Port-de-Paix,/Jacmel/Port-au-Prince, - 9 mai 2017- (AHP) - Au moins une personne a été blessée par balles et mise à sac de la direction départementale du nord-ouest de l'Education, mardi 9 mai, dans le cadre d'un mouvement de protestation des élèves qui réclament le retour des enseignants dans les salles de classe, tandis que ceux-ci de leur côté exigent de l'Etat un meilleur salaire et de meilleures conditions de travail.

 

Un mouvement de protestation qui s'étend dans plusieurs grandes villes du pays où les enseignants d'un côté et les élèves de l'autre, manifestent pour faire passer leurs revendications

Les premiers réclament aussi le paiement de plusieurs mois d'arriérés de salaires et de meilleures condition de travail et les élèves le retour de leurs professeurs (en grève) dans les salles de classe.

A Jacmel, dans le sud-est, des élèves ont encore manifesté ce mardi (9 mai), accusant les autorités de refuser de satisfaire les revendications de leurs professeurs afin que ces derniers puissent reprendre le travail.

A Port-au-Prince, des élèves ont manifesté pour la 2e journée consécutive pour soutenir les mêmes revendications.

Des enseignants accompagnés de plusieurs étudiants finissants de l'Ecole normale supérieure ont également gagné les rues.

Ces différentes manifestations se situent dans le cadre d'un mouvement lancé par l'Union nationale des normaliens haïtiens UNNOH, une organisation syndicale d'enseignants, dont le professeur Josué Mérilien est le chef de file.

L'activiste a rappelé que la mobilisation de lundi et mardi participe d'un avertissement lancé aux autorités éducatives, que si, d'ici au 17 mai, rien n'est fait pour satisfaire leurs revendications, un arrêt de travail illimité sera lancé dans toutes les écoles publiques du pays.

BRH-SFI: un atelier sur la bonne gouvernance
Port-au-Prince, le 9 mai 2017 - (AHP) -La Banque de la république d'Haïti (BRH) a ouvert le mardi 9 mai dans son centre de convention et de documentation, un atelier de trois jours autour de la bonne gouvernance.

Ces assises ont été organisées en partenariat avec la Banque mondiale à l'intention des acteurs des secteurs privé et public ainsi que de la presse.

Elles visent, selon le gouverneur de la banque centrale, Jean Baden Dubois, le renforcement de la culture de la bonne gouvernance dans les institutions tant privées que publiques haïtiennes, pour favoriser le développement du pays et obtenir de meilleurs résultats dans la lutte contre la corruption.

Jean Baden Dubois a souligné que la bonne gouvernance va permettre d'identifier les corrupteurs et les corrompus et faciliter le développement économique.

"Nous travaillons actuellement sur l'élargissement d'un marché financier. Pour que les entreprises puissent avoir accès aux financements il faut qu'elles soient bien gérées, a insisté le gouverneur Dubois, ajoutant que la bonne gestion est un corollaire du développement.

Il appelle les institutions concernées par la lutte contre la corruption, dont la Cour supérieur des comptes et du contentieux administratif et l'ULCC (Unité de lutte contre la corruption), à assumer entièrement leurs responsabilités.

Sylvain Kakou qui intervenait au nom de la représentante de la banque mondiale en Haïti, Mary Barton-Dock, a, quant à lui, souligné le rôle important que la presse est appelée à jouer dans les pratiques de bonne gouvernance, notamment dans les débats y relatifs.

Il a aussi réaffirmé la volonté de l'institution qu'il représente de continuer à appuyer les acteurs haïtiens dans les efforts qu'ils déploient en ce sens et dans le processus de modernisation des outils de contrôle.

Il soutient que la transparence dans la gestion des ressources de l'Etat est un atout dans la lutte contre la corruption.

Les ressources de l'Etat sont très limitées, il faut qu'elles soient utilisées à bon escient, a encore indiqué M. Kakou, rappelant lui aussi que la bonne gouvernance ne concerne pas uniquement le secteur public.