Gazette Haiti
A défaut du monument de Vertières au Cap-Haitien, le premier ministre Ariel Henry a commémoré ce jeudi 18 novembre 2021, le 218e anniversaire de la bataille de Vertières au Musée du Panthéon National (MUPANAH) où il a déposé une offrande florale. A cette occasion, le chef du gouvernement a lancé un appel à la mobilisation contre le kidnapping et l’insécurité tout en estimant qu’il est du devoir de la génération actuelle de prendre exemple sur les héros du 18 novembre pour construire l’Haïti de demain.
A 7h du matin, l’aire du Champ-de-Mars est déjà bouclée par les agents des forces de l’ordre. Des membres du corps d’intervention pour le maintien d’ordre (CIMO) se tiennent dans le périmètre du MUPANAH. Tandis que, des agents de l’unité de sécurité générale du palais national, eux, bouclent, le périmètre du palais présidentiel. Aucun véhicule, autres que ceux de la police, n’est autorisé à arpenter les grands axes du Champ de mars.
Ce jeudi 18 novembre 2021 marquant le 218e anniversaire de la bataille de Vertières, un étonnant silence surplombe le Champ de mars. D’habitude, les 18 novembre, depuis une dizaine d’années, colère et manifestations populaires riment avec les cérémonies officielles. Mais ce 18 novembre 2021, ce n’en est pas le cas !
8h45, le premier ministre Ariel Henry arrive au Musée du Panthéon National accompagné des ministre de l’intérieur et des collectivités territoriales, également titulaire de la justice et de la sécurité publique Liszt Quitel, du ministre de la Défense Enold Joseph, du directeur général de la police nationale d’Haïti, Frantz Elbé et du commandant en chef des forces armées, Jodel Lessage. Les portes du musée franchies, deux militaires remettent une gerbe de fleurs au chef du gouvernement qui la dépose en mémoire des Héros de Vertières sur la stèle du MUPANAH.
C’est un membre des forces armées d’Haïti, le major Eddy Marcelin, qui lance la cérémonie officielle. Il a tenu à faire l’historicité de cette bataille, qui a laissé une marque indélébile dans l’histoire d’Haïti. Ensuite, le major Marcelin passe le tour au commandant en chef des forces armées d’Haïti, Jodel Lessage.
Dans son discours de circonstance, le général en chef des forces armées d’Haïti Jodel Lessage a fait un coup d’œil rétrospectif faisant l’éloge de l’armée indigène « qui a su, avec bravoure, contraindre les forces étrangères à quitter le territoire ». M. Lessage croit que « la remobilisation de l’armée en 2017 est l’une des meilleures choses pouvant arriver au pays bien que les détracteurs ne cessaient de semer des embûches contre sa rémobilisation ».
Après le discours du commandant général, c’est le tour du ministre de la défense Enold Joseph de prendre la parole. Celui-ci en a profité pour annoncer le recrutement d’une nouvelle cohorte de jeunes en décembre prochain afin d’augmenter l’effectif des forces armées d’Haïti. « Le corps médical des forces armées sera doté d’un hôpital qui sera inauguré à la fin de 2021 », annonce le ministre qui précise que cette institution sera au profit des militaires spécifiquement mais aussi de toute la population.
Pour le premier ministre Ariel Henry, « Il est venu le temps de refaire l’histoire sous une autre forme ». Cette bataille qui a abouti à l’indépendance était la volonté d’être libre, selon le neuro-chirurgien qui croit que la transcendance de 1803 doit être le maître mot devant guider nos actions. « Nous ne pourrons jamais affronter les défis de l’heure en grenn senk », croit Ariel Henry.