HPN - C’est ce lundi 12 août 2019 que les députés reprendront la séance spéciale sur la mise en accusation du président Jovenel Moïse. Cette séance organisée à la demande des députés de l’opposition et qui avait débuté le mercredi 7 août dernier, avait été mise en continuation après une demande de soumission de documents par les députés accusateurs au bureau de la Chambre.



Ces documents sollicités préalablement, devraient être soumis à l’assemblée pour étayer les arguments de mise en accusation contre le chef de l'Etat. Parmi ces documents figure le procès verbal de la séance d’interpellation de l’ancien premier ministre Jack Guy Lafontant, le 15 juillet 2018.

Les observateurs sont très sceptiques quant à l'aboutissement de la démarche de mise en accusation du Président Jovenel Moïse. Toutefois certains observateurs pensent que, quelle que soit l’issue des discussions, celles-ci risquent de provoquer une radicalisation des positions des acteurs politiques.

Le leader du parti Unir-Haïti, Clarens Renois, est de ceux-là. S’il reconnaît que les députés ont bien fait de prendre la voie légale pour forcer au départ du président Jovenel Moïse, Clarens Renois estime que la séance sur la mise en accusation a été marquée par trop d’improvisation.

Il n’y a pas eu de préparatifs nécessaires pour faciliter sa bonne tenue, a dit M. Renois. De son côté, Rosemond Pradel, numéro 2 de la Fusion, est du même avis. Il pense que les parlementaires devraient profiter de cette occasion pour plancher sur la loi d’application de la Constitution sur la mise en accusation d’un président en fonction.

Ce débat nous aura permis de comprendre que le président n’est pas intouchable, a indiqué M. Pradel.