P-au-P, 17 juillet 2018 [AlterPresse] --- Le parti politique Organisation du peuple en lutte (Opl) appelle tous les secteurs de la vie nationale à se concerter, en vue d’élaborer un pacte de gouvernabilité, susceptible de sortir le pays de la crise actuelle, dans une interview accordée à l’agence en ligne AlterPresse.


Ce pacte, émanant d’un dialogue franc, devrait permettre de combler, non seulement le vide gouvernemental actuel, mais aussi de mettre un terme à la transition « indéfinie et perpétuelle », qui existe depuis 1986, explique le coordonnateur général de l’Opl, Edgar Leblanc Fils.
Cet appel du parti politique Opl fait suite aux violentes émeutes, du vendredi 6 au dimanche 8 juillet 2018, enregistrées, particulièrement dans la zone métropolitaine de la capitale, après l’annonce de la décision officielle d’augmentation (entre 38 et 51%) des prix des produits pétroliers sur le marché local.
Cette situation a contraint le premier ministre Jack Guy Lafontant à la démission, celle-ci réclamée par de nombreuses voix, malgré le retrait de la mesure d’augmentation des prix des produits pétroliers, le 7 juillet 2018, le jour même où elle devait entrer en vigueur.
Multipliant les rencontres avec des délégations de plusieurs secteurs, le président Jovenel Moïse a promis, le 14 juillet 2018, dans un message télévisé, de mettre sur pied un ‘gouvernement inclusif’.
Il avait annoncé, pour le mardi 17 juillet 2018, le début des consultations avec le parlement, pour le choix d’un nouveau premier ministre.
Le parti politique Opl se dit prêt à contribuer à cette concertation, afin d’en finir avec la mauvaise gouvernance qui représente, dit l’Opl, une entrave au développement d’Haïti.
Toute sortie de crise du pays passe obligatoirement par un pacte de gouvernabilité, capable de faire une gestion saine et responsable de la chose publique. Le gouvernement doit être constitué de personnalités honnêtes, responsables, crédibles et respectueuses, souhaite l’Opl.
« L’essentiel n’est pas de participer à un gouvernement, mais plutôt de participer à la création d’un nouveau mode de gouvernance », affirme le coordonnateur de l’Opl.
Il évoque la nécessité pour toutes et pour tous de travailler à instaurer de la confiance entre gouvernants et gouvernés, comme fondement de toute stabilité politique.
« Nous ne sommes pas pour le départ du président Jovenel Moïse, malgré son implication et sa contribution à la mauvaise gouvernance », soutient le parti politique Organisation du peuple en lutte.