés avec quelques leaders de l’opposition, en vue de trouver une solution concertée à la crise née depuis juillet de l’année dernière.
Le leader de l’organisation politique INIFOS, Paul Denis avait exigé que le chef de l’Etat parte le 7 février 2021, pour faciliter le dégel de la situation qui engendre une insécurité grandissante et la détérioration socio-économique du pays.
Yves Paul LEANDRE