par Rezo Nòdwès
"Nous y mettons le feu si rien n'est fait pour résoudre le problème de surpeuplement de ce centre", déclarent des personnes incarcérées au Commissariat de Petit-Goâve où plus de 200 individus partagent dans une atmosphère invivable des cellules construites en effet, pour seulement 60 prisonniers
Petit-Goâve, dimanche 17 décembre 2017 ((rezonodwes.com)).-Les mêmes prisonniers se plaignent également du manque de nourriture qui ne serait plus considérée comme un besoin par les responsables qui gèrent les centres carcéraux du pays, ont-ils laissé entendre.
Le bâtiment qui est censé avoir été construit pour abriter 60 prisonniers, accuse maintenant une population carcérale estimée à 224 personnes enfermées dans des cachots mal odorants et mal aérés. Les prisonniers en colère, rapporte une station de radiodiffusion locale, Radio Préférence, ont indiqué qu'ils sont également préoccupés par les conditions d'hygiène laissant nettement à désirer.
"Nous avons grand faim, malgré tout nous ne pouvons pas avaler n'importe quoi, puis ce matin, on nous a donné quelque chose de mauvaise qualité à manger, nous étions bien obligés de refuser de le consommer", a déclaré un détenu à la radio lançant d'autres avertissements aux autorités compétentes que "si on ne nous donne pas de nourriture, nous mettrons le feu".
Par ailleurs, Rezo Nòdwès a appris que la police a renforcé la surveillance des lieux mais les détenus ont qualifié les cellules de détention à Petit-Goâve d'infra-humaines, avec certains d'entre eux tombés gravement malades sans possibilité d'hospitalisation voire .
Selon eux, des prisonniers porteraient des germes de plusieurs maladies, y compris le VIH/Sida.
Il est important de rappeler que chez nous, en Haïti, admettent des organisations de défense des droits humains, la population carcérale est en majeure partie représentée par des gens des classes moyennes et déshéritées qui sont le plus souvent envoyés en prison pour de simples infractions et larcins commis, pourtant, des citoyens accusés de malversations et de détournements de fonds du trésor public courent les rues en toute impunité et dictent leurs lois.