P-au-P, 10 juin 2019 [AlterPresse] --- Quatre mois après le mouvement de pays « locked », du 7 au 18 février 2019, les activités commerciales et scolaires demeurent globalement paralysées, ce lundi 10 juin 2019, à Port-au-Prince, au lendemain de la mobilisation anti-corruption de plusieurs dizaines de milliers de personnes, le dimanche 9 juin 2019, réclamant la démission du président Jovenel Moïse.


La plupart des institutions publiques et privées, les banques commerciales, supermarchés et stations service (pétrole) ne fonctionnent pas dans la zone métropolitaine de la capitale.
Des élèves ont dû retourner chez eux, en raison du fait que les portes de nombreuses écoles sont fermées.
Le commerce informel fonctionne, timidement.
Dans ces conditions, les prix des produits de consommation essentiels tendent à grimper, face à la perspective de pays à nouveau « locked », à compter de ce lundi 10 juin 2019.
Des manifestantes se sont rassemblés également, ce 10 juin, au niveau de l’intersection des routes de l’aéroport international de Port-au-Prince et de Delmas, plus connue sous le nom de « Carrefour de l’aéroport » international de Port-au-Prince.
Les protestataires continuent d’appeler à la démission de Jovenel Moïse, épinglé dans le deuxième rapport d’audit de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (Cscca), à travers sa firme dénommée « Agritrans », soupçonnée d’avoir utilisé des « stratagèmes de détournements de fonds », dans le cadre du programme PetroCaribe de l’aide vénézuélienne à Haïti.
A l’exception de quelques circuits, plutôt intérieurs, non sur les grands axes de circulation, les véhicules de transport en commun sont généralement absents dans les rues, ce lundi 10 juin, contrairement aux taxis-motos et quelques rares véhicules privés qui circulent.
Des tracts, largués un peu partout, annoncent toujours plus de troubles pour forcer Jovenel Moïse à laisser le pouvoir.